Shopping [ft. Jun]

Jun se laissa emporter sans protester dans le magasin de friandise que Mao venait d'apercevoir. Lui aimait bien le sucré, mais pas plus que cela. Pourtant, il était vrai qu'elles donnaient toutes plus ou moins l'eau à la bouche. Aux yeux du petit blond, Jun comprit de suite ce qu'il allait lui proposer. Il répondit alors à son sourire sans aucun problème, et compléta sa réponse d'un hochement positve de la tête :

" Oui, bien sûr. Allons-y ! "

Mais Mao s'était déjà jeté dessus sans demander son reste. Jun l'imitta alors, mais avec plus de modération.

Mao ne savait plus où donner de la tête. Tellement de couleurs et de saveurs qui se propageaient dans l'air et qui lui mettaient l'eau à la bouche ! Le jeune avait saisit une poche en plastique, remplissait les coupelles presque entièrement de sucreries et versait dans son sac. Ses yeux pétillaient de joie. Il adorait les bonbons, en particulier les grosses guimauves !
Ce magasin, s'il le pouvait il y vivrait volontiers dedans. C'était un peu comme si chaque bonbon l'appelait, le demandant de le choisir. Mao souriait très largement et, quand il voulut rajouter une poignée, il remarqua sa poche pleine.
Il se retourna alors, repensant soudainement à son ami qu'il avait plus ou moins laissé en plan. Honteux et confus, le blondinet partit retrouver Jun, les yeux fixés au sol.

« Désolé de t'avoir laissé... »

Mais tout de suite après, son était de gaieté reprit le dessus et il sourit très largement à son camarade en lui mettant sa poche pleine à craquer sous le nez.

« Regarde ce que j'ai pris ! Tu en as toi aussi ? » S'enquit-il en se penchant sur Jun pour voir ses choix.

Jun regardait Mao faire avec amusement. Il le trouvait juste adorable, ainsi, à faire l'enfant. Perdu dans sa recherche du moindre bonbon qui lui conviendrait, il ne faisait plus attention à lui. Mais cela ne gênait absoluement pas Jun, qui se contentait de le regarder sans ciller. C'était un spectacle assez sympathique, qui donnait le sourire. Dans ce monde - du moins, de ce côté ci, du Pays - très peut de gens prennait le temps de s'arrêter dans un tel magasin pour dévorer des bonbons - autant des yeux que de la bouche. Mao était bien un rebelle... Il n'y avait pas de doute. Apprécier ce genre de chose avec autant de folie et d'innocence, ne pouvait signifier que cela ; Jun en était désormais totalement convaincu, s'était l'un des leur.

Après quelques courtes minutes à le regarder faire, Jun décida de céder à la tentation, et de lui aussi, se servir en sucrerie. Il saisit alors un petit sachet transparent et y mit quelques petit rond de couleur. Il n'était pas non plus totalement friand de ce genre de gaterie, préfèrait plutôt les patisseries... Mais tant qu'à faire !

Alors qu'il finissait de faire son choix, Mao revint vers lui, le sac remplit à raz bord. Jun lui sourit alors chaleuresement. Le jeune homme était vraiment d'une candeur démeusuré, à l'instant.

" Ce n'est rien ! "

Il laissa ensuite Mao observer son paquet - qui était bien moins remplit que le sien.

"Quelques uns, oui. Je les aimes avec modération. "

Le blondinet fut un peu déçu de la réponse de son camarade. Il se dit qu'il l'avait entraîné dans un endroit qui ne lui plaisait pas et ça le rendait un peu mal à l'aise. Il sourit alors doucement à Jun et dit :

« Qu'est-ce que tu préfères comme sucreries ? Des gâteaux ? »

Il voulait se rattraper pour ne pas paraitre mal éduqué. Et puis, en même temps, si Jun aimait les gâteaux, ça ne le dérangeait pas car Mao en raffolait. En réalité, le garçon mangeait tout, tout le temps ; un vrai estomac sur pattes !

