Écureuil - SPOTTED. [Pv Zero]

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Kohei n’avait jamais aucuns soucis avec la police, en temps normal. Il courait assez vite, et puis la discrétion il n’y avait pas plus doué. Jouer à cache-cache avec lui était un moyen de perdre à un jeu rapidement. Donc, il n’avait jamais de problème avec la police. D’ailleurs aujourd’hui en s’introduisant chez des gens pour prendre une douche et se changer, il ne pensait pas qu’il en aurait, pour une fois ! Ainsi il attendit que le couple qu’il avait repéré la veille ne quitte leur maison pour s’y introduire et prendre une douche, se changeant ensuite. Mais l’homme de la famille était bien plus baraqué que lui. Du coup, il flottait dans ses vêtements.

La suite fut donc tellement ridicule qu’il serait presque préférable d’éviter de la raconter. Le couple avait oublié quelque chose, il fut donc évident pour eux de rentrer sagement. Sauf que quand on trouve un garçon dans sa cuisine à manger un fruit le tout flottant dans les vêtements qui nous appartienne bah, ça ne marche pas trop. Kohei, surprit, chercha à passer par la fenêtre mais… Se prit les pieds dans le pantalon et s’assomma comme un grand sur le sol. AH BAH BRAVO ! Et quand il ouvrit les yeux un peu plus tard, on le portait comme un sac à patate, il comprit que la police l’avait attrapé en voyant l’uniforme.

« Naaaaan naaaaan naaaaaan lâchez moiiiiii ! »

Il ne fallut pas longtemps après son réveil pour qu’il commence à se débattre pour essayer de s’enfuir mais bon. Il n’avait jamais été un exemple de force physique donc il avait surtout l’air d’un asticot se débâtant dans le bec d’un oiseau. On du quand même le menotter une fois lâché sur le sol dans un bureau.

« Brute épaisse ! Gros moche pas beau ! Aucune délicatesse ! T’es un méchant ! »

Voilà, maintenant, il s’en prenait au policier qui avait essayé de le porter.

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

C'était le début de l'après-midi. Au dehors, il faisait beau, et c'était bien la première fois depuis un bon moment. A travers la baie vitrée, qui laissait sans peine les rayons salvateurs embraser le bureau, Zero s'autorisait un petit moment de calme tout en jouissant de la chaleur apaisante de l'astre brûlant sur sa peau. Un instant de quiétude comme celui-ci, il n'en avait pas vécu depuis son excursion dans les champs en compagnie de Ruki. Autant dire depuis des lustres.

Le beau temps le mettait d'emblée de bonne humeur, ce qui était plutôt rare ces temps-ci. Depuis son aventure avec Jun, il avait tendance à ressasser beaucoup de choses, et à bien trop cogiter sur son passé. Le moindre petit élément positif qui intervenait dans sa vie était donc la bienvenue. En l'occurrence, la clémence du climat en faisait parti.

Cette journée aurait pu se résumer à ce qu'il était entrain de faire à l'instant même : lézarder dans son fauteuil de ministre, le dossier légèrement incliné vers l'arrière, les yeux clos, et une expression béate figée sur ses traits. Mais, comme tout bon moment, il lui faut forcément une fin. Un coup frappé à la porte le tira brusquement de sa rêverie. Encore somnolant, ses yeux peinant à se réadapter à la violente lumière, Zero fit pivoter son siège face à la porte d'entrée avant d'oser ouvrir le bouche. Il fit semblant de se replonger dans le rapport de Nao qu'il avait sous les yeux, s'accoudant négligemment à son bureau désordonné, puis il lâcha :

_ Entrez.

Sans prendre la peine de relever la tête face à la bruyante intrusion, Zero continua de parcourir le rapport d'un regard vide, jusqu'à ce qu'une violente exclamation ne l'oblige à lever les yeux :

_Brute épaisse ! Gros moche pas beau ! Aucune délicatesse ! T’es un méchant !

La scène qui s'offrait à lui, deux policiers dont un maintenant un enfant sur le sol, le laissa coi. Le choc de la scène passé, il s'emporta :

_ Mais... Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque !!!! Non mais sérieusement vous vous croyiez ou là ? Et puis d'abord, qu'est-ce que vous faites dans mon bureau avec un gosse ?! J'espère pour vous que vous avez une explication en béton, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de délinquants juvéniles !!!

