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 Parenthèse [Zero]

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Jun
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Jun


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MessageSujet: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeDim 13 Fév - 22:26

Rui venait de quitter la suite principale de la maison de passe de Ruiki. Jun, allongé sur le lit à l'agonie, tentait de reprendre tant bien que mal sa respiration haletante. Torturé, baisé sauvagement et laisser comme une vulgaire pute ; voilà comment il venait d'être traité. Le rebelle n'eut cela dit pas le temps de s'apitoyer sur son sort, une information en or venait de lui être apporter sur un plateau, et il se devait d'en faire immédiatement part à Zero. Il serra fort les poings, et se releva doucement pour ne pas aggraver ses blessures. Il pénétra dans la salle de bain de la chambre où il trouva de quoi soigner ses plaies. Il se fit rapidement quelques pansements et retourna près du lit où ses vêtements abimés par la colère de Rui trainaient encore. Les enfilant sans se soucier de leur états, il tentait tant bien que mal de contenir ses gémissements de douleurs. Jun laissa alors un quart d'heure passer pour ne pas paraitre suspect et sortit de la suite, puis de l'hôtel de passe, d'un pas claudiquant. Il fit bien attention de ne pas être suivit, et passa par des chemins détournés pour arriver jusqu'au Sanctuaire de la liberté. Une demie-heure plus tard, il était enfin à la frontière. Là, il se permit d'appeler Daisuke pour lui signifier qu'il ne serait pas là avant ce soir à cause d'une urgence, et se rendit aussi vite que ses blessures le lui permettaient à l'Hôtel de ville... Contre toute attente, Zero ne s'y trouvait pas. La secrétaire lui annonça que le chef des rebelles avait prit un jour de congé. Jun demanda alors à avoir l'adresse du chef car quelque chose d'urgent venait de se produire, et qu'il devait prévenir le chef. La jeune femme fut d'abord rétiscente, mais à la vue de sa carte d'identité, consentit à lui céder l'adresse où logeait Zero.

Jun se dépêcha alors de se rendre au studio du chef des rebelles, qui n'était vraiment pas loin de la mairie. Il en fut d'ailleurs heureux, car ses jambes tremblaient à cause de la trop grande distance parcourut en si peut de temps, mais aussi à cause des meurtrissures que Rui lui avait infligé. Il monta alors les escaliers avec le peut de force qui lui restait, et reprit une certaine contenance - se redressant, fier - avant de frapper à la port du studio de Zero. Le rebelle priait pour qu'il soit là... il ne voulait surtout pas être venue pour rien, et la nouvelle était d'une haute importance. Cela ne faisait certes qu'une semaine que leur dernière entrevue s'était déroulée, mais Jun n'aurait pût encore attendre un moi, les jours étaient comptés.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeDim 13 Fév - 23:58

Le réveil trônant sur la table de nuit indiquait 10h30 lorsque Zero se réveilla en sursaut. Le visage et le corps trempés de sueur, il venait de s'extirper des griffes d'un long cauchemar récurent. Quand il émergeait, il ne s'en souvenait jamais totalement, et l'histoire lui revenait pas bribes. Il parvenait à visualiser un homme, dont il savait que c'était Rui, alors qu'il ne pouvait distinguer sa figure. Il se rappelait aussi de l'odeur de l'endroit ; la mort y régnait en maîtresse absolue. Le lieu embaumait l'hémoglobine pourrissante, et un grand rire s'élevait du gosier de son pire ennemi. Sous ses yeux, Zero voyait défiler les cadavres écorchés de ses plus proches amis, et de ceux qu'il avait volontairement enrôlé dans des missions plus ou moins suicidaires. Et, depuis peu, le visage de Jun devenait celui qui apparaissait le plus clairement à son regard anormalement floué. Il discernait aisément les contours de son visage d'ange, couvert d'ecchymoses violâtres. Cette vision le faisait virtuellement – et parfois véritablement – vomir. Heureusement pour lui, ce matin là, il n'était pas question de nausées quelconque. Mais l'envie irrépressible de mettre de côté cet horrible songe le poussa à s'extirper rapidement de son lit.

Torse nu, un jogging recouvrant le bas de son corps, Zero tituba jusqu'à la salle de bain jouxtant sa chambre, ses membres se révélant particulièrement capricieux. Ressentaient-ils les séquelles de cette nuit éprouvante, ou était-ce seulement des conséquences issues de son imagination ? Toujours était-il qu'il peina à se déshabiller, puis à pénétrer dans la douche – alors que la marche pour y entrer ne devait mesurer que dix centimètres. Il mit prestement en fonction le pommeau, se retrouvant sous une eau quasi-gelée, car non utilisée depuis la veille. Il ne prit pas le temps de s'extirper du jet glacial, malgré la désagréable sensation que cela lui provoquait. Au moins, ainsi, il se sentait en vie, et en accord avec la réalité. Il ne fallut pas plus d'une minute pour que l'eau soit à température ambiante, et il pu enfin jouir de ses bienfaits régénérant.

La douche achevée, il ne mit qu'une heure et demi pour se préparer. Il n'avait pas spécialement envie de se faire beau, mais il refusait de se négliger, même un jour de repos – le premier qu'il s'octroyait, depuis bien longtemps. Il savait d'expérience que l'urgence pouvait survenir à tout moment. Lorsque l'on était chef des rebelles, un véritable congé n'existait pas. Aussi, fit-il comme à son habitude, coiffant habillement ses cheveux, maquillant légèrement sa peau et ses yeux, et ajoutant une touche de parfum dans le creux de son cou, et sous sa chevelure. Il ne laissait jamais rien au hasard. Sa tenue aussi, il l'avait minutieusement sélectionnée. Elle demeurait simple, mais classe. Elle se constituait d'un jean et d'un débardeur noirs, tous les deux seyant. Comme il faisait moins chaud dans le reste du loft que dans la salle de bain, il revêtit, à sa sortie, un large pull rayé rouge et noir d'une douceur extrême - mais bien trop grand pour lui. Les contours du vêtement lui balayait les flancs alors qu'il descendait les escaliers pour se rendre à la cuisine, une fois qu'il eut achevé de ranger et d'aérer sa chambre.

L'horloge à balancier, située tout près de la cheminée du salon, affichait 12h45 alors que Zero se préparait un thé de l'autre côté du bar de la cuisine. Cette dernière était aménagée à l'américaine, ce qui faisait que rien ne la séparait totalement de la pièce principale. C'était là l'avantage de posséder un loft moderne : le tout était d'une praticabilité qui convenait tout à fait au chef des rebelles, qui n'aimait pas spécialement se sentir seul dans un espace trop vaste. Le breuvage fin prêt, Zero se dirigea vers son immense canapé dans le but de se détendre devant la télé, présélectionnant dans sa tête un film qui pourrait lui faire oublier les tréfonds de ses pensées. Mais, à peine fut-il assit qu'il entendit des coups frappés à la porte. Il soupira d'exaspération, tout en posant sa tasse fumante sur la table basse.

**Si jamais c'est quelqu'un de l'hôtel de ville, je vais sérieusement sortir de mes gongs**

Certes, il demeurait disponible en toute circonstance, mais autant que le jeu en vaille la chandelle. Et, comme personne ne l'avait appelé sur son portable pour une quelconque urgence, il supposa qu'on venait encore le déranger pour des broutilles.

Sans prendre la peine de regarder par le judas, il ouvrit la porte à la volée, évitant seulement de la faire claquer contre le mur – il n'avait tout de même pas envie de brusquer son futur interlocuteur.

Lorsqu'il découvrit le visage du visiteur, sa face de décomposa. Il croyait presque être revenu au beau milieu de son cauchemar, et faillit lui claquer la porte au nez pour fuir cette atroce vision. Devant lui, se tenait Jun. Il se postait droit comme un « i », presque au garde-à-vous, mais paraissait choqué de l'accueil que Zero lui servait. Le chef des rebelles le dévisagea de haut en bas, et ce qu'il vit lui refila un haut-le-cœur qu'il ne pu dissimuler. Il se fit le constat amère que Jun était dans un sale état. Ses vêtements étaient anormalement rapiécés, déchirés par endroits, et son visage comportait d'infimes ecchymoses bleuâtres. Quelques traces de sang traversaient le vêtement qu'il portait, et la façon qu'il avait de garder les bras serrés contre son ventre, comme pour se protéger, donnait quelques indications sur son véritable état d'esprit. Ne poussant pas plus loin son analyse physique, de peur d'être malpoli, Zero déclara, conservant un air de stupeur et d'incrédulité sur son visage :

_ Oh... Bonjour Jun. Que fais-tu ici à une heure pareille, et qui plus est...

Il voulait rajouter « dans cette tenue ? », mais il se retint, à la fois par respect pour Jun et parce qu'au fond, il se doutait un peu de la raison qui justifiait son état.

_ Ne restes pas ici, entre. Tu auras plus chaud à l'intérieur.

