Los Angeles City

LOS ANGELES CITY

CONTEXTE

Bienvenue à Los Angeles. Oui, oui, la ville tranquille, belle, et tout ça, et blablabla … En apparence, seulement. Ouais, il ne faut pas rêver, il n’y a pas que des millionnaires à Los Angeles. Non mais, tu croyais quoi ? L.A. a de nombreux secrets, et pas toujours très bien gardés, d’ailleurs … Et puis … Il n’y a pas que ça, crois-moi ! Tu ne sais jamais sur qui – ou sur quoi … - tu vas tomber au prochain coin de rue. Ouais … Il y a pas mal de dealers, là-bas. Enfin, des dealers … Je dis, je dis, mais il n’y a pas que ça. Tu verras par toi-même. Tu ne viendras pas dire que tu n’as pas été prévenu si tu te fais agresser alors que tu pensais faire une gentille balade en ville. C’est Los Angeles, mon ami, pas la pauvre campagne de ton enfance, où tout le monde se connaît, où tu as le droit d’appeler ta voisine : « Mamie Gâteau ». Tu viens d’atterrir chez les grands, là. Fini le tour du village en tracteur. Là, tu es presque obligé de te jeter sur le trottoir pour éviter celui qui roule comme un abruti.


Et puis, pourquoi tu es ici ? Pour te faire de la monnaie ? Ahah, ces jeunes. Tous pareils. Trois-quatre groupes musicaux deviennent célèbre, et tout de suite, tout le monde croit qu’à Los Angeles on se fait de l’argent comme ça, en claquant des doigts. Désolé de tout casser mon gars, mais finis tes études, et tu viendras nous en reparler après. Non mais, c’est pas pour te vexer, mais va falloir bosser un peu, si tu veux te faire du blé. Déjà, si tu es embauché au bar du coin, à ta place, je serais contant. Ouais, c’est fini les illusions, désolé de briser tes rêves. Mais là … Tu n’as plus trois ans. Fini l’époque de Dora l’Exploratrice, de Babar, et de Franklin. C’est pas parce que tu sais faire tes lacets que tu vas toucher deux milles dollars à la fin du mois. Attends, t’espérais quoi ? Vivre dans la riche banlieue de Los Angeles ? Ah … Si t’arrive à te trouver un pauvre appart’ dans le ghetto, déjà … Le CBD, tu pourras le voir tous les matins, en te levant, mais seulement à travers la fenêtre de ta cuisine. Enfin, si papa-maman ont de l’argent, peut-être que tu auras du bol. Mais bon, on n’est pas tous dans ce cas-là, croyez moi.


Et puis sinon … Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Tu veux que je te souhaite bonne chance ? Bah, si tu veux. De toute façon, ça ne va pas te servir à grand-chose. Déjà, si tu ne te fais pas bouffer par tes voisins d’ici la fin de l’année, moi, je te dis bravo. Et puis, voilà, trace ta vie, fais pas trop d’erreurs, débrouille toi ! Et puis, puisque tu voulais l’entendre : bonne chance, mon gars. Sache qu’on pensera touj … - heu ! - longtemps à toi !