C'est encore moi ! Rui

Rui laissait ses mains se perdre sur le peau du corps qu'il avait le droit de toucher de Ryutaro. Sa peau était un délice qu'il aurait volontier goûter sans jamais s'en lasser. Ses dents, sa langue, ses lèvres s'en délectaient avec envie. Ses doigts griffaient, s'aggripaient, s'enfonçaient dans l'épiderme de Ryutaro. Puis sa bouche finit par retourner à la quête de celle du rebelle, qu'il prit avec véhémence. Le souffle court, il décida de se stopper là. Des papillons commençaient à légèrement voler dans son bas ventre, et son désir serait bientôt irrépréssible s'il ne s'arrêtait pas là. Il embrassa alors une dernière fois Ryutaro et se redressa, sans pour autant se dégager ; il continuait de l'observer.

" Pas totalement , mais tant pis "

Rui se retira de son étreinte, et réajusta sa serviette qui s'était quelque peut retirée. Il se rendit à son dressing - la pièce voisine - et enfila un boxer avant de revenir dans sa chambre. De là, il appela un serviteur pour qu'il mette la cheminée de la pièce en route, et alluma sa chaine hi-fi.

Une douce musique s'éleva dans les airs, et Rui alla s'assoir sur le tapis moelleux en face de la cheminée. Il resta un long moment ainsi, et se souvint que Ryutaro n'était plus dans la pièce. Il n'était toujours pas revenue. Que faisait-il ?
Rui rejeta sa tête en arrière tout en soupirant d'aise, et fixa le plafond d'un noir profond. Sa chambre entière refletait le cheminement de ses pensées : du noir pour son côté sombre, et du rouge pour son adoration du sang. Le ventre de Rui gargouilla et il se souvint qu'ils n'avaient pas encore petit déjeuner. Il héla alors Ryutaro :

" Sale gosse, tu veux manger ? "

Rui se leva aussitôt et prit le chemin de la cuisine sans plus attendre. Trop pressé pour utiliser l'ascenseur il descendit directement par les escaliers et se rua vers les cuisines pour demander à ce qu'on leur prépare deux petit déjeuner ; un sucrée, un salée. Il se rendit ensuite dans le sallon où il alluma la télévision après s'être assis sur le canapé. Ce matin, ça serait petit déjeune devant le poste.

Rui conserva son air froid habituel. Ses petites attentions qu'il lui conféraient n'alteraient que très rarement sur son air propre... Il se devait de garder son image, tout de même. Même si cette dernière avait été quelque peut entachée en sa présence... il devait se reprendre un minimum - du moins c'est ce qu'il se disait, et il avait un léger mal à cela.
Le directeur ne prit donc pas compte du jeune homme coller à lui, et petit déjeuna sans même souhaiter un bon appétit à son voisin. Il fixait la télévision d'un air subjugé, alors qu'au contraire : il ne suivait pas du tout.

A peine Rui tourna t-il la tête, que ses lèvres furent happées par celles désireuses de Ryutaro. Sous le coup de la surprise, le blond se tue un long moment. Les mots du rebelle prirent alors tout leur sens, quand il lui eut piquer un morceau de son petit déjeuner. Rui préfèra d'abord ne rien dire, ne sachant absolument pas quoi ajouter, et finalement, il tourna de nouveau le visage vers celui du brun, et dit :

" Il y a bien d'autres délices encore, auquels tu n'as pas goûtés, et dont tu ne pourais sûrement plus jamais te passer après y avoir touché. "

Le sous entendues était fort, et Rui savait que le brun le comprendrait. C'était le but, de toute manière. Il savait qu'à un moment ou un autre, Ryutaro craquerait... Rien que par curiosité

Rui détourna le regard qu'il reporta sur la télévision sans faire attention à cette dernière remarque. Ryutaro le provoquait sans cesse et avait l'air d'avoir comprit que cela l'énervait ou du moins, le lassait. Le directeur avait une patience limité, et bien que Ryutaro bénéficiait d'une chance inouït de la voir s'appliquer, il se pourrait bien qu'un jour, Rui craque. D'ailleurs, s'était fort possible que ce soit incessamment sous peut.

Le blond se cala mieux dans son canapé et ignora royalement Ryutaro... Voilà, il ne lui parlerait plus tant que ce dernier ne ferrait rien pour que la situation évolue... Entre autre, tant qu'il continuerait de l'embêter quand à ses envies sexuels.

Rui ne put retenir un rire amère et moqueur... Du respect ? Il n'en avait pour personne si ce n'est Naru, et même si Ryutaro l'intriguait et l'interessait énormement... Il ne nourissait pas ce genre de chose envers lui. Ses orbes sévères vinrent donc se planter dans celles adorablement tendre du rebelle, et Rui se radoucit quelque peut avant de dire :

" Ce n'est pas du respect. C'est un jeu, Ryu. Si j'avais réellement eut envie de te baiser comme je le fais avec tout le monde, je n'aurais pas attendue. Mais avec toi, attendre semble plus amusant, rien de plus. "

Le blond dégagea le rebelle de ses cuisses, et ordonna qu'on finisse de débarasser avant d'éteindre la télévision. Il ne fit pas attention à Ryutaro... Peut-être l'avait-il blessé, mais il s'en fichait. A quoi s'attendait-il ? A être considérer comme une princesse dans le château d'un Prince charmant ? Surement pas. Rui était le diable en personne.

Rui ne fit même pas attention à ses dernières paroles, et bien décidé à ne plus lui adresser le moindres mots pour le moment, il se retira.
Le directeur prit l'ascenseur pour se rendre à sa chambre... Finalement, aujourd'hui il travaillerait. Sortant les dossier de son coffre fort, il les posa sur son grand bureau et entamma son travail.