Malgré la fierté qui animait ses iris, le jeune homme tremblait involontairement de tous ses membres, et son visage était pâle comme la mort.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeLun 14 Fév - 19:39

Jun s'accrocha au chambranle en attendant que Zero vienne l'accueillir, tenant son ventre d'une main pour pouvoir rester toujours aussi droit. Il sursauta lorsque la porte s'ouvrit à la volée, reflétant une certaine lassitude, un ennui, même. Son visage se mua alors en une expression de surprise ; il ne s'attendait absolument pas à être reçue de la sorte. Il tenta alors un pâle sourire qui s'effaça aussi tôt - ses zygomatiques lui faisaient mal à cause des plaies ornant son visage. Jun resta tout de même fier, même lorsque les yeux de Zero parcoururent son corps d'un regard qui en disait long sur ce qu'il pensait de sa condition physique. S'il n'avait pas connut un minimum le chef des rebelles, il aurait presque pût prendre cela comme de la pitié, mais s'en était bien loin. Il devait plutôt s'en vouloir de constater les dégâts que pouvait engendrer la mission qu'il lui avait confié. Ses orbes horrifiées le lui montrait parfaitement.
Le rebelle ne pût pour le moment pas répondre aux interrogations de Zero. Il se contenta de s'avancer d'un pas faible, les jambes tremblantes, et de pénétrer dans le studio du chef. Il se stoppa au milieu du salon, ne perdant pas ses bonnes manières, attendant que le brun l'invite à prendre place sur un des canapé qui le narguait. Jun allait bientôt défaillir, ses jambes trop fatiguées le portait à peine. Et comme si Zero avait entendu sa plainte silencieuse, il lui intima de s'assoir. Jun s'installa alors telle une délivrance sur un petit canapé, faisant bien attention de ne pas le salir ; il ne voulait en aucun cas abimer le mobilier de son supérieur. Il se prit l'espace de quelque secondes la tête entre les mains, reprenant ses esprits, et releva finalement son regard vers celui de Zero. Il essaya alors de prononcer quelques mots qui s'éteignirent avant même d'avoir passés la barrière de ses lèvres. Rien que muer ces dernières lui demandait en effort surhumain. Une douleur lancinante lui tirait le visage, et celle de chacun de ses autres membres venait s'y ajouter. Rui ne l'avait pas épargné, il avait fait de lui son jouet du jour et avait prit un malin plaisir à le voir souffrir. Jun avait pourtant réussit à résister à la douleur, au début, mais cela avait énervé Rui et les coups, lacérations, avaient redoublées. Ce mec était tout simplement malade, c'était ce que pensait Jun. Le rebelle prit alors énormément sur lui, et respirant une grande bouffée d'air, il se lança enfin - mais avec difficulté :

" Bonjour... Je suis désolé de vous déranger mais ... "

Jun marqua une pause, fermant les yeux un instant pour contenir sa douleur, ne pas la laisser s'exprimer, et continua :

" J'ai eu affaire à Rui et, j'ai eu la chance qu'il reçoit un appel important "

Jun étendit ses jambes endoloris, tentant de les faire cesser de trembler, mais rien n'y faisait. Son corps tout entier ne lui répondait plus, s'abandonnant contre son grès à la souffrance qui s'insinuait dans la moindre parcelle de son organisme.

" Dans une semaine... Il as un rendez-vous important concernant la drogue, dans un lieu que n'importe qui peut atteindre "

Jun lui indiqua ainsi l'heure, et le lieu du rendez-vous pour que Zero puisse faire en conséquence, et rejeta sa tête en arrière pour se détendre. Il avait la moindre partie de son être crispée par la douleur, sa tête lui faisait atrocement mal, et il lui semblait voguer entre le monde réel et celui de l'au-delà... En sommes, il était dans un état plus que second et se demandait bien comment il faisait encore pour se tenir éveillé.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeLun 14 Fév - 23:06

Zero se sentait véritablement alarmé face à l'épuisement de Jun. Le simple fait de formuler une phrase constituait un effort terrible pour ce dernier. Les rides qui creusaient son front, ordinairement lisse, témoignaient de la douleur qu'il contenait avec peine pour parvenir à lâcher l'information que Zero aurait dû considérer comme primordiale sur tout le reste. Mais la personne qui raisonnait là n'était nullement l'homme d'état ; c'était l'homme tout court. L'état de Jun le préoccupait bien plus qu'un potentiel tête à tête avec son pire ennemi, bien que le jeune homme se soit visiblement sacrifié pour lui rapporter cette précieuse découverte. Même assit, Jun tremblait toujours, et son corps semblait l'abandonner de minutes en minutes. Il peinait à garder les yeux ouverts, comme s'il cherchait à fuir l'instant présent. La détente qu'il tentait désespérément d'obtenir en décrispant ses membres semblait impossible à atteindre – il était bien trop contacté à cause de ses blessures. Alors, Zero s'approcha du fauteuil où le blessé s'enfonçait insidieusement sans s'en rendre compte. Il posa une main sur son front, et la retira aussitôt - la chaleur de sa peau lui agressait les doigts. Jun était brûlant de fièvre.

_ Écoutes, Jun...

Il le couva d'un regard empli d'inquiétude et de compassion.

_ Je te remercie pour cette information. Mais nous en discuterons plus tard. Il faut d'abord que je m'occupe de toi...

Il aurait été tout bonnement inhumain de congédier Jun maintenant. Le seul soucis pour Zero était de savoir comment il allait bien pouvoir le soigner. Il n'était pas sûr de disposer du nécessaire suffisant. Il réfléchit un instant, cherchant dans sa mémoire quel remède serai efficace pour le sortir de sa presque-inconscience. Jun était limite comateux, et il ne fallait pas qu'il reste ainsi, sinon Zero serait contraint de l'emmener à l'hôpital. Et, vu son état, il préférait limiter leurs déplacements.

Il se rappela alors qu'il conservait toujours dans son frigo des anti-douleur à prendre sous forme de piqûre. Mais lui restait-il des seringues dans la salle de bain ?

Alors qu'il tergiversait, Jun perdait le peu de couleurs qui lui restaient, et son corps se couvrait de sueurs. Sans plus attendre, Zero s'accroupit près de lui, tout en lâchant :

_ Jun, penses-tu avoir la force de monter les escaliers ?

La question passée, elle lui parut stupide. Il se reprit :

_ Je... Je vais te porter jusque dans ma chambre, à l'étage. Ça devrait aller, je pense. Agrippe toi à moi.

Et effectivement, il souleva le corps abattu de Jun sans aucun problème. Il était si léger que c'en était presque facile. Mais Zero se devait de faire attention. Il devinait aisément les meurtrissures du jeune homme, et tentait de faire au mieux pour ne pas appuyer sur une plaie ou un bleu. Jun, de son côté, essayait tant bien que mal d'accrocher ses bras autour de son cou.

Monter les escaliers releva du défi, mais Zero y parvint, animé par la culpabilité profonde qui le rongeait de l'intérieur. A ce moment précis, il ne pensait plus à rien, à part remettre Jun sur pied. Il fallait qu'il reste concentré sur cet objectif, sinon il risquait de céder à la panique. Il avait beau exceller dans l'art de contrôler ses sentiments, il se sentait présentement bouleversé. Parvenu en haut des marches, il déposa délicatement le jeune homme sur son lit, avant de se précipiter dans la salle de bain. Il farfouilla, mettant l'armoire à pharmacie sans dessus dessous, avant de réussir à apposer la main sur une seringue stérile à usage unique, du coton et de la biseptine. Il revint auprès de Jun, déposant sur le lit la substance duveteuse et le flacon d'antiseptique. Puis, il fit volte face, le sachet plastique de la seringue entre ses doigts, qu'il déballa alors qu'il redescendait dans le salon. Il fondit sur le frigo, manquant de tomber dans sa course. Le flacon d'anti-douleur était bien là, comme prévu. Il y planta l'aiguille, et aspira doucement le produit. La seringue fin prête, il s'évertua à regagner l'étage, non sans trébucher sur une marche au passage. Il retrouva Jun encore plus mal en point qu'auparavant, si c'était encore possible.

_ Jun... Jun...

C'était presque un gémissement douloureux que le chef des rebelles échappait d'entre ses lèvres. Il se pencha vers le blessé, tout en lui expliquant pas à pas ce qu'il se devait de faire.

_ Je vais te faire une piqûre. Je te promet que tu te sentiras mieux après.

Zero invita Jun à se retourner sur le ventre, alors que lui même s'asseyait sur le lit à ses côtés. Il souleva le pull qui le recouvrait, jusqu'au milieu de son dos. Il entreprit ensuite de palper le peu de chair que le blessé possédait au niveau de ses reins, cherchant l'endroit le plus tendre pour ne pas le faire souffrir d'avantage. Quand il l'eut trouvé, il le désinfecta à l'aide du coton et de la biseptine qu'il avait abandonné tout à l'heure, puis il y planta délicatement la seringue, poussant très doucement pour que le liquide intègre progressivement son corps. L'acte achevé, il s'éclipsa une fois encore vers la salle de bain afin de récupérer ce qu'il avait cru y entrevoir à sa dernière venue : des bandages et des pansements.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMar 15 Fév - 14:21