« Viens, on va payer tout ça d'abord, déclara-t-il en secouant sa poche rempli, oh des guimauves ! »

Une fois encore il s'enfuit vers les bonbons pour en mettre dans une seconde poche. Ses yeux se perdaient partout dans ce magasin.
Mao revint finalement vers son ami puis, comme un gamin, il baissa la tête.

« Pardon... »

" Oui, j'adore les bonnes et grosses patisseries ! Surtout... les religieuses ! "

A ça, s'était son pêché mignon, en faite - surtout celles au cholocat ! Il allait répliquer de nouveau quand Mao décida de s'eclipser encore une fois - dans le rayon guimauve, cette fois-ci. Jun n'était pas en colère, il le regardait surtout avec des yeux attendrit ! Mao ressemblait vraiment à un petit enfant auquel on aurait pût céder au moindre de ses caprices ! Il était adorable, ainsi. Le blond ne se facha donc pas lorsqu'il revint la queue entre les jambes, et se contenta de lui offrir son plus beau des sourires, avant de lui ébouriffer les cheveux.

" Ce n'est pas grave. Tant mieux si tu t'amuse ! On iras manger un gateaux ensemble après, hein ? Allons payer vraiment, maintenant... Sinon, ton ventre explosera à manger tout ça ! "

Et il se dirigea alors vers la caisse, payant le peut de bonbon qu'il avait acheté. Attendant que Mao fasse de même.

Mao redevint tout souriant et sautillant. Il était rempli de joie à l'idée de manger des gâteaux avec son nouvel ami !
A son tour, il paya sa poche pleine à craquer - d'ailleurs le vendeur dût lui en donner une plus grande - et rejoignit Jun qui l'attendait devant le magasin. Il lui adressa un large sourire et, tandis qu'ils déambulaient dans les rues à la recherche d'une bonne boulangerie/pâtisserie, Mao ne put s'empêcher de déguster plusieurs de ses nombreux bonbons. Il se munit d'une grande et collante guimauve qu'il mangea... rapidement, mais avec difficulté.

« Ça colle ! Rit-il en faisant semblant de s'essuyer sur son camarde, mais c'est tellement délicieux... »

Ses yeux pétillaient de malice, le jeune homme adorait les moments comme celui qu'il vivait. Ça remontait le morale et remettait du baume au cœur.
Tout à coup, il remarqua des gâteaux dans une vitrine d'un magasin. Il la désigna du doigt avant de s'exclamer :

« Il y a des religieuses là-bas on dirait ! On y va ? »

Comme un gamin, pour traverser la route Mao emprunta le passage piéton en faisant attention de ne sauter que sur les bandes blanches. Il songeait que les bandes noires étaient des mains voleuses de sucreries !

Après avoir payé, Jun attendit Mao à l'entrée du magasin, qui ne mit pas grand temps à arriver. Une fois ce dernier l'ayant rejoint, ils marchèrent quelques minutes – Mao dégustant avec envie ses bonbons – et tombèrent sur un magasin de pâtisserie occidentale. Dans la vitrine, on pouvait en effet voir des tas de religieuses de plein de goûts différents. C'était le péché mignon de Jun et il ne pût s'empêcher de rentrer, faisant bien attention à ce que Mao le suive. Une fois à l'intérieur, il commanda deux religieuses et prit place à une petite table dans le fond de la salle – posant un de ces gâteaux devant Mao.

« Pour toi »

Son sourire était grand ; il s'amusait bien avec le jeune homme et désirait le remercier ainsi. Ca lui faisait du bien de se détendre un peut.

Les deux garçons entrèrent dans le magasin, Jun commanda puis ils allèrent s'installer dans le fond de la salle. Mao fut heureux de voir la pâtisserie que lui offrait son nouvel ami. Il lui sourit très largement en le remerciant plusieurs fois avant d'analyser le fameux gâteau. En réalité, le jeune homme n'en avait jamais dégusté. Il savait juste ce que c'était de nom.