Le policier qui maintenait le garçon au sol se redressa, penaud, avant d'expliquer la situation point par point au chef des rebelles. Son collègue, renchérissant par moment, semblait se ficher royalement de la tête du pauvre gosse qui geignait tout son soul. Apitoyé, sous ses airs colériques, Zero sembla comprendre que les hurlements outrés du garçon ne cesseraient que lorsque ses bourreaux auraient disparus de son champ de vision, aussi décida t-il de congédier les deux policiers sans aucune autre forme de procès. Ce qui fit que, une fois que les deux agents eurent déguerpis, le chef des rebelles se retrouva seul, avec cette créature gémissante sur son parquet, sans avoir aucune information sur elle hormis les faits qui lui étaient reprochés. Abandonnant donc son siège de bureau, il se leva tout doucement, avant de s'approcher du corps recroquevillé sur le sol. Naturellement, il demanda :

_ Quel est ton nom, gamin ?

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

« T’es moche ! Tu sers à rien ! Vilain ! Pas beau ! »

Et je demande un triomphe pour les insultes les plus ridicules que le monde ai jamais porté ici-bas, présenté par Kohei. Il s’en fichait bien et continuait de sortir tout ce qui lui passait par la tête – chaussette pourrie ! Démon des enfers ! Poubelle pas nettoyée !, et je vous passe les meilleurs. Outrage à agent, on ne connait pas chez lui. Et de toute façon, c’est eux qui avaient commencé ! Lui, il mangeait gentiment. Quand un autre homme entra dans l’histoire, il n’y fit pas attention. Il continuait d’insulter et puis, quand on énonça les fait de son arrestation, il se contenta de tout démentir. « voleur recherché depuis quelques temps » nan c’est pas vrai ! « souvent irruption dans les maisons pour voler » nan trop pas ! « On l’a retrouvé chez un couple qui sortait faire ses courses » c’était pas moi ! Et il continua encore, encore, encore, jusqu’à ce que les policiers ne partent (et sans faire une petit danse ce qui attrista grandement l’autatrice de Kohei).

Mais soit, ils disparurent. Du coup, Kohei se tue et fit en sorte de se relever comme il le put, du moins il fut en position assise quand son regard se posa sur Zero qui lui demanda son prénom. Kohei resta silencieux un moment, surprit de reconnaître le monsieur du lac ! Il ne l’avait jamais vu d’aussi prêt, et c’était un peu intimidant, d’ailleurs il sentit du rouge lui monter aux joues avant qu’il ne secoue la tête en gonflant les joues. Il ne fallait surtout pas se laisser influencer. Si il était dans son bureau, c’est que le monsieur du lac n’avait rien d’un prince charmant et plutôt tout d’un méchant !

« J’ai pas d’nom ! Je m’appelle laissemoisortir ! » S’amusa le plus jeune avec un sourire maintenant espiègle sur le visage. Mais c’était bien simple, il fallait qu’il parte d’ici au plus vite avant qu’on ne l’arrête, qu’on le mette en prison, où il y avait des barreaux et beaucoup d’obscurité. Kohei avait baissé un peu la tête mais continuait de fixer Zero au travers de sa frange. C’était quand même une grosse surprise de le trouver là.

« Et toi c’est quoi ton nom ? » Simple curiosité ! Connaître le nom du monsieur du lac serait un temps gagné pour parler de lui que de toujours dire « monsieur du lac », ce qui était particulièrement long si ce n’était pas placé dans une fable des chevaliers de la table ronde. Coup d’œil vers le bureau de Zero : non, il est en rectangle, pas de prince, de roi, et de saint graal.