Les paroles de Zero arrivaient difficilement à ses oreilles, mais même lorsqu'il en eut saisit le sens, il n'eut le courage de lui répondre. Cela dit, il voulut riposter lorsque le chef émit l'idée de s'occuper de lui, mais aucun son ne sortit de sa bouche trop sèche désormais. Il laissa alors Zero se saisir de son corps, et tenta d'entourer ses bras autour de son cou sans grand résultat. Pour se tenir, il s'agrippa donc au pan du pull du brun, et pour ne pas faire du tord à Zero, il retenait ses gémissements de douleur que lui prodiguait les mouvements de ce déplacement. Quand il était arrivé, ses blessures ne lui faisaient pas aussi mal... ça avait sûrement été une mauvaise idée de faire autant de chemin à pied dans son état physique. Maintenant que son but premier - celui de renseigner Zero - était atteint, le courage qui l'avait prit aux tripes le désertait petit à petit pour ne plus laisser place qu'à l'ignoble douleur lancinant son être. Rui n'y avait pas été de mains mortes ; Jun était dans un état lamentable. Pourtant le rebelle arrivait à lutter encore contre la souffrance de ses sens, pour ne pas sombrer dans l'inconscient. Il savait pertinemment que cette douleur était surmontable. Il pouvait résister, et il se le devait. Jun ne voulait en aucun cas complètement flancher devant son supérieur, il ne voulait pas l'inquiéter outre mesure. Zero avait déjà l'air assez paniqué comme cela, alors il n'allait pas encore lui en rajouter plus que ça.
Jun ressentit un léger apaisement lorsqu'il fut déposé sur le lit moelleux du chef des rebelles. Le matelas était confortable, et rien que cette sensation lui permettait de se sentir mieux. Ce n'était certes pas grand chose face à la douleur qu'il combattait, mais s'était déjà ça. Il ne remarqua même pas l'absence de Zero, et à son retour, fut surpris de le voir seringue à la main. En d'autres circonstances, sa fierté lui aurait criée de ne pas accepter cette aide, et de partir se soigner lui-même, mais là, la souffrance était telle qu'il ne pouvait pas se permettre de refuser. Il abdiqua alors, hochant la tête puis suivant les indications du chef des rebelles. Il se tourna sur le ventre, et ne protesta à aucun moment lorsque Zero posa ses mains froides contre son corps brulant. Jun espérait fortement que son supérieur ait raison, que cette piqure lui permettrait de se remettre sur pied. Il se sentait pitoyable ainsi soumis et contraint d'obéir pour son bien être. Jun avait horreur qu'on se face du soucie pour lui, ou qu'on lui vienne en aide, mais avait-il seulement le choix ? Il serrait donc les dents, fermant les yeux pour s'imaginer une situation bien plus agréable que celle-ci. Tentant d'oublier la douleur qui parcourait son être, il ne sentit même pas l'aiguille pénétrer son dos pour finalement lui injecter ce liquide libérateur... Petit à petit, seconde par seconde, la douleur s'envolait ; elle abandonnait doucement son corps, ne laissant qu'une incroyable sensation de gêne à l'endroit de chaque blessures. Quelques picotement subsistaient, sa tête lui faisait encore mal, et ses membres semblaient encore engourdis, mais la souffrance majeure qui lui vrillait les entrailles venait de s'évaporer alors même qu'il y pensait. Jun sentait encore le liquide salvateur parcourir ses veines et lui donner à chaque passage un peut plus de bien être. L'anti-douleur jouait parfaitement bien son rôle, et Jun n'aurait jamais crût pouvoir se sentir mieux en si peut de temps alors que deux minutes plus tôt, il aurait presque eut l'impression de mourir. Bien sûr, il aurait dût s'en douter... La monde avait évolué depuis que la famille de Rui était monter au pouvoir, et le seul point positif était bien évidemment la progression de la médecine. Cet anti-douleur agissait bien plus vite que n'importe lequel aurait pût le faire avant.
Pendant que Zero s'était éclipsé une seconde fois, Jun qui avait reprit ses esprits, venait de se redresser. Il bougeait désormais ses bras, et activait ses jambes pour recouvrer sa mobilité. Les fourmis parcourant ses membres le quittèrent peut à peut, et même si une légère douleur persistait alors qu'il se muait, elle n'était rien face à celle précédente. Avec difficulté tout de même, le rebelle se traina jusqu'au bord du lit où il s'assit, et laissa pendre sa tête pour détendre sa nuque. Lorqu'il entendit des bruits de pas revenir vers lui, il releva la tête et planta ses orbes déterminées dans celle du chef des rebelles. Il remarqua ensuite que ce dernier tenait dans sa main des bandages et pansements, et tendis donc une faible main vers lui avant d'intimer aussi fermement qu'il le pouvait :

" Donnez moi ça s'il vous plait, je vais m'en occuper. "

Zero ne semblait pas apte à lui céder, alors il rajouta :

" Je vous remercie, mais c'est bon, vous en avez assez fait. "

Malgré sa gêne d'avoir été ainsi traité par le chef des rebelles, il gardait tout de même son infini politesse. Jun continuait d'agiter ses doigts dans les airs pour que son supérieur lui donne les bandages et pansements pour qu'il puisse lui-même se soigner. Il était ors de question que Zero en fasse plus.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMar 15 Fév - 21:19

Zero resta coi à la suite des paroles de Jun – une véritable claque qu'il recevait en plein figure. Sur le coup, il se sentit tellement surprit qu'il faillit en lâcher le pactole qu'il serrait contre lui. La distance qui les séparait était moindre, mais il n'osait plus la réduire. Avait-il à ce point choqué Jun de part son attitude ? Il lui semblait pourtant que sa réaction avait été la meilleure à adopter. Reconsidérant la situation, le doute laissa place en quelques secondes à une colère sourde. De quel droit le jeune homme osait-il faire du zèle ? De quel droit tenait-il des propos aussi exubérants ? Même s'il agissait avec tact, son rejet était clair et net. Et Zero insupportait plus que tout que quiconque se permette de lui donner des ordres, ou d'agir contre sa volonté – tant qu'il était persuadé de bien faire, évidemment. Une étincelle brilla dans son regard alors qu'il reprenait son chemin pour atteindre le lit. Droit et fier, il se grandit de toute sa hauteur, devenant presque menaçant. Il déposa son pécule sur le lit, ignorant royalement la main de Jun, toujours suspendue dans les airs. Puis, aussi vif que l'éclair, il se tourna pour envoyer balader les doigts du jeune homme d'une gifle magistrale. Il ne voulait pas faire de mal à Jun, mais il fallait mettre les choses au clair :

_ Jun... Tu n'as pas le choix. Tu m'a laissé commencer, tu dois me permettre de finir.

Sa phrase n'était aucunement animée par la haine, mais il voulait se montrer dur et ferme. Il ne savait pas ce qui le motivait à agir ainsi. Mais il était certain qu'il n'avait pas apprécié que Jun tente de le laisser sur la touche sans son consentement. Son autorité naturelle, et le ton froid qu'il employait, suffit à remettre le rebelle à sa place.

_ Alors, écoutes. Même si tu refuses, je parviendrai quand même à mes fins. Mon but n'est pas de te faire du mal, simplement de t'aider. Tu n'as aucune leçon à me donner, je suis seul maître de mes choix. Et je te conseille, en tant que chef des rebelles, de te taire si c'est pour dire des choses pareilles – qui plus est, sur ce ton. Tu as l'air de penser que tu m'ennuies, mais c'est long d'être le cas. Alors, laisse toi aller, c'est pour ton bien. Une fois que j'aurai fini, je ne te retiendrai pas. Mais je veux être sûr que tu quittes cet endroit en meilleur état qu'à ton arrivée.

Le chef des rebelles abaissa son masque de froideur, pour un sourire apaisant.

_ Tu n'as rien à craindre.

Se faisant, il s'accroupit aux pieds de Jun, et dit à voix basse :

_ Il va falloir que tu retires tes vêtements.

Il n'y avait aucune ambiguïté dans ses propos, mais Jun hésitait. Il semblait partagé entre deux options sans pour autant réussir à déterminer la meilleure à suivre. Zero décida de le booster un peu :

_ Bon, tu les enlèves ou tu préfères que je le fasse à ta place ?

Étrangement, l'impact sur le jeune homme fut immédiat. Zero se releva, Jun l'imita. Ce dernier se débarrassa alors un à un de ses piteux habits.

Le chef des rebelles découvrait, sous tous les angles possibles, l'étendue des dégâts perpétrés par Rui sur le corps de Jun. Sur son torse, tout d'abord - alors qu'il ôtait son pull. A plusieurs niveaux, d'immenses plaques violâtres s'étalaient inégalement, témoignage de coups répétés. La plus grosse d'entre-elle se situait sur la cage thoracique, et Zero suspecta alors une ou plusieurs côtes fêlées. Des traces de brûlure trainaient ça et là, assénées sans logique ; elles présentaient la forme arrondie d'une cigarette. Son ventre, autrefois parfaitement lisse, revêtait à présent de nombreuses griffures superficielles, vraisemblablement réalisées au cutter, d'où suintait une quantité non négligeable d'hémoglobine. On en retrouvait également le long de ses bras et sur sa poitrine. Sur son dos, c'était le même manège désastreux. Mais les entailles qui meurtrissaient ses omoplates étaient plus profondes et irrégulières. Ses jambes – Jun avait retiré son pantalon – avaient tout autant souffert, si ce n'était plus. Un infime lambeau de chair pendait le long de sa cuisse – on avait charcuté sa peau, comme pour la trouer. Ce n'était pas grave en soit, car l'auteur de cette abomination n'avait pas été au bout de son idée, mais c'était très sale et ça laisserait sûrement une cicatrice. Du reste, Zero ne comptait plus les rougeurs, les traces de sangs, les hématomes... Il ne lui restait plus qu'à faire en sorte de réparer tout ça, en prenant garde à ne pas brusquer Jun.

Alors qu'il avisait toujours le jeune homme de ses yeux emplis d'horreur, le chef des rebelles le fit se rassoir au bord du lit, tout en imbibant un morceau de coton d'une conséquente dose de biseptine.

_ Ça risque de piquer un peu, mais ça activera la cicatrisation de tes plaies, crut-il bon de préciser sous le regard interrogateur de Jun.

Il s'assit en tailleur derrière le dos du rebelle, et s'évertua à panser les longues trainées sanglantes qui dégoulinaient jusque sur ses reins. Il nettoyait, encore et toujours, la quantité d'hémoglobine séchée ou purulente qui souillait ce corps auparavant si beau. Zero profitait de sa position pour laisser courir ses doigts sur la peau du jeune homme, comme un massage improvisé. Il le sentait se crisper à chaque nouvelle coupure qu'il aseptisait, et tentait donc de le détendre par le biais de ces caresses. Il finit par décider que sa main droite se suffisait à elle-même pour éponger les plaies, la gauche pouvait par conséquent lui cajoler à loisir l'épiderme dorsal. Zero se heurtait à de nombreuses boursoufflures, désagréables au toucher – alors qu'il éprouvait dans le même temps un plaisir indescriptible à découvrir et à toucher son corps. Sa peau était si abîmée qu'il espérait grandement que tout cela disparaîtrait. Il se promit de donner à Jun un pot de crème cicatrisante, que ce dernier appliquerait une fois que ses blessures seraient refermées.