« Il faut manger quoi en premier ? Demanda-t-il en soulevant la première partie de la religieuse, le petit chapeau ? »

Mao retint un rire car il voyait que Jun ne l'avait pas du tout écouté : il semblait bien trop absorbé par son propre gâteau !
Le blond reposa le « chapeau », pencha sa tête sur la droite pour essayer de capter le regard de son camarade.

« Tu ne m'as pas écouté, hein ? »

Il éclata de rire. Après tout, Mao lui avait plus ou moins fait le même coup avec ses bonbons !

Jun fut sortit de ses plus profondes pensées par la voix de Mao qui lui réitérait une question... Mince alors, il s'était trop longtemps plongé dans la contemplation de cette religieuse, en s'imaginant en déguster une de l'autre côté du Pays, avec Daisuke, qu'il en avait oublier son ami. Il se sentait un peut honteux, pour le coup... Et s'excusa platement derechef :

" Pardon Mao, j'étais partie loin ! "

Il lui offrit un sourire chaleureux avant d'engloutir le chapeau dans sa bouche, de l'avaler et de reprendre :

" Mange le comme tu sens ! Moi, je commence toujours par le chapeau, puis je lèche le chocolat, et je mange finalement la dernière partie ! "

Mao pouffa alors de rire puis une idée lui vint en tête. Il mit sa poche remplit de bonbons sur la table, fouilla quelques minutes dedans pour un sortir plusieurs sucreries. Il les déposa sur le petit « chapeau » avant d'engloutir le tout. Ses papilles en furent bien plus que ravies !
Il prit ensuite un long chamallow et entortilla le restant de la religieuse dedans.

« C'est un régale, déclara-t-il à Jun, je comprends pourquoi tu aimes tant ça ! »

Et il croqua dans la pâtisserie en oubliant pas d'enfourner en plus d'autres bonbons dans sa bouche. Il sourit alors à son ami.

« Je pense que je vais en acheter une pour ma mère, ça lui fera plaisir... Tu m'attends là ? »

Il se leva.

Jun acquiesça avec un grand sourire accroché aux lèvres, et le regard suivant la silhouette avantageuse du jeune Mao. Le garçon rayonnait, et ça lui faisait un bien fou. Il était heureux, de pouvoir partager un moment de ce genre, dans le Land of decadence ! Pour une fois, il ne faisait pas que des mauvaises rencontres. Certes, il y avait Daisuke... Son cher Daisuke qu'il chérissait plus que sa propre personne, mais s'était différent : il ne savait pas dans quel sens, mais ça l'était. Ses pensées furent un cheminement du junkie jusqu'à son travail, et il se souvint qu'il avait des obligations. Riuki aller finir par remarquer qu'il n'était plus là depuis un long moment, et il se ferait sûrement passer un savon... Il attendit alors que Mao revienne, et avec une mine de chien qu'on aurait battu, lui annonça :

" Je suis vraiment désolé, il vas falloir que je retourne travailler. Tu pourrais me donner ton numéro de téléphone, pour qu'on se revoit, un de ces jours ? J'ai vraiment aimé cet instant avec toi ! "

Il était rare qu'il veuille garder le contact avec une personne rencontrer de la sorte, mais le jeune homme lui était vraiment sympathique, et il désirait le revoir, sincèrement.

Mao partit donc au comptoir, choisit une belle religieuse au chocolat pour sa mère, la paya puis revint tout sourire vers son interlocuteur. Cependant, ce dernier ne paraissait plus si heureux que quelques minutes auparavant. En effet, il annonça au blond qu'il devait déjà le quitter car il allait travailler. Mao fit la moue, mais il comprenait parfaitement : tout le monde n'était pas comme lui à vagabonder d'un job à un autre !

« Oooh c'est dommage ! fit-il, mais voilà mon numéro ! N'oublie pas de m'appeler hein, je veux repasser une journée comme celle là avec toi ! »

Le rebelle lui donna son numéro puis ils sortirent ensemble de la boutique. Content de s'être trouvé un nouvel ami, le blondinet laissa claquer un bisou sur sa joue. Il rit ensuite puis le décoiffa gentiment.

« On se revoit vite j'espère ! »

[FIN]