Danse nos sentiments [Daisuke]

Infiltré Messages : 302 Date d'inscription : 30/01/2011 Age : 30

La frontière du Sanctuaire de la liberté s'éloignait pas à pas de Jun. Plus il avançait, plus il retournait vers ce monde de débauche ; ce monde qu'il haïssait un peut plus à chaque instant. Là bas, une personne attendait son retour : Daisuke. Voilà pourquoi aujourd'hui, alors même qu'il venait de se faire physiquement détruire par le chef même des junkies emportant son morale par la même occasion, Jun pénétrait de nouveau dans ce monde qu'il exécrait. Cette seule et unique personne lui donnait encore la force de s'y rendre, d'affronter sa mission, de retourner au combat. Les bras de Zero avait superficiellement éliminé sa douleur, mais demeurait au plus profond de lui même ce stigmate ineffaçable marqué au fer rouge. Le rebelle était désormais attirer tel un aimant vers le studio de Daisuke. Ses bras l'appelait, sa présence l'appelait, son sourire l'appelait, son amour l'appelait. Ce junkie était le seul à émettre pareil attraction sur lui. Jun continuait alors de marcher, et une heure plus tard se profilait enfin l'immeuble délabré du junkie. Les marches furent difficile à gravir, et plus il avançait, plus elle lui paraissait haute. Un soudain poid venait d'être ajouter sur ses épaules : le regret. Il était faible certes, mais bien présent.
Daisuke l'avait attendue durant des heures, alors que lui s'était permit de s'adonner au plaisir charnelle. Il avait offert son corps à Zero pour compenser la brutalité que lui avait procuré Rui. Le junkie lui était apparut un instant à l'esprit, mais il n'en avait eu cure. Le besoin trop grand d'être réconforter dans l'instant était passé au dessus de ce doux visage qu'était celui de son protégé. Il avait apprécié être mêlé corps et âme avec Zero, et en avait ressentit un apaisement doucereux et capitale. Ce n'était pas tant avoir couché avec son supérieur qu'il regrettait, non... Si c'était à refaire et en d'autre circonstance - si Daisuke n'avait pas était en jeu - il n'aurait pas hésiter une seule seconde... Mais le junkie avait été là... Il avait attendue sagement son retour sans poser quelconque question. Jun s'en voulait d'avoir céder à la tentation du corps de Zero alors que Daisuke s'inquiétait sûrement pour lui.
Le rebelle arriva finalement à atteindre le haut des marches, et d'un pas lent, il se rendit à la porte de l'appartement de Daisuke. Il glissa la petite clef dans la serrure, qu'il tourna. Puis, il pénétra dans ce qui était désormais leur studio - depuis un peut plus d'une semaine.

Messages : 146 Date d'inscription : 28/01/2011

Ce n'était qu'une journée, une simple journée. Daisuke en crevait d'attendre. L'appel de Jun, parvenu le matin même, était parfaitement anodin - Mis à part le fait que la voix du Rebelle l'avait trahi. Malgré lui, vraisemblablement, elle était si rauque et si tendu qu'il y avait lu tout le désaroi dans lequel il pouvait se trouver. Le junkie connaissait cette voix ; c'était la sienne, c'était celle de tous ceux qui venaient de souffrir mais qui ne voulaient pour rien au monde que cela se sache. Alors, il avait passé la journée à tourner en rond dans le studio, rangeant compulsivement les objets qui pouvaient trainer, feuilletant sans y apporter d'attention les livres de Jun, cuisinant même malgré le peu d'aliment qu'il possédait. Il fut d'ailleurs incapable d'ingérer quoi que ce soit - Outre quelques verres d'alcool qu'il ne put s'interdire. Peu à peu, son inquiétude surpassa même la douleur lancinante du manque qui, bien que beaucoup plus faible, intervenait de temps à autre en tremblements et en sueurs froides ; mais le plus important, aux yeux de Daisuke, et bien qu'il n'en ai pas parfaitement conscience, c'était le fait que ses pensées n'étaient plus tournées vers l'héroïne et son absence. Mais vers Jun. Exclusivement vers Jun. Qu'était-il en train de faire? Qu'était-il arrivé pour que sa voix soit si horriblement torturée? Pourquoi avait-il prit la peine d'appeller - Allait-il rester plus d'un jour au Sanctuaire?