Quand la totalité du dos fut nettoyé, Zero appliqua divers pansements sur les griffures qui saignaient toujours. Puis, il se recula vers la tête de lit et invita Jun à s'allonger à ses côtés. Il lui serait plus facile de soigner son torse, puis sa cuisse, s'il s'installait dans cette position. Coopératif, le jeune homme s'exécuta. Zero se pencha alors au dessus de lui, et réitéra les gestes qu'il avait effectué sur la peau de son dos. Il ne pu rien faire pour les hématomes et les brûlures - il espérait que le petit massage qu'il lui prodiguait n'était pas douloureux pour ces zones meurtries. Il nettoya la moindre parcelle de peau carminée, appliquant compresses et pansements au fur et à mesure. Il prit le temps de bien désinfecter le trou béant de sa cuisse – qui salissait lamentablement son couvre lit – avant d'y apposer une bande. Il s'occupa de la même façon de ses bras laminés, terminant par les légères ecchymoses de son visage.

Le corps de Jun était redevenu parfaitement propre, même si les dégradés de couleur qui parsemaient sa peau perduraient. Zero contempla son travail d'un œil satisfait, avant de plonger son regard dans les prunelles du blessé. Une chaleur nouvelle naissait au creux de son cœur, un sentiment à la fois inexplicable, exquis et perturbant. A présent assit en tailleur au niveau de son torse, il aurait suffit qu'il tende la main pour atteindre sa joue. Et c'est ce qu'il fit, sans avoir le temps de contrôler son geste. Il caressa tendrement son visage, sans se départir de son sourire, et sans rompre leur contact visuel. Que c'était bon, de se sentir ainsi...
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMer 16 Fév - 15:55

Jun voyait parfaitement bien que ses paroles ainsi que le ton qu'il avait prit pour les assener à Zero, ne lui avait pas plus. Il ne put cela dit pas le regretté, encore une fois, sa fierté était en jeu. Le rebelle ne manqua pas de remarquer la légère lueur de colère qui habitait ses orbes, il ne fut même pas surprit de sentir sa main valser. Cela dit, le blond ne s'attendait pas vraiment à recevoir de tels ordres, si secs. Zero avait l'air de tenir au rôle qu'il s'était approprié de lui-même : celui de le soigner en bonne et due forme. Le jeune allait protester : il ne tenait vraiment pas à laisser le chef des rebelles s'occuper ainsi de ses blessures, mais de nouveau, il fut arrêter dans sa démarche par la voix du brun. Jun connaissait assez Zero pour le savoir déterminé mais... il ne l'aurait jamais pensé aussi impliquer et inquiet pour ses employés - et surtout pas pour lui. Étrangement, la repartie de Jun s'affaissa sous les mots de son supérieur, disparaissant petit à petit au fil des secondes. Zero serait tenace, il ne lâcherait jamais prise jusqu'à ce que Jun lui céde, et il venait tout juste de le remarquer. Le rebelle se redressa alors, compensant son manque de mot par sa simple présence un minimum imposante, et espérait pouvoir dissuader ainsi son supérieur de le soigner... Mais en vain. Le sourire qui venait de suivre ses dures paroles avaient fait s'envoler toute tentative de fuite. Jun se sentait résigné face au poids que le sourire de Zero appliquait sur son cœur. Il s'était sentit comme... rassuré ; soudainement en sécurité dans cette immense appartement qui lui était inconnue. Seul le visage souriant de Zero avait pût annihiler sa fierté.

Jun continuait leur duel visuel, ne lâchant pas le regard rassurant de Zero tandis que le sien passait de la résignation au simple accord. Il lui montrait ainsi qu'il avait confiance, qu'il pouvait y aller, qu'il ne résisterait plus. Jun se disait alors que ses barrières étaient bien vite tombées mais... Comment en aurait-il pût être autrement face au chef des rebelles ? Comment aurait-il pût avoir le moindre a priori sur Zero ? Malgré sa froideur, sa raideur, la dernière fois... Ils avaient échangés un moment de pur tendresse qu'il ne pouvait oublier. Depuis - et cet instant renforçait cette impression - il paraissait à Jun que la nature de leur relation avait penché en un sens qu'il ne pouvait saisir.

Plongé dans ses pensées, Jun sursauta lorsque le chef des rebelles lui intima de retirer ses vêtements. Ses yeux s'ouvrirent alors en grand... Il n'avait pas tout de suite comprit les intentions de Zero, mais se ravisa bien vite lorsque le chef des rebelles émit l'idée de les lui enlever lui-même. Jun se leva alors d'un mouvement vif, et s'étonna d'ailleurs lui-même d'avoir pût ainsi se mettre debout. Il chancela quelques millièmes de secondes, et après avoir aquit un équilibre presque parfait, retira son premier vêtement - du moins ce qu'il en restait. Son pull finit donc bien vite plié sur le lit, suivit de son t-shirt puis de son pantalon. Il conserva tout de même son sous-vêtement puis porta un regard sur son corps - il n'avait pas vraiment eu le temps de constater l'étendue des dégâts depuis qu'il était sortie de la chambre de l'hôtel de passe. Il déglutit en remarquant que sa cuisse n'était pas vraiment dans un bonne état... C'était vraiment pas beau à voir. A peine eut-il replonger ses yeux dans ceux de Zero qu'il se sentit pousser de nouveau sur le lit. Retenant un petit gémissement de douleur - cette dernière n'était tout de même pas totalement partie - il tomba assit sur le matelas. Zero se recula ensuite, imbibant des cotons d'une substance dont il ne pouvait voir le nom, et lui annonça que s'était juste de quoi le désinfecter. Jun acquiesça alors, et se mit à fixer un point imaginaire devant lui, alors que Zero le contournait pour venir se placer dans son dos. Ainsi, il entama sa longue et sinueuse tâche, appliquant doucement le cotons aux divers endroits où la peau de Jun était meurtris. Comme le chef des rebelles le lui avait indiqué, le liquide cicatrisant avait tendance à lui piquer quelques peut l'épiderme. Jun serrait donc les dents, les yeux fermés pour se concentrer sur autre chose... Sur les doigts de Zero qui parcouraient des endroits intact de son dos, et les lui caressait presque avec... tendresse ? Jun se surprit d'apprécier ce contact si doux et si agréable. Comparé à la brutalité qu'il venait de subir par Rui, les mains de Zero était d'une tendresse infini, sans nom, qui lui pansait le coeur bien plus que ses blessures. Et même s'il aurait dût trouver cela étrange de ressentir pareil émotion au touché des mains de Zero sur sa peau, il n'en fut rien.

Finalement, Zero se recula et Jun en ressentit presque un manque... Les mains de Zero sur son épidermes avaient une vertu quasiment plus salvatrice que la biseptine. Cela dit, le chef des rebelles l'invita à se rapprocher de lui et à s'allonger pour continuer ses soins. Jun ne se le fit pas dire deux fois, et ne pût se retenir de laisser un soupire d'aise s'échapper d'entre ses fines lèvres lorsque Zero reprit son travail là où il l'avait laissé. Lorsque ce dernier commença à masser ses bleues, Jun eut d'abord mal, puis la douleur s'évapora aussitôt qu'il pensait aux caresses précédentes que Zero lui avait conférées. C'était fou de constater à quel point le mental pouvait prévaloir sur la souffrance physique - c'était d'ailleurs sûrement de cette manière qu'il avait réussit à se trainer jusqu'au loft de Zero.

Pour se concentrer sur son esprit, Jun avait de nouveau fermé les yeux, et tentait de se remémorer la sensation doucereuse des mains de Zero sur son corps. Puis, lorsqu'il ne sentit plus que la main du chef des rebelles posées sur sa joue, il rouvrit les paupières, tombant dans un regard qu'il n'aurait pût décrire. Les prunelles de Zero était si expressives... mais à la fois si incompréhensible pour Jun qu'il ne savait quoi faire. Cette main posée sur sa joue ne l'aidait en rien à remettre ses idées en place, et encore moins ce sourire si...

A partir de ce moment là, Jun ne contrôla plus vraiment son corps. L'une de ses mains vint se lier à celle posée sur sa joue, enlacant leur doigt, alors qu'il se redressait pour glisser sa seconde dans la nuque du brun. Ainsi, leur visages n'étaient plus qu'à quelques millimètres l'un de l'autre. Jun pouvait sentir le souffle chaud de Zero contre ses lèvres. Il attendit quelques secondes ainsi, avant de murmurer d'une voix suave :

" Merci Zero. "

Ne bougeant plus - ne sachant plus s'il devait sceller leur lèvres ou non, si ça lui était permit ou non - il attendait que ce soit le chef des rebelle qui prenne l'initiative, ou alors, le repousse.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMer 16 Fév - 20:39

Le rapprochement soudain de Jun laissa Zero totalement dérouté. Avait-il sous entendu, par le biais de ses attentions, une quelconque volonté d'aller plus loin ? Était-il sain de se laisser griser par les lèvres tentatrices du blessé alors que ce dernier ne réalisait sûrement pas ce qu'il faisait ? Ou pire, il en avait conscience, et il s'abandonnait littéralement à la volonté de son supérieur... Ce dernier réalisa qu'il se prenait vraiment trop la tête, et qu'il n'était pas bon de réfléchir dans pareil moment. Jun mêlait son souffle au sien, Jun était trop proche de ses lèvres, Jun l'attirait inexplicablement... Pourquoi chercher midi à quatorze heure ?

D'une lenteur calculée, Zero accéda à la requête silencieuse du jeune homme. Il combla timidement l'espace qui séparait encore leurs deux visages, et posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Il ressentit alors... comme une peine indicible qui prenait source dans son cœur et contaminait progressivement le reste de son corps, via les artères et les veines. C'était comme si Jun réveillait en lui un cruel manque, une blessure ancienne jamais complètement guérie, et un profond sentiment de solitude. Oui, Zero était seul, en constant manque d'affection physique. Et Jun incarnait parfaitement l'exutoire à cette absence.