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

Zero sourit intérieurement alors que son interlocuteur - qui paraissait si jeune - semblait gêné de part sa présence. Mais l'éclat d'insolence qui brillait dans ses prunelles se fit plus intense alors qu'il le provoquait ouvertement en éludant sa question d'une remarque censée le faire rire. Le chef des rebelles tenta de conserver son sérieux, alors qu'à l'intérieur il s'esclaffait. Cette frimousse d'ange lui rappelait le bon vieux temps, à l'époque où lui-même devait se confronter aux gamineries de Ruki. Zero avait dû l'éduquer bien trop tôt, comparé à l'âge qu'il avait à ce moment là, et il en avait presque oublié ce que c'était que de faire le pitre. Il s'était rapidement laissé étouffer par les responsabilités, au point d'en oublier de s'amuser. En toute logique, il aurait du se trouver agacé par l'attitude de ce jeune homme ; il n'en était rien. C'était comme si ce dernier lui rappelait ce qu'il avait oublié de vivre : une jeunesse sans prise de tête, et surtout, sans avoir à se soucier du lendemain.

Malgré les nombreux méfaits qui lui étaient reprochés, le chef des rebelles n'avait pas la moindre envie d'être sévère. Il savait qu'il devrait, pourtant. Partagé entre l'indécision et la compassion, c'est avec fermeté qu'il répondit :

_ Si tu veux connaître mon nom, il va falloir que tu me donnes le tiens. Sinon, ce n'est pas équitable.

Il sourit tranquillement, tout en examinant l'enveloppe charnelle qui choyait à ses pieds. Le gamin n'était pas bien grand, et les vêtements dépareillés qu'il portait ne le mettaient pas à son avantage. Il semblait bien trop maigre au milieu de ces oripeaux trop larges ; c'était d'ailleurs à se demander s'il se nourrissait convenablement - probablement pas, au vu des "crimes" qu'il avait commis. Son visage était fin, tout comme le reste, mais il conservait une bouille enfantine aux joues légèrement rebondies. Deux orbes noisettes, partagées entre la peur et la provocation, le dévisageaient sans gêne aucune. Une épaisse chevelure châtain coiffée en bataille, les dissimulaient à peine sous une frange effilée. Réflexion faite... Ce gamin aurait eu de l'allure, si seulement il menait un train de vie normal - ce qui, évidemment, n'était pas le cas.

Le couvant d'un regard chaleureux, Zero attendit patiemment qu'il réponde.

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Ouais bah apparemment laissemoisortir ce n’était pas assez français (japonais ? Bref, pas leur langue) pour le monsieur du lac. Ainsi, il n’eut pas ce qu’il voulait enfin c’était prévisible. Alors peut être que finalement il irait en prison. Qu’il y aurait du pain moisi et pas de lumière. Peut-être même des fous qui chantent des chansons de pirates. Enfin bref, une vision horrible se profilait dans l’esprit de Kohei qui ne souhaitait absolument pas finir ses jours dans un cachot. Seulement l’homme du lac n’avait pas l’air très très méchant non plus. Il n’avait jamais eu l’air méchant. Et Kohei se souvenait très bien de la première fois qu’il l’avait vu venir au lac ! Il avait l’air plutôt triste, et très sérieux. Mais il avait surtout une prestance incroyable, de quoi être jaloux. Kohei savait bien qu’il était loin d’en jeter autant.

Pas de carrure incroyable, des yeux qui trahissaient la moindre de ses pensées, pas beaucoup de force. Il ressemblait soit à un petit écureuil, soit à un petit singe. Une drôle de singe qui malgré son équilibre était souvent maladroit. Zero, il suffisait de le voir pour comprendre que jamais il ne marcherait sur son propre pantalon. Et ça, c’était vraiment impressionnant. Même en l’écoutant parler il semblait cultivé. Kohei n’avait pas un vocabulaire que l’on pouvait envier, il était assez capricieux aussi. Et même si plutôt malin et gentil, son manque d’éducation serait à jamais son plus gros défaut ! et donc : pas de nom si il ne donnait pas le sien. Sinon. Pas… pas…

« Equitable… » Il marmonna le mot plusieurs fois pour lui-même avant de se lever. La signification d’équitable… Bon, la lecture et lui ça faisait 8 ans, mais il essayerait de voir ça dans un dictionnaire quand il réussira à fuir d’ici ! D’ailleurs il jeta un coup d’œil au bureau pour ensuite détailler la fenêtre.