Daisuke n'avait aucune doute sur ce point, y aller lui serait très bénéfique - Et il savait que Jun avait besoin de se reposer. Il ne se considérait plus pour un poids pour le Rebelle, car il avait confiance en la sincérité de ce dernier ; mais il ne se faisait pas d'illusion. Sa présence n'apportait pas à Jun tout le réconfort dont il avait besoin. Alors, perclu d'inquiétude et de hâte, incapable de dormir ou de manger, Daisuke tournait en rond. Il s'arrêtait parfois, pour fumer une cigarette et changer de disque, mais ne cessait de marcher.

Avant de s'effondrer sur le lit, les yeux grands ouverts sur le plafond, tétanisé par l'attente. C'était pire que d'attendre son dealer dans le froid, pire que d'attendre que son client jouisse enfin. Pire que la nausée et les tremblements. C'était tout bonnement insupportable: Jun lui manquait. Atrocement. Il fallait qu'il se change les idées, et son regard tomba sur une pile de feuille qu'il avait posé sur la commode. Elles ne concernaient que des choses sans importance, mais ne sachant pas si il en aurait l'utilité un jour, il les avait gardées. Des contrats, des lettres relativement anciennes, quelques textes qu'il avait écrit lorsqu'il était adolescent et qu'il avait besoin de s'exprimer - A l'époque, il ne savait pas encore enfermer ses émotions tout au fond de lui. Passant machinalement un doigt sur la cicatrice de son torse, il fouilla le tiroir de la table de chevet à la recherche d'un crayon. Qu'il trouva.

Lorsqu'il entendit la clef tourner dans la serrure, son coeur fit un bond dans sa poitrine. A genoux sur le parquet, une vingtaine de feuille recouvertes de dessins étaient éparpillées autour de lui. Jusqu'alors, il n'avait jamais su qu'il savait dessiné - Et pourtant des arbres, des oiseaux et des visages en larmes étaient nés sous ses doigts. Indifférent aux papier qu'il piétina allégrement, sans prendre garde à allure de Jun ni même à son état, il se précipita sur lui et enfoui son visage dans son cou, tout en nouant ses bras autour de son frêle corps. Après seulement s'être délecté de son odeur, il se recula et prit la figure de Jun entre ses deux mains. Son sourire s'évanouit et son regard se fit plus sombre.

"J'espère qu'on s'est bien occupé de toi, là-bas."

Ses bras retombèrent le long de son corps, et il osa un maigre sourire, avant de pointer du doigt une casserole.

"J'ai fait à manger!"

Le visage de Jun devait probablement être marqué, mais des pansements recouvraient les traces - Des pansements qu'un autre lui avait mit. Vraiment, Daisuke détestait être jaloux. Surtout que le Rebelle n'avait pas besoin de ça, de ses sautes d'humeur et de son agacement. Cela voulait juste signifier que lui n'était pas capable de venir en aide à Jun, et bien qu'il sache pertinemment que ce ne soit pas tout à fait vrai, Daisuke ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'était pas digne de confiance. Jun était toujours sur le pas de la porte. Qu'importe la jalousie et le doute, Daisuke était heureux qu'il soit de retour.

Infiltré Messages : 302 Date d'inscription : 30/01/2011 Age : 30

Les bras de Daisuke entourant son corps ; ces bras qu'il avait mainte fois désiré alors qu'il parcourait les rues du Land of Decadence pour se rendre ici ; ces bras qu'il ne pensait désormais plus mériter. Pourtant rien ne le poussa à repousser le junkie. Même s'il s'en voulait d'avoir été serré dans d'autre bras quelques heures au part avant, il ne pouvait se résigné à s'échapper de cette étreinte. La présence de Daisuke, son aura, son odeur, ses doigts long, et graciles maintenant entourant son visage. Il ne pouvait en aucun cas s'obliger à s'éloigner d'une atmosphère si rassurante. A l'instant même où le junkie avait investie la pièce, son coeur s'était allégé. Il avait été soudainement plus serrein, et se sentait enfin chez lui, en sécurité. Il se sentait à sa place... et le regret s'agrandissait encore un peut plus dans son coeur ; mais il ne le laissa aucunement transparaitre. Ce regret était de toute manière bien dissimulé derrière son bien piètre état mental. Rui n'avait pas laissé que des traces visibles sur son corps ; il avait gravé dans son corps des blessures indéchiffrables, irréparables. Jun ne savait plus s'il aurait jamais le courage de retourner travailler... et pourtant, il le fallait. Il le devait pour le bien de sa cause, pour le reste. Il avait dit à Zero qu'il ne faillirais jamais à sa tache, quoi qu'il arrive. Dès qu'il serait remit d'aplomb physique - dans quelques jours - il repartirait à l'hôtel de passe, il n'avait pas le choix. Et il ne se le donnait pas.