Du fait de sa perdition volontaire dans l'étreinte de Jun, le chef des rebelles se retrouva bientôt victime des pulsions de son propre corps. Un chaste échange ne lui suffisait plus, il souhaitait aller plus loin. Il prit lui même l'initiative d'approfondir le baiser, tandis qu'il ramenait progressivement Jun à sa position initiale, en se penchant sur son corps. Lui-même s'installait plus confortablement, allongé tout contre l'enveloppe charnelle du jeune homme – il n'osait pas encore se placer au dessus de lui, de peur de lui faire mal. Dans le même temps, il caressait tendrement ses flancs d'une main, l'autre se perdant dans sa chevelure blonde. Avide de toujours plus de contact, il finit par saisir doucement les hanches de Jun pour placer son corps sur le sien. Il était si léger que la tâche se révéla facile. Et ses bras se perdirent sur son épiderme dorsal, caressant ses omoplates meurtries, redessinant sa colonne vertébrale, cajolant sa chute de rein... Plus rien n'avait de sens, si ce n'était ce corps à corps vital. Vital pour lui, qui s'accrochait à Jun comme à une bouée de sauvetage ; vital pour Jun qui avait besoin d'oublier les atrocités qu'il avait subit.

Les lèvres de Jun contre les siennes... cela se passait de mots. Leurs langues qui dansaient ensemble, inventant moult entrechats plus plaisants les uns que les autres, lui procurait un bien être infini. Ils ne se séparaient que pour reprendre leur souffle, mais dès que leurs poumons étaient de nouveau remplis, on ne les arrêtait plus. Le manège dura un bon moment, jusqu'à ce qu'un éclair de lucidité traverse l'esprit du chef des rebelles.

_ Jun... parvint-il à échapper entre deux baisers. On ne devrait peut être pas...
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMer 16 Fév - 21:41

Zero hésitait... et Jun en était pleinement conscient, seulement il ne bougeait toujours pas. Il laisserait le chef des rebelles décider de leur sort. Son corps à lui, était tiraillé entre l'envie indicible de se jeter à son cou pour oublier toute trace laissées par Rui, alors qu'une autre lui criait que faire cela serait aller trop loin... beaucoup trop loin. Et pourtant, le rebelle souhaitait éperdument que Zero scelle enfin leur lèvres et cesse de le faire attendre ainsi. Perdu dans l'incertitude de ce qui allait se dérouler, lui-même commençait à de plus en plus tergiverser. Pourtant il sentait en lui un besoin vital de sentir son corps plus proche de celui de Zero... Il voulait le serrer dans ses bras, sentir ses lèvres contre les siennes pour qu'elles effacent totalement l'ignoble empreinte qui avait laissé Rui.

Finalement, Jun vit la bouche du chef des rebelles se rapprocher petit à petit de la sienne, et par pur automatisme, il ferma les yeux pour mieux apprécier ce moment. Les lèvres de Zero se posèrent sur leurs jumelles telle une douce caresse et déjà, commençaient à annihiler le souvenir des lèvres avides et impures du chef des junkies plaquées contre les siennes. Le brun entrouvrit sans hésiter ses lamelles de chaires pour laisser la langue de Zero venir cajoler la sienne. De même, il appuya légèrement sur sa nuque, lui indiquant qu'il était totalement consentent. Il n'émit ensuite aucune réticence lorsque Zero l'allongea de nouveau, collant son corps contre le sien, y baladant ses mains. Chaque caresses faisait frissonner Jun de plaisir. Il s'abandonnait entièrement aux attentions du brun, mettant plus d'ardeur dans leurs baisers. Puis, ses propres mains suivirent la même démarche que celles de Zero, et prirent le chemin de sa taille, qu'il passa sous son long pull. Il jouait de ses doigts fins et habiles sur cette peau délicate et sensible, y redessinant les contours de ses hanches graciles ; relevant le haut de Zero à chaque fois un peut plus sans jamais le lui retirer. Pouvoir sentir cet épiderme frémir, ces lèvres attentionnées prendre soin des siennes, sans aucune brutalité, le faisait se perdre dans les dédales d'un plaisir bien trop longtemps oublié. Le désir charnel, celui inexorable de souhaiter allier son corps à un autre dans le seul but d'apaiser ses trop profondes souffrances. Le besoin de douceur, de tendresse... Ce besoin trop vite laisser pour contre sous les mains de clients trop violents. Ce besoin que Jun s'empêchait d'assouvir avec Daisuke car leur relation était trop neuve, trop chaste, trop pure pour être pour le moment perdue dans les méandre du sexe. Zero était là, Zero était la personne la mieux placer pour combler ce manque.

Quelle ne fut donc pas la surprise de Jun lorsque leurs lèvres se séparèrent, et que le chef des rebelles émit l'hypothèse de tout stopper maintenant... N'avait-il pas ressentit que Jun se foutait désormais pas mal des conséquences, de l'éthique ? Tout ce qui lui importait était leur bonheur à tout les deux, et cette étreinte semblait à l'un comme à l'autre leur être nécessaire. Jun glissa alors ses doigts le long du dos de Zero, ôtant son pull par la même occasion. Il déposa le vêtement au hasard, sur le sol, et vint parcourir de ses mains le torse imberbe et parfaitement lisse du brun. Il remonta ensuite ses mains jusqu'à ses hanches, qu'il agrippa pour ramener Zero contre lui, et coller sa bouche contre son oreille où il susurra :

" Je ne sais pas si on devrait... mais j'en ais fichtrement envie, et vous aussi "

Jun lécha ensuite le lobe de Zero après l'avoir mordu, et fit descendre sa bouche jusqu'à son cou en de petits baisers papillons. Il laissa alors ses mains dériver sous le pantalon de son supérieur, puis sous son boxer, venant palper ses fesses rebondit. Puis ses lèvres trop friandes de ses jumelles, vinrent de nouveaux se sceller aux sienne dans un baiser passionné. Jun ne répondait désormais plus de rien, ses pulsions parlaient à sa place, son désir aussi. Un retour en arrière serait maintenant impossible..
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMer 16 Fév - 23:15

Zero frissonna agréablement sous la déclaration de Jun. Il s'y était plus ou moins attendu, mais il voulait être certain que le jeune homme ne désirait pas revenir en arrière. De part les attentions qu'il lui prodigua juste après, la réponse orale devint dérisoire. Ce qu'il exprimait avec son corps constituait la plus belle des promesses. Ses lèvres qui goûtaient hardiment la moindre parcelle de sa peau, dévorant sa gorge pour ensuite repartir à l'assaut de sa bouche... Cela se passait de mots.

Il en était de même pour les caresse qu'il lui destinait. Le corps de Jun tout entier semblait crier son désir, et Zero y répondait volontiers. Il était lui même animé par une envie incontrôlable d'aller toujours plus loin, tout en prenant son temps. Il se s'inquiétait pas tellement de brusquer Jun, mais plutôt de lui éviter la moindre souffrance corporelle. Il se doutait que ce ne serait pas aisé, mais le challenge devenait du même coup beaucoup plus intéressant.

Ainsi débarrassé de son pull, il profitait pleinement du contact de leurs peau nues alors que Jun le serrait contre son cœur. Il cherchait en même temps à rendre la pareille au jeune homme, et ses lèvres se perdaient elles aussi sur son torse, le creux de son cou, la naissance de son épaule... Il humait l'odeur de Jun comme un drogué se shoote à la coke ; l'euphorie revêtait une forme, si ce n'était identique, du moins fort similaire à celle de la substance illicite. De connivence avec ses baisers, ses mains se baladaient toujours plus bas, et il eut dans l'idée de le débarrasser de son sous-vêtement. Mais Jun ne l'entendit pas de cette oreille : il l'empêcha d'aller plus loin, se raccrochant au pantalon qui dissimulait toujours le reste de son corps. Comprenant l'injustice de leurs deux états, Zero retira le vêtement pour qu'ils se retrouvent à égalité. Il regagna bien vite les bras exubérants de Jun, et en profita pour réitérer son intention. Le jeune homme fut entièrement nu sous ses doigts ; le véritable jeu pouvait enfin commencer.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeJeu 17 Fév - 14:35

Les baisers ardents s'enchainaient sans logique, n'ayant pour unique but de se perdre dans un désir brulant. Parfois, les lèvres de Zero quittaient celles de Jun pour se glisser sur sa peau pâle. Elles partaient à la rencontre de zones non-explorées, découvrant la douceur éternelle de l'épiderme du rebelle, y joignant par instant le bout de sa langue. Jun sentait d'agréables courant électrique parcourir sa colonne vertébrale, le faisant se cambrer légèrement. Il rejetait sa tête en arrière, soupirant de désir, alors que les mains de Zero s'aventuraient vers la lisière de son boxer. Le rebelle l'arrêta dans son geste, remontant ses membres dans son dos, pour venir ensuite agripper le bord de son pantalon. Il récupéra entre ses lèvres celles de Zero, qu'il lécha du bout de sa langue avant de lui donner un petit coup de bassin pour lui signifier qu'il serait bien que lui aussi, soit dépourvu de son bas. Le brun se leva alors pour se débarrasser de son vêtement encombrant, mais revint bien vite se placer au dessus de Jun pour finalement lui ôter son sous vêtement.