« Moi c’est Kohei. »

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

"Kohei" ...

A l'évocation de ce nom, Zero fut comme projeté dans une autre dimension. Son visage, ordinairement impassible - pour le coup, quelque peu rieur - blêmissait à vue d'œil, alors que son cœur battait la chamade. De multiples images, mélange de souvenirs heureux et douloureux, lui revenaient en mémoire par flashs successifs. Il visualisait nettement le corps d'un homme, un corps drogué et souffrant étendu à ses pieds, qui le suppliait de l'achever... Un corps mourant, en pleine overdose. Le corps de l'homme qu'il avait sauvé ce jour-là, mais qu'il avait fini par perdre à tout jamais quelques mois plus tard.

"Kohei"... Ainsi, ce gosse portait le même nom que l'ex-amour de sa vie... Il n'en revenait pas.

Complètement stoïque, telle une statut de marbre figée d'horreur, Zero ne se décida à bouger qu'au moment où il sentit les larmes lui monter aux yeux. Pas question de montrer sa faiblesse devant ce gamin inconnu, il se devait de conserver un masque de puissance. Il lui suffit de rejoindre son bureau, et de s'assoir dans son fauteuil, pour avoir le temps de se reprendre. Il déclara alors, tout en perdant son regard vers l'extérieur :

_ Enchanté, Kohei. Mon nom est Zero. Et, comme tu dois t'en douter, je suis le Chef des rebelles.

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Quand il lui dit son nom, l’homme du lac eut ce regard super triste qu’il avait toujours quand il venait. Du coup le plus jeune fut vraiment curieux, est-ce que c’était de sa faute ? Enfin, il n’eut pas le temps de le voir plus que ça parce qu’il fit demi-tour pour aller à son bureau. Kohei resta idiot un instant, quand enfin l’homme du lac eut un nom. Zero, et c’était…

« Ah ? »

Ah bon ? Non il ne s’en doutait pas il pensait qu’il était face à un de ces sbires qui jouaient de leur autorité… Mais non c’était carrément le grand chef. Ah bah ça allait vraiment ne pas être facile de sortir d’ici. Pire encore… Le monsieur du lac était le chef des rebelles alors ? S’il l’avait su tous ces jours passés à le regarder. Oui enfin ça n’aurait sans doute rien changé.

« Le chef des Rebelles ?!!! »

Ok l’information était enfin vraiment installée dans son cerveau. Mais non, c’était pas possible ça ! C’était super pas cool d’être dans le bureau du chef des chefs. Danger assuré de rester là ! Oh non c’était mauvais. Il passait sa vie à voler chez les rebelles – quand il allait chez les junkies ça terminait souvent mal ! Hiroto fit une petite moue.

« Je suis comme un mouton dans l’assiette d’un loup. » Pff, c’était super galère. Bref, Kohei tendit ses mains menottées.

« Tu peux les enlever ? »

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

_ Mon statut te surprend, visiblement, murmura Zero.

Le chef des rebelles observa le gamin, qui tendait ses bras devant lui, impuissant. Il lorgna ses poignets décharnés, blessés par les imposantes menottes que les policiers lui avaient passées. Ainsi, il souhaitait qu'il les lui enlève... Mais, pouvait-il être certain que Kohei ne tenterait pas de s'échapper une fois qu'il serait libre ? Car, même s'il l'avait momentanément oublié, ce gamin n'était pas là par hasard, et Zero se devait d'appliquer la loi. Dans son cas, il aurait dû l'envoyer illico en garde-à-vue, dans l'attente d'un jugement. Mais toutes ces démarches habituelles lui semblaient inhumaines, lorsqu'il posait les yeux sur le prisonnier. Il avait l'air si jeune, si perdu...

Loin de répondre illico à sa demande, Zero se leva une nouvelle fois afin de faire le tour de la pièce, et de s'assurer que l'autre ne pourrait pas disparaître impunément. Il verrouilla la porte d'entrée - la clé demeurait toujours dans la poche arrière de son jean - actionna une alarme qui ne se déclencherait que si le détenu touchait la poignée, puis parti s'assurer que la baie vitrée était bien fermée. De toute façon, à moins d'être suicidaire, il était tout bonnement impossible de s'enfuir par la fenêtre. Puis, Zero revint vers son bureau en quête d'un double universel qui ne s'appliquait qu'aux entraves de style menottes. Il s'approcha alors de Kohei, dans l'intention de le détacher. Il s'arrêta devant lui, le toisant de toute sa hauteur, avant de lâcher :

_ Quand on est poli, on dit "S'il vous plaît".