Le cerveau ralentit de Jun ne lui permit de comprendre le sens de la première phrase de Daisuke que lorsque la seconde fut prononcée. La culpabilité reprit alors place sur son âme meurtris, et le sourire si maigre soit-il de Daisuke le plongea un peut plus. Mais il se retint à une bouée invisible pour ne pas plus s'en vouloir. Daisuke était là, Daisuke l'avait attendue, Daisuke ne l'avait pas abandonné, Daisuke lui souriait. Il ne devait pas se permettre de s'en vouloir, ce serait s'ajouter un trop lourd poids sur la conscience qui entraverait la progression du bien être de Daisuke. Jun bougea alors enfin, enlaçant à son tour le corps maigre du junkie. Il passa ses bras à sa taille, et glissa ses mains sous son chandail pour caresser doucement cette peau d'ivoire qui lui avait tant manqué. Du bout de ses doigts il profitait de cette exquise sensation de touché. Dégageant son visage des mains du junkie, il posa son front contre son torse, dissimulant les larmes naissantes et silencieuses qui dévalaient désormais ses joues. C'était des larmes de bonheur et de douleur mêlées. Le souvenir de ce matin lui revenait par bribe en mémoire, et il sombrait... alors que le soulagement intense d'avoir enfin Daisuke contre lui le rendait joyeux.

Ses mains se crispèrent sur sa peau, il tentait tant bien que mal de ravaler ses larmes. Doucement, il y parvint. Cela dit, il resta bien contre Daisuke, ne voulant pour rien au monde le quitter. Il avait peur que s'il lâche le junkie, Rui revienne... Il avait peur que Rui le fasse de nouveau souffrir, ou même que Rui découvre leur mascarades et tue Daisuke pour se venger. Multitudes de craintes toutes plus improbables les unes que les autres assaillirent son esprit... Elles venaient de partout, et désormais le corps de Jun tremblait atrocement. Il ne savait pas comment se calmer, il n'y arrivait pas par la seule force de son esprit. Jun s'accrochait alors autant qu'il le pouvait à Daisuke... Oubliant qu'il ne devait en aucun cas se laisser aller devant lui. S'en était trop pour une même journée, il était à bout... et il n'avait qu'une envie , que Daisuke tienne sa promesse ; qu'il soit là pour lui.

Messages : 146 Date d'inscription : 28/01/2011

Il fallut quelques secondes à Daisuke pour percevoir les tremblements de Jun contre lui, et la manière étonnante avec laquelle il s'accrochait à lui. Un sursaut de culpabilité l'envahit, alors qu'il réalisait que sa jalousie et son angoisse l'avait aveuglé au point qu'il ne puisse remarquer l'état de détresse de Jun. Dès qu'il put prendre conscience de l'état du Rebelle, il jeta ses bras autour de son dos pour le coller contre son torse - Pour la première fois, il avait conscience d'être plus grand que Jun, et de pouvoir le contenir tout entier contre son corps. Il enfouit son visage dans la chevelure de Jun et, sans un mot, l'attira plus avant dans le studio en claquant la porte du pied. Il y avait plus important que lui, à présent ; il y avait son amant qui semblait plongé dans un état de douleur insoutenable.

Sans prendre la peine d'être doux, il assit Jun sur le lit et s'empressa de s'y assoir à son tour, aggripant les épaules du Rebelle de toute ses forces comme s'il voulait le fondre dans son corps et le protéger. Le protéger de tout, de sa douleur, de son travail, de ses responsabilités écrasantes. Il ne savait que dire pour tenter de réconforter Jun, et hésitait à lui poser des questions qui pourraient être malvenues - Pourtant, d'une voix douce mais ferme, bien différente de celle qu'il avait d'ordinaire pour s'adresser à Jun, il parla.

"Jun, mon Jun, je suis heureux que tu sois de retour. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je ne crois pas avoir envie de savoir, mais je suis là. Je suis là pour toi, uniquement pour toi. Je m'en irais pas. Je passerais ma vie à d'attendre s'il le faut, à te prendre dans mes bras pour calmer ta douleur, à te parler pour ne rien dire. Je te promets Jun... De ne jamais te faire de mal. Et de faire de mon mieux pour te faire du bien."

Il avait parlé lentement, en respirant profondément, dans l'espoir que sa voix et son attitude permettraient à Jun de retrouver un semblant de calme - Il semblait si troublé, prostré ainsi contre lui, que Daisuke se sentait impuissant - Que pouvait-il faire d'autre que lui parler ainsi, en mettant dans sa voix tout l'amour qu'il avait pour le Rebelle?