Jun désormais nue, ressentait le besoin incommensurable de mieux sentir la peau de Zero contre la sienne. Il l'attira alors à lui, les serrant étroitement l'un contre l'autre. L'une de ses mains s'échoua dans la chevelure brune de son partenaire, alors que l'autre glissa le long de son omoplate, puis de sa taille pour venir dessiner de fines arabesques dans le creux de ses reins. De ses lèvres, il lui dévora le cou, mordillant son épiderme parfois, puis le lui suçotant. Puis il traça un chemin de baisers embrasé jusqu'à sa clavicule, épousant de sa bouche les formes de son os saillant. D'un même temps, il cessa son travail dans le bas du dos de Zero, pour perdre sa main sous son boxer. Il commença alors à le lui retirer avant d'inverser leur position pour mieux le lui enlever. A l'aide de ses pieds, il finit de le lui ôter et frotta ensuite son corps brulant contre le sien, faisant se rencontrer leur deux virilités déjà bien gonflées. Jun continua d'onduler contre le corps de son supérieur, reprenant par la suite la place du dominé, et dévorant à nouveau ses lèvres avec envie. Le rebelle se perdait volontiers dans cette myriade de sensations extatiques, prodiguant en retour à son partenaire tout autant de plaisir. Leur corps se frottaient, s'entrechoquaient, se découvraient par le biais de baisers, de caresses, sans jamais se lasser. De cette sulfureuse étreinte résultait un besoin inexorable de sureté, d'attention, de tendresse qu'apportait l'acte amoureux ; et même si cet enlacement ne contenait un aucun cas ce genre de sentiment, elle engendrait un réconfort identique. Jun se sentait salit, et avait besoin que quelqu'un lui prouve que le sexe sans amour n'était pas toujours brutal, alors que Zero, lui, se sentait trop seul depuis bien trop longtemps.

Le rebelle vint appuyer ses mains contre les fesses de son supérieur, écartant légèrement les jambes pour l'inviter à aller plus loin, de lui-même.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeSam 19 Fév - 14:39

Dans le plus simple appareil, les attentions de Jun redoublèrent, et leurs deux corps s'embrasèrent. Zero se sentait transcendé par un plaisir intarissable, auquel son partenaire contribuait en variant ses champs d'action. Il usait d'un savoir-faire et d'une sensualité que le chef des rebelles ne lui aurait jamais soupçonné. Lui qui, au départ, se montrait réticent rien qu'à l'idée que Zero pose ses mains sur son corps pour le soigner, semblait à présent souhaiter que leurs épidermes fusionnent l'un dans l'autre, et que rien ne puisse les séparer. Cette caresse qu'il achevait pour contraindre le jeune chef à se débarrasser de son ultime vêtement, ces baisers qui devenaient morsures – laissant des traces immuables, à l'instar d'un marquage au fer rouge – ces mouvements qui égalaient milles mots d'amour et d'affection... Que désirait-il, au fond ? Comment voyait-il l'acte en lui-même ? Un désir de réconfort, un substitut de sentiment amoureux, une insensée perdition sexuelle ? Qu'imaginait-il au fond ? Pensait-il aux conséquences ? Zero se questionnait, alors même que plus rien ne l'isolait du corps de son partenaire. Son désir brûlant aimanté à celui de Jun lui procurait une douleur indicible. L'inversion de leurs positions, menée de main de maître par le jeune homme, ne fit qu'accentuer l'envie qui le tiraillait, érigeant toujours plus sa verge brûlante. Zero ne pu contenir un gémissement, à la fois de douleur et d'extase, tandis que Jun ondulait son corps contre le sien, et qu'il se retrouvait assailli par une déferlante de baisers. Ses soupirs mouraient contre les lèvres du jeune homme, ses mains se perdaient toujours plus sur son corps, agrippant le peu d'endroits où Jun n'était pas blessé. Il sentit d'ailleurs le corps du jeune se crisper, alors que ses doigts venaient d'appuyer un peu trop fort sur sa cage thoracique. Pour se faire pardonner, il couvrit son visage de baisers, tous plus tendres les uns que les autres, avant de s'attaquer à sa clavicule, puis remonter dans son cou. Néanmoins, il ne se permit pas d'y apposer sa marque : Jun était déjà bien trop amoché pour qu'il n'éprouve le besoin de faire d'avantage de dégâts. Il se délectait cependant de ses gémissements de plaisir, et en émit un nouveau alors que Jun posait ses mains sur ses fesses. Il comprit instantanément le message, et leur étreinte prit une toute autre tournure.

Zero s'installa plus confortablement entre les jambes de Jun, tout en veillant à ne pas écraser le jeune homme sous son poids. Il ne savait s'il exemptait d'une préparation quelconque, au vu du métier qu'il exerçait. Mais, par respect pour lui et pour ce qu'il vivait au quotidien, Zero préféra user de tous le savoir-faire et de toute la douceur dont il était capable.

Plongeant au préalable ses orbes dans celles de Jun, préférant être sûr de lui avant de commencer quoi que ce soit, Zero humidifia un de ses doigt avant de l'insérer doucement dans l'orifice de son partenaire. Comme il s'y était attendu, Jun ne souffrait d'une quelconque gêne - on lui était bien trop souvent passé dessus, constata-t-il amèrement. Le traitement qu'il lui prodiguait semblait presque inefficace. Un deuxième doigt devint donc vite nécessaire pour que le jeune homme puisse pleinement ressentir un véritable plaisir. Zero allait et venait, le faisant volontairement languir afin qu'il prenne le temps d'apprécier. Il savait d'expérience qu'une lenteur calculée rendait facilement l'autre fou de désir, et c'était bien évidemment son but. Il ne voulait pas que Jun subisse ce corps à corps, mais bien qu'il en soit l'instigateur. Le chef des rebelles souhaitait que l'initiative d'aller plus loin vienne de lui. Ainsi, il serai certain que cette relation reste gravée dans leurs mémoires respectives.

Le corps de Jun tremblait sous ses attentions ; il ne tarderait sûrement pas à le forcer à venir en lui. Zero sentit une goutte de sueur couler le long de sa tempe ; elle vint s'échouer sur le torse de Jun, alors que sa poitrine palpitait, du fait d'une respiration irrégulière. Le chef des rebelles souriait sous cette vision extatique, et il se fit la réflexion que lui-même ne tarderai pas à exploser si Jun ne craquait pas le premier. Le plaisir grimpait doucement en lui, mais il ne le savourerait pleinement qu'une fois leurs deux corps réunit.

Courageusement, il attendit un signe.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMar 22 Fév - 20:52

Jun remarqua l'attention toute particulière avec laquelle Zero s'installa mieux au dessus de lui. Un léger sourire naquit alors sur ses lèvres, illuminant son visage meurtris par les stigmate que lui avait infligés Rui - ou d'autre. Ses mains posées sur ses fesses remontèrent doucement jusqu'à ses hanches qu'il agrippa, alors que leur regard emplit de désir se rencontraient à nouveau. Jun réussit à faire comprendre à son supérieur qu'il était près, serrant aussi un peut plus sa prise. Il comprit ensuite que le message était passé, Zero préparait déjà ses doigts, en insinuant en premier dans son antre. Jun se détendit encore plus qu'il ne l'était déjà, fermant les yeux et rejetant la tête en arrière pour mieux profiter de ce doigt aux effets minimes. Il bougea quelque peut le bassin pour lui donner la permission d'en pénétrer un second, ce qui ne tarda pas. Ainsi, il sentait déjà bien mieux les doigts du chef des rebelles aller et venir en lui, lui procurant de légères décharges électriques dans tout son corps. Jun appréciait réellement qu'il prenne le temps d'ainsi le préparer, ce n'en était que plus agréable. Au moins, Zero se souciait de lui, faisait attention à lui, prenait soin de lui. Le rebelle n'aurait pas dû en douter, mais il ne s'attendait pas non plus à être aussi bien traité.

Les seuls doigts de Zero ne suffirent pourtant plus à le contenter ; il cherchait à le faire languir, et s'était réussit. Jun bougea alors de nouveau son bassin, plus activement que la première fois – il voulait ainsi faire clairement comprendre à son partenaire ce qu'il voulait. Une agréable gêne lui chauffait le creux de ses reins, parcourant l'entièreté de son corps par vague de chaleur irrégulière. Le désir enflammait la totalité de son être, le prenant aux tripes. Les doigts de Zero restant en lui, se muant encore, accentuait chacune de ses exquises mais insuffisantes sensations. Jun en voulait plus, tellement plus. Qu'on lui fasse l'amour plutôt qu'on le baise. Il voulait que Zero le pénètre, ici et maintenant, avec une douceur infini, et une envie véritable. Ne plus être qu'un jouet, mais bien l'objet d'un désir incommensurable et réelle. Il voulait sentir le chef des rebelles se fondre en lui - et pas le prendre sauvagement comme ses clients.

Jun fit glisser ses mains jusque dans les cheveux du brun, les y perdant. Il se redressa ensuite, péchant des baisers papillons sur tout le visage de Zero. Il continuait d'un même temps à bouger pour que le chef des rebelles daigne enfin le prendre... mais ce moment ne semblait jamais venir, et il n'en pouvait déjà plus. La chaleur de son corps avait atteint un stade bien trop important, son désir consumait l'entièreté de ses membres. Jun entoura enfin ses jambes autour de la taille de son partenaire. Il l'attira bien contre lui, collant au maximum leur bassins - autant que la main de Zero contre son intimité pouvait le lui permettre -, et vint finalement murmurer tout contre son oreille d'une voix suave et criante d'envie :

" Zero ... "

Il halletait tellement qu'il en avait du mal à prononcer ces quelques mots. Reprenant un instant ses esprits, contenant sa frustration, il continua :

" ... je vous en pris... "

Un baiser s'abattit contre l'oreille du chef des rebelles, avant que Jun n'achève enfin :

" ... prenez-moi . "

Si là, ce n'était pas encore assez clair... Jun ne pourrait plus faire grand chose.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeDim 6 Mar - 19:23

Zero frissonna sous le chatouillement provoqué par le murmure Jun. Les paroles que ce dernier prononcèrent, révélatrices de son impatience et de son envie, le fit sourire. Retirant ses doigts, il émit un grognement de satisfaction : il avait enfin obtenu ce qu'il voulait, et Jun n'allait pas être déçu. Possédé par son propre désir, il allait le pénétrer, lorsqu'il se souvint de la directive la plus importante qu'il s'était auto-obligé à suivre : il ne devait en aucun cas souiller le rebelle. Il s'écarta donc quelques instants de ce dernier, afin de réussir à extirper un préservatif de sa table de nuit. Ce n'était pas qu'il avait peur d'attraper quelconque maladie, car il pensait que le jeune homme se prévenait de cela, et avait l'habitude de se protéger. Non, en vérité, il souhaitait simplement... ne pas laisser de traces. Comme s'il sentait que Jun ne devrait jamais lui appartenir, et que, même pour cet instant si intime, il n'était pas à lui. Ou du moins, pas complètement... L'objet de sa quête entre ses doigts, Zero le retira prestement de son emballage, et l'enfila rapidement sur sa verge brûlante. Il ne pouvait plus attendre, et Jun non plus. Attiré par son amant d'une nuit, il colla à nouveau leurs deux corps, luisants de sueur. Et, le plus doucement possible, il entra en lui.