Avant de repartir, clé en main, et de se diriger au fond du bureau, vers ce qui semblait être une petite cuisine aménagée. Il venait de décider qu'il ne le détacherait que s'il daignait faire preuve d'un peu d'éducation.

_ Dis-moi Kohei... Est-ce que tu as soif ?

Il était temps pour Zero de boire sa tasse de thé vert habituelle.

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Beh non, il ne connaissait pas les gens lui. Mais bon il n’entendit rien au murmure de Zero lui tout ce qu’il voulait, c’était qu’on lui retire ces affreuses menottes et surtout, surtout, il voulait partir d’ici avant de finir en prison. Ça commençait à lui faire peur tout ça. Zero faisait le gentil jusqu’ici mais au final le résultat serait le même. Il irait en prison. Et il ne voulait pas aller en prison. Et il n’était pas un menteur. Il finirait par avouer ses crimes et donc ce serait encore pire ! Même si ça ne se voyait pas vraiment, il commençait sérieusement à paniquer. En plus, alors que l’autre avait l’air prêt à le libérer, il s’occupa aussi de toutes ses issues possibles. Et ça, c’était vraiment, vraiment déprimant.

Mais bon il allait enfin être libre ! … Ou pas. Il fallait dire s’il vous plaît. Ok merci super. Mais il avait mal lui, ce n’était pas vraiment sympa de le laisser comme ça. Ajoutons-y que c’était pas du tout galant alors qu’il était supposé être le chevalier du lac hein ! Il venait vraiment de détruire toute cette image aux yeux de la princesse Kohei. Et voilà qu’il lui proposait à boire normalement ! Genre avec les mains attachés il pouvait boire ?

« Tu réfléchis pas beaucoup monsieur chef des rebelles. » Souligna-t-il en lui montrant à nouveau ses menottes. Finalement, il lui servit un petit sourire et un regard suppliant.

« S’il te plais. J’ai mal moi ! Ils ont été méchants avec moi, alors que je me suis cogné la tête ! »

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

Zero ignora les supplications bruyantes de Kohei, se contentant de mettre de l'eau à chauffer dans la bouilloire. Il préparait tranquillement sa tasse, notant tout de même que le détenu avait obéit à sa demande. Il rit quelque peu devant ce cruel manque de politesse - ne connaissait-il pas le vouvoiement ? - qui lui donnait l'impression d'avoir affaire à un gamin de 10 ans. Mais d'ailleurs, en y repensant... Quel âge pouvait-il bien avoir ? A première vue, le chef des rebelles lui en aurait donné 16 mais... Rien n'était moins sûr.

La bouilloire siffla, signe que l'eau était suffisamment chaude. Zero l'y versa dans sa tasse, y ajoutant son sachet de thé et quatre sucres. Il se tourna ensuite vers le détenu :

_ Ils t'ont fait du mal, vraiment ?

Il s'approcha, la tasse au creux de sa paume.

_ Et si je te détache, tu me laisseras t'examiner ? Voir si tu n'as rien de casser ?

Au fond, il n'était pas dans son intérêt qu'il l'envoi en garde-à-vue si jamais il était blessé. Il valait mieux s'assurer qu'il allait bien avant de l'emmener ailleurs.

Mais Zero n'attendit pas de réponse de sa part. Il posa sa tasse sur le meuble le plus proche, et déverrouilla les menottes, usant d'une rapidité presque surnaturelle. Ces dernières tombèrent sur le sol dans un fracas métallique.

_ Tu es certain que tu ne veux rien boire, à présent ?

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

« Oui bon… j’suis tombé tout seul. » marmonna-t-il alors qu’un compromis s’installa sans qu’on lui demande son avis.

L’examiner pourquoi ? Il tombait souvent et il n’avait jamais eu à être examiné jusqu’ici. Mais si c’était la seule solution pour qu’on le débarrasse alors… Alors il n’eut pas grand-chose à dire puisque Zero le détacha quand même ! Cool. Kohei se frotta les poignets en grimaçant un peu, c’était bien mieux comme ça. Même si franchement, ça servait plus à rien vu ce qu’il avait fait avec ses serrures. Mais la clé était dans la poche arrière de Zero et il était doué pour voler non ? Il aviserait. Pour l’instant il n’était pas question de fuir si ? Puisque Zero était gentil.

« Boire… Euh… ouais de l’eau. » Il resta un instant silencieux. « S’il te plais. » Ajouta-t-il en riant.

Tu vois il se souvient que tu aimes la politesse monsieur Zero « on dit s’il vous plait ». Kohei regarda autour de lui en passant une main dans ses cheveux. Comment est-ce qu’il allait s’en sortir… Bref, il trottina jusqu’à la chaise du bureau de Zero et s’assit dedans. Une chaise non, un super fauteuil, il s’amusa à tourner dessus d’ailleurs on aurait dit un gamin. Bon ok il était un gamin. Enfin, il avait 18 ans. Mais il n’avait jamais eu les responsabilités qu’ont les adolescents normaux et qui font grandir alors… Il n’avait pas vraiment encore grandit.

« Tu vas m’envoyer en prison ? »

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

A la suite du "s'il te plaît" prononcé par Kohei, Zero fit volte face afin de lui apporter ce qu'il désirait. Un simple verre d'eau. Il servit, puis récupéra sa tasse de thé au passage, tout en retournant vers son bureau. Il s'arrêta. Les mauvaises manières de ce gosse n'avaient-elles donc de limites ? Il s'approcha, lui tendit son verre d'eau sans un mot, puis parti s'assoir sur un fauteuil réservé aux visiteurs. Il observa Kohei qui s'amusait avec son siège, pensant qu'à un moment ou un autre, il se chopperait un sale tournis. Il répliqua alors, très sérieux :

_ Si tu ne me rends pas mon fauteuil... Oui, il y a des chances que je t'y envois.

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Kohei prit donc l'eau en disant merci -> il tenait pas encore à se prendre une remarque sur sa politesse. Kohei but son eau avant de se remettre à jouer avec le fauteuil, quand finalement Zero lui avoua que si il continuait à jouer avec son fil il allait en effet l'envoyer en prison. Kohei fit une moue et se leva donc, pour se mettre sur le côté. Il ne voulait vraiment, vraiment pas finir en prison m'voyez? Le plus jeune passa une main dans ses cheveux en soupirant.

"Voilà, je peux partir maintenant?"

Il n'était pas du tout à l'aise. Être en présence de Zero déjà était gênant en soit. Être enfermé dans un bureau ne lui plaisait pas non plus... Chez les chef des Rebelle encore moins et pour tout dire, être menacé de prison était la cerise sur le mcdo. Il voulait pas rester ici: Kohei avait peur.

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

Zero put regagner sa place d'origine, alors que l'autre la libérait, apeuré. Il continua à boire son thé, tout en faisant mine de se replonger dans le rapport qui l'occupait un peu plus tôt. "Partir"... "Le laisser partir"...

_ Non. Tu n'iras nulle part.

Le chef des rebelles reposa bruyamment sa tasse sur son bureau. Kohei eut un sursaut, comme si l'on venait de lui hurler dessus à deux centimètre de son visage. Pourtant, Zero était très calme. Son ton était froid, et ferme. Il n'avait aucunement l'intention de lui faire du mal, mais il ne voulait pas non plus le remettre en liberté. Il ne se l'expliquait pas. Il avait comme un mauvais pressentiment.

_ Et inutile de tenter quoi que ce soit, continua-t-il. Même si tu arrives à récupérer la clé qui ouvre la porte, les alarmes se déclencheront, et je ne donne pas cher de ta peau. Les personnes que j'ai sous mes ordres sont beaucoup moins indulgentes que moi.