Le corps de Jun sous ses doigts... était une merveille à lui tout seul. Son intimité, pourtant habituée à de multiples rapports sexuels, exerçait une telle pression sur sa verge que Zero en serait volontiers mort de plaisir. Il resta immobile quelques instants, à savourer cette sensation toute neuve, et qui, d'une certaine façon, lui avait manqué. Il l'avait déjà éprouvée, des années auparavant... Et il s'étonnait de la ressentir aujourd'hui, dans des circonstances si inattendues. Surplombant Jun, qu'il contemplait allègrement, il laissa échapper dans un soupir :

_ Tu es si beau, et tu sembles si fragile... Si tu savais comme je me sens à la fois heureux et désespéré...

Il n'attendait aucune réponse de ce simple constat, aussi parvint-il à empêcher Jun de répliquer en lui imposant une série de baisers plus enflammés les uns que les autres. Dans le même temps, il commença à aller et venir en lui, toujours dans le calme et la douceur. Il n'y avait pas de raison pour le brusquer, ou pour aller trop vite ; il désirait savourer pleinement chaque instant, car il savait que la fin ne tarderait pas. Et il ne voulait même pas y songer.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeDim 13 Mar - 11:52

Jun n'en pouvait plus, Jun languissait, impatientait, ne désirait plus qu'une chose s'était que Zero le fasse sien. Son esprit était fixer sur cette idée, sur ce désir et ne s'en des-faisait pas. Alors lorsque le chef des rebelles s'éloigna pour une raison qu'il ignorait, il ne put s'empêcher de grogner d'insatisfaction. Son corps le tiraillait de toute part d'un plaisir non achevé, et il se sentait comme malade... Malade ne n'avoir pas encore ce qu'il souhaitait le plus à cet instant. Mais ses yeux embrumés par l'envie s'ouvrirent de nouveau pour se poser sur le brun qui enfilait prestement un préservatif. Un tendre sourire s'étira alors sur ses lèvres, et il écarta un peut plus les cuisses pour permettre à Zero de venir en lui une fois qu'il aurait achevé sa tâche. Ainsi, deux secondes à peine plus tard, Zero fondait en lui. Jun laissa un râle de satisfaction outrepasser ses fines lèvres. Sentir le chef des rebelles en lui de cette manière - douce, tendre, affectueuse - , dissipait peut à peut la douleur interne qu'il avait ressentit lorsque s'était Rui qui l'avait pénétré. Une chaleur plus grande naissait en son sein, et ses reins s'enflammait d'autant plus. Ses mains vinrent s'accrocher au cou de Zero qui l'observait sans gêne. Les joues de Jun s'empourprèrent légèrement... Personne pendant l'amour ne l'avait encore sondé ainsi. Ce regard n'était pas de ceux dédaigneux, méprisant, ni même emplit d'un désir mal sain... Non, ce désir ci était tout ce qu'il y a de plus pure et louable.

Les paroles soudaines de Zero ajouter à ce tendre regard le confortèrent dans l'idée qu'il ne faisait pas d'erreur, que le chef des rebelles ne l'abandonnerait pas à sa souffrance. Il aurait désiré répliqué mais déjà les lèvres de Zero se plaquaient de nouveau sur les siennes pour le faire taire. Compréhensif de cette ardeur que lui même avait, il répondit avec véhémence à leur échange et étouffa un gémissement de plaisir alors que le brun commençait à se mouvoir en lui. Ses aller et venue étaient délicates et doucereuses, Jun qui n'avait jamais goûter à une relation sexuelle de la sorte se sentait transporté dans un autre monde. La première fois qu'il avait couché avec quelqu'un, s'était avec un client et depuis, jamais il n'avait eut l'occasion d'être traité ainsi. Jun découvrait enfin les sensations exquises et bénignes qui pouvait le posséder dans ce genre de moment... Il appréciait enfin que quelqu'un puisse le prendre, sceller son corps au sien. Zero y allait avec un tact et une bienveillance inestimable.

Jun enserra de nouveau ses jambes autour de la taille du chef des rebelles pour le coller plus contre lui et lui intimer d'aller plus profond, de lui en donner plus. Entre leur baiser enflammés, ses gémissement témoignaient du plaisir qui le possédait. Ses mains appuyaient sur la nuque de Zero, se perdaient parfois dans ses cheveux pour amener son visage à ses lèvres et le couvrir de baiser inlassablement. Puis, pour s'immerger encore plus dans cette myriade de sensation, il ondula de lui-même contre le corps de son amant, suivant le rythme qu'il lui donnait pour décupler leur plaisir.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeLun 4 Avr - 20:15

Le corps de Jun lui répondait, il se mouvait à l'unisson du sien. C'était comme s'ils avaient toujours été fait pour se confondre l'un dans l'autre, comme si cet instant privilégié constituait une évidence. Le pire dans tout cela - ou le meilleur, selon le point de vu - pour le chef des rebelles, fut sans doute de se rendre compte... que Jun prenait véritablement du plaisir, et que cela semblait être le première fois. Il ne savait comment se l'expliquer mais... Il ressentait ce fait. Et il aurait pu laisser le monde s'écrouler sur ses épaules afin d'extraire cette constatation de ses pensées. Il lui paru alors qu'il corrigeait avec son corps les erreurs du passé, comme si donner du plaisir à Jun pouvait éradiquer les continuelles souffrances du jeune homme, ces violences sexuelles qu'il subissait au quotidien par sa faute. Il espérait seulement que Jun s'en souviendrait, aux heures les plus sombres de son existence.

Leurs deux voix s'entremêlaient... Des gémissements, des murmures, de tendres mots pour rassurer l'autre et faire durer l'extase naissante... Jun engageait toujours un peu plus son bassin, invitant Zero a prendre possession de lui sans limite. Le chef des rebelles allait toujours plus loin, accélérant le rythme lorsqu'il le fallait, ralentissant par moments pour frustrer le jeune homme et ainsi récolter de légères morsures, fruits d'un mécontentement feint. Il se rattrapait alors en modifiant la cadence, tout en happant ce corps offert de ses lèvres avides, toujours avec douceur et sans laisser de traces. Les soupirs d'aise de son partenaire étaient amplement suffisants pour le satisfaire.

Le temps paraissait suspendu, alors que la folie de leurs ébats les menaient dangereusement vers l'orgasme. Zero ne contrôlait plus le moindre de ses gestes, et le calme dont il avait fait preuve quelques minutes plus tôt laissait place à une tempétueuse ardeur. Loin d'oublier sa sensualité première et sa douceur, il s'avérait cependant que, prit dans le feu de l'action et si près du but ultime, il demeurait difficile de garder les pieds sur terre. Surtout avec un être aussi expressif, érotique et sincère que Jun. Rien que ses gémissements lui faisaient perdre la tête, et le contact de leurs deux épidermes trempés de sueur s'apparentait à un exquis supplice. Alors qu'il gardait son visage dans le creux de son cou, redessinant avec délice les contours de sa gorge frémissante, Zero sentit une vague de plaisir bien plus forte le traverser - il faillit d'ailleurs en mordre Jun de surprise. De ce fait, il se redressa, tentant de plonger son regard dans celui du rebelle... Mais l'extase eut raison de lui, et ses yeux se voilèrent tandis qu'il jouissait sans retenue. Dès lors, il ne pensa plus à rien. Son corps s'affaissa doucereusement sur celui de Jun, ses lèvres retrouvant la chair tendre de sa joue. Et le plaisir persista, coulant à flot dans ses artères, telle une intraveineuse de drogue pure. Progressivement terrassé par l'orgasme, il se vida de toute énergie. Et le Silence reprit ses droits.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeSam 9 Avr - 13:02

Jun perdait totalement pied avec la réalité. Un monde d'extase, de plaisir non feint et désiré se présentait à lui pour la première fois... Et comme si Zero s'en était rendu compte, il continuait de se mouvoir en lui avec tellement de passion et d'ardeur que le plaisir n'en fut que meilleur. Cet échange entre corps, entre lèvres, entre émotions était si intense, que Jun en oubliait totalement cette dure journée qu'il venait de passer. Il savait que ça ne durerait pas éternellement, et profita ainsi au maximum de ce corps à corps enflammé. Les soupires infini qui sortaient d'entre ses lèvres continuaient de révéler au chef des rebelles l'étendue du bien être qu'il lui procurait. Et le jeu charnel qu'engendrait leur acte sexuel le faisait languir, le frustrait, puis lui adonnait une vague de plaisir si énorme que ça l'en comblait. Zero s'amusait ainsi à le torturer, mais c'était une si douce torture... Si belle, et si tendre que Jun en redemandait. Ainsi, alors que leur bassins se muaient en une danse similaire, ses lèvres cherchaient celles de son amant, les trouvaient puis retournaient s'échouer sur la peau tendue de son cou en de brutaux baiser, avide, tant dis que ses fines jambes s'enserraient plus fort autour de sa taille pour qu'il touche encore et toujours plus à son plaisir.