Zero ne cherchait qu'à l'intimider. Ce n'était que par ce biais que son prisonnier l'écouterait. Il devait tenir un minimum à sa vie, malgré ses airs insouciants.

_ Écoutes... Je peux te proposer un marché. Une alternative à la prison. Est-ce que tu es près à l'entendre ?

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Le plus jeune trépignait. Zero avait beau être tout calme, lui il était stressé. Il n'aimait pas les endroits clos c'était plus fort que lui. En fait il n'aimait pas la situation parce que...
VOILA. Il devait quelque chose à Zero. Si il allait en prison, il lui devrait la haine et une vangeance. Et hm.. Si il le laissait en liberté, il lui devait autre chose!

"Bah j'ai pas le choix hein!"

Ah ça non, il n'avait pas le choix. Mais peut être que ce ne serait pas si mal de l'écouter. Il n'était pas aussi méchant que ça. Mais Kohei était légèrement parano...
Il croisa les bras en roulant des yeux.

"Alors?"

Chef des rebelles Messages : 50 Date d'inscription : 06/02/2011

Zero empêcha le silence de s'installer, et répliqua derechef :

_ Alors, viens vivre chez moi.

Voilà, c'était tombé. Comme une bombe, crûment, sans aucune précaution ni explication. Mais Zero ne souhaitait pas laisser cette phrase en suspend, elle était trop peu logique, et elle pouvait porter à confusion. Alors, il se justifia :

_ En fait... Tu ne me sembles pas méchant. Tu es jeune, tu n'as rien à faire dans une prison.

Il marqua une légère pause avant de poursuivre.

_ En ce qui concerne les accusations qui pèsent contre toi - ces délits mineurs que tu as commis - je suis prêt à passer l'éponge... si tu acceptes de venir vivre chez moi. Considère cela comme une faveur, bien que je préfère te prévenir : si tu acceptes, tu auras l'interdiction formelle de mettre un pied en dehors de mon logement, sans mon accord préalable. Tu seras nourri, bien entendu, et je te fournirais des vêtements décents.

Il réfléchit un instant, se mordit la lèvre sous l'impulsion d'un réflexe nerveux, avant d'ajouter :

_ Au fait, ne me demande pas pourquoi je te propose cela. La raison ne regarde que moi.

Durant l'échange, il avait gardé les yeux fixés dans ceux de Kohei. Sa tirade à présent achevée, ses orbes se teintèrent d'une lueur vide. Il ressassait de sombres souvenirs, liés à l'homonyme de ce garçon. Et son cœur se serra. Malgré tout, il lâcha, hâtif d'en finir avec cette histoire :

_ Acceptes-tu le marché ?

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Alors... Alors quoi...?
Kohei laissa ses bras retomber le long de son corps. Il venait de lui dire d'aller vivre chez lui? C'était le truc le plus stupide qu'il n'ait jamais entendu, et ça devait se lire sur son visage. Les yeux ronds, la bouche légèrement entre-ouverte, l'air perdu. Pourquoi est-ce que le monsieur du lac voulais qu'il vienne vivre chez lui? Il était bien le chef des rebelles non? Il était supposé le punir non?
Du coup, Kohei fut totalement incapable de dire quoi que ce soit. Il laissa Zero parler. Il gardait son regard dans celui de l'aîné, silencieux. Ne pas avoir le droit de sortir? Toujours demandé la permission? Être enfermé, en fait? Trois lettres se dessinaient dans son esprit. N. O. Et N. Hors de question. Il ne voulait ni être enfermé, ni avoir une maison, ni... il ne voulait pas. En plus de ça...
Et bien en plus de ça il travaillait pour Riuki non? Il pouvait pas le laisser comme ça alors qu'il lui avait proposé un travail hein! Bah oui! Il l'avait totalement oublié mais... il y avait ça aussi.

"Je..."

Remue toi, Kohei. Il secoua la tête, fermant les yeux et posant ses mains sur sa tête. Il préférait être mit en prison et avoir une bonne excuse envers Riuki, de un. Ensuite, il préférait être mit en prison que d'être encore recueillit chez quelqu'un... parce que... Parce qu'il...

"Non." Il tendit ses mains vers Zero. "Mets moi en prison!"

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