A ce moment là, Jun ressentit clairement que Zero n'allait pas tarder à partir pour le septième ciel... et il l'accompagnerait. Des frissons plus fort que d'autres électrisèrent son échine, la traversant de part en part à une vitesse inestimable et son corps se cambra d'un plaisir plus intense encore que précédemment. Sa tête se rejeta violemment en arrière et un cris plus fort que les autres outrepassa ses lèvres pour se libérer tel la dernière note d'une suave mélodie. La jouissance prit alors possession de tout son être, de toute son âme, et il se libéra en même temps que Zero, entre leur deux corps embrasés. A cet instant, la bouche délicate du brun s'abattit sur sa joue alors qu'il tentait tant bien que mal de reprendre pied. Mais l'extase était encore présente, et redescendait par petit peut, doucement, et s'échappait de ses pores avec une lenteur démesurées mais énormément agréable. Le corps de Zero désormais allongé sur lui, épuisé de leur ébat frémissait encore de plaisir et Jun apprécia qu'il ne se retire pas de suite. Ils restèrent ainsi longuement, Jun glissant inlassablement sa main des cheveux de Zero à son dos trempé d'une sueur loin d'être repoussante. Il déposait parfois un baiser sur la tempe du rebelle, récoltant de sa langue le liquide salé perlant encore sur son épiderme. Puis il finit par libérer le chef des rebelles de l'étreinte de ses jambes, lui permettant ainsi de se retirer de lui. Il laissa alors Zero s'étendre à ses côtés, et se tourna vers lui, ne détachant pas son regard de son corps nu. Maintenant que leur étreinte passionnée était finit, il n'en revenait pas d'avoir osé coucher avec son supérieur... mais ça lui avait fait tellement de bien qu'il n'arrivait pas à se dire que s'était mal. Non, s'était loin d'être mal, et le brun ne semblait pas lui non plus le regretter.

Jun resta ainsi à le regarder sans prononcer le moindre mot. Il ne savait pas vraiment comment réagir, maintenant. Il se contentait de profiter de ce moment où il se sentait bien... Parce qu'il savait que la réalité allait bien vite le rattraper, et qu'à ce moment là, il allait devoir avoir besoin de Daisuke... Daisuke... Il se refusait de penser à lui pour le moment. Le rebelle secoua alors un peut la tête pour se l'en sortir et offrit un timide sourire à Zero.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeMar 3 Mai - 20:45

Alors que Jun lui souriait, Zero ne pu s'empêcher de penser qu'il avait exactement la même expression que l'homme qu'il avait aimé, il y a longtemps. C'était surement cela qui l'avait conduit à déclencher cette parenthèse : faire renaître un souvenir mort et enterré de presque 6 ans. Et quelle plus belle façon de Lui rendre hommage que d'avoir vécu cet instant privilégié avec l'arme dont il se servait pour détruire Rui ? Enfin, si l'on considérait que Jun était une arme...

Zero se mit lui aussi à contempler son visage enfantin, marqué par un plaisir palpable. Ses yeux glissèrent le long de son corps, et il rit alors qu'il constatait l'état dans lequel il l'avait plongé. Au fond, il n'y avait rien de drôle à dénoter le bazar dans lesquels se trouvaient les pansements qu'il lui avait appliqué sur la peau, mais c'était plus nerveux qu'autre chose. N'y tenant plus sous le poids de son sourire ravageur, il attira tout doucement le corps frêle de Jun contre lui pour une ultime étreinte. Il laissa glisser sa main contre son dos, tandis que ses lèvres se perdaient en de multiples baisers sur son visage, sans jamais atteindre ses jumelles. Il ne voulait pas le laisser partir, mais il savait que son départ était inévitable. Alors, il prolongea quelque peu l'instant présent, multipliant les caresses affectueuses et en profitant au passage pour remettre en place les bandages du jeune homme. Il lui glissa doucement à l'oreille, en un murmure presque inaudible :

_ Ne fais jamais la même erreur que moi... Si tu aimes quelqu'un un jour, fonce... et ne te retourne pas.

Sur ces mots, il l'éloigna lentement de lui, et la magie de l'instant éclata comme une bulle de savon. Le simple fait de se relever, et de rechercher ses affaires à tâtons sur le sol de la chambre lui suffit à remettre ses idées en place. Le chef des rebelles se rappela des dernières recommandations qu'il devait lui faire. Il était fin prêt alors que Jun avait à peine commencé à se rhabiller.

_ Jun...

Zero se rendit compte au son de sa voix qu'il avait recouvré le masque de froideur qu'il arborait habituellement lors de rendez-vous concernant le travail.

_ J'ai une proposition à te faire.

Il sut, malgré le fait que le jeune homme soit occupé à se revêtir, qu'il l'écoutait attentivement.

_ Je souhaiterais que tu cesses ton travail à l'hôtel de passe. Tu as assez donné pour cet endroit, et je pense qu'il est trop dangereux pour toi d'y retourner, dans l'immédiat. Cependant, je souhaiterais que tu investisses le Host Club de miyavi. Je pense que tu pourras facilement t'y faire une place. Qui plus est, tu ne seras pas obligé de vendre ton corps... du moins, pas autant qu'à l'hôtel.

Il s'éclaircit la gorge, avant de rependre :

_ Aussi, j'ai une requête. Je souhaiterais pouvoir rencontrer Daisuke la semaine prochaine. Il faut que je puisse constater là où tu en es dans ton travail avec lui.

Sur ce, il quitta tranquillement la chambre, laissant Jun seul pour achever son rhabillage. Il s'installa alors dans la cuisine, où il y trouva son paquet de cigarette. Il décida d'en fumer une, le temps que Jun se décide à descendre et à lui faire part de son avis.
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MessageSujet: Re: Parenthèse [Zero]   Parenthèse [Zero] Icon_minitimeJeu 5 Mai - 8:57

Jun ne bougeait plus, restant étendu à ses côtés en le fixant. Il laissait l'entière possibilité au regard de Zero de parcourir son corps, sans gêne aucune. Son sourire ne se défaisait pas, apaisé en cet instant. Et le rire du Chef des rebelles lui ajouta du baume au coeur. Le blond jeta alors un coup d'oeil à son propre enveloppe charnelle et comprit ce qui provoquait l'hilarité de Zero ; ses bandages étaient dans un état pas vraiment normal, désormais, désordonnés à cause de leur ébat. Ses lèvres s'étendirent alors de plus belle, pendant que ses orbes se plongeaient de nouveau dans celles du brun.
Jun se laissa attirer contre le corps du chef, désireux d'encore sentir celui du plus vieux se coller contre le sien. Il fut quelque peut amusé du comportement de Zero qui lui remettait ses bandages en place, profitant pour le caresser encore un peut, doucement, tendrement, ainsi que pour baiser son visage en mille et une cajoleries. C'était fort agréable de constater que même après avoir couché avec lui, il continuait de s'occuper de sa personne. Jamais personne n'avait prit le temps de cela et s'était ainsi d'autant plus appréciable. Jun se sentait donc un peut plus important que d'habitude, privilégié... Il se sentait surtout quelqu'un, humain, même si ce n'était pas encore tout à fait ça ; il manquait quelque chose... Oui, un autre sentiment.
Quelques murmures de la part de Zero sortirent Jun de sa tendre léthargie, son souffle chaud caressant sa peau. Réalisant finalement ce que le chef des rebelles venait de lui dire, un flash apparut dans son cerveau, le visage de Daisuke... Jun avait peur de comprendre pourquoi c'était son image à lui qui venait à lui lorsque Zero parlait d'une telle chose... Alors il se força à ne plus y penser, pas maintenant. Le blond acquiesça enfin au bout de quelques longues secondes, et ouvrit ses bras qu'il avait précédemment refermés sur le brun pour qu'il puisse s'en aller. L'imitant par la suite, Jun rassembla toutes ses affaires pour doucement les enfiler, faisant comme il pouvait à cause de ses blessures. Alors qu'il terminait de mettre son haut, Zero se mit à parler, reprenant son ton de Chef des rebelles. Ce doux instant spécial et unique venait de s'achever, Daisuke réinvestissait ses pensées, et petit à petit, son coeur redevenait lourd. Jun avait cela dit son attention entière portée sur son supérieur, il écoutait attentivement chacune de ses paroles pendant qu'il finissait de s'habiller. Son coeur se serra encore plus lorsque Zero évoqua Daisuke... Avec les évènements d'aujourd'hui, il était vrai qu'il allait sans doute le mettre en danger. Le brun avait raison, il devait changer de travail, disparaître aux yeux de Rui quelques temps. Oui, il devait accepter cette proposition, il n'avait pas le choix.
Enfilant désormais ses chaussures, il alla rejoindre le chef dans la cuisine, qui fumait tranquillement. Il avança jusqu'à lui, sérieux, croisant les bras, et répondit à ses demandes :

«J'accepte votre proposition... Je pense aussi qu'il serait mieux que je change de lieu de travail. J'irais dans la semaine proposer mes services à miyavi»

Sa gorge se serra ensuite, puis il aborda le sujet qui lui tenait tant à coeur.

«Concernant Daisuke... Il est presque totalement sevré. Vous constaterez cela de vous même la semaine prochaine. Je viendrais à l'hôtel de ville en sa compagnie dans la matinée. Maintenant... Je vous laisse, je dois retourner à ses côtés... Merci pour tout...»

Jun tendit sa main et frôla de ses doigts la joue de Zero sur laquelle il posa ensuite délicatement ses lèvres. Un dernier sourire, puis il se retourna pour se rendre dans la pièce voisine, et enfin, partir sans plus de cérémonie.
Il devait maintenant se dépêcher, rentrer, rassurer Daisuke... Mais déjà, son état mental commençait à se dégrader.

[FIN]
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