Répétant sans cesse la même caresse sur les cheveux de Jun, il continua de parler lentement, attentif à chaque geste, chaque respiration de Jun. Il l'aimait tant!

Infiltré Messages : 302 Date d'inscription : 30/01/2011 Age : 30

Jun se laissa totalement aller à l'étreinte que lui rendait Daisuke. Sentir ses bras se refermer sur son corps frêle ne pouvait que lui prodiguer un bien intense, salvateur ; la force avec laquelle le roux le serrait contre lui, lui ôtait toute culpabilité. Le junkie ne voulait plus le lâcher, le blond le sentait parfaitement puisque cet échange était presque sévère, autoritaire. Daisuke lui intimait de ses membres de rester contre lui, de ne pas partir, de se laisser consoler sans plus de cérémonie. Le plus jeune n'irait jamais contre cela, il se laissait donc agréablement tirer par son protégé jusqu'au lit, agrippant mieux son haut de ses doigts anguleux. Quant à ses larmes, elles se tarirent petit à petit, disparaissant presque alors qu'ils s'asseyaient tout deux sur le matelas, toujours dans les bras l'un de l'autre. Jun se nourrissait de cet enlacement pour annihiler ses peines, son mal - pour permettre à la douce chaleur que lui procurait toujours la présence de Daisuke de s'immiscer encore plus en lui. Ainsi, ses tremblements cessèrent totalement au bout de quelques longues et interminables secondes. Sa prise sur le tissus se desserra ensuite, et il pût enfin légèrement se détendre. Ses muscles devenaient plus souple, cessant de lui causer un mal de dos incommensurable ; la douleur physique désormais amoindrit, il pouvait tout entièrement se concentrer sur celle psychique. Le blond plongea alors totalement dans ses pensées noires, et se concentra sur ces dernières l'espace d'un cours instant. Il tentait de réduire à néant ce regret dans sa poitrine... Et réussit presque. Certes, il avait trompé Daisuke, dans un sens... Mais jusqu'à preuve du contraire, ils ne formaient en aucun cas un couple, non. Daisuke était une personne des plus importante pour lui, mais en aucun cas son amant... Et s'était là, que demeurait un bémol. Parce que Jun n'arrivait pas à enlever ce dernier petit ressentiment du fond de son coeur. Que cela signifiait-il donc ? Qu'il s'en voulait malgré tout ? Mais alors... Pourquoi s'en vouloir d'une faute qui n'est pas réelle ? Le rebelle n'avait en soit, pas trahit Daisuke en couchant avec Zero... Et pourtant... Pourtant, il lui semblait que si. Jun rouvrit alors vivement ses paupières qu'il venait de clore, et une question s'imposa à lui. L'aimait-il, comme Daisuke disait l'aimer ? Si vite... Etait-ce possible que ce soit arrivé si vite ? Ou n'était-ce que la situation qui l'induisait vers cette possibilité ? Jun ne savait pas, mais Jun allait bientôt comprendre.

Daisuke venait de prendre la parole, sur un ton qu'il n'avait encore jamais employé envers Jun. C'était plus qu'étrange pour ce dernier de l'entendre prononcer sa longue tirade d'une intonation si vigoureuse mais pourtant avec tant d'éloquence. Il en restait coi, ne sachant comment réagir face à tant de vivacité. Le roux n'avait pas mit de virulence dans sa voix, mais elle détonnait tellement de sentiments, d'émotions plus grandes les unes que les autre, que s'en était déstabilisant. Tout était purement sincère. L'amour de Daisuke à son égard s'exposait ainsi plus que n'importe quand... Il pouvait désormais être certain que ces sentiments n'étaient pas dérisoire ; il pouvait y croire, et il y croyait. Tellement qu'il... en éprouvait une vive souffrance en son sein. Son coeur venait de se tordre, et ne cessait plus de continuer ainsi. Il lui faisait mal, battant plus vite, ralentissant ensuite, pour reprendre sa course. Son sang faisait de rapide tour dans tout son corps, le submergeant de petites vagues de chaleurs qui s'intensifièrent avec le temps. Désirant atténuer cette vive sensation quelque peut dérangeante, car nouvelle et incontrôlable, Jun se défit de l'adorable étreinte de Daisuke. Il gardait juste ses mains crispées sur sa chemise, qu'il venait de nouveau de resserrer entre ses doigts. Ses orbes perturbées, troublées, se plongèrent dans celles de Daisuke... Mauvaise idée. Il ne fut que plus incendié encore, par ces flots d'effervescence qui animaient ses veines. Les yeux du roux en disait trop, beaucoup plus que ces mots au goût de réconfort, beaucoup plus que ces précédentes caresses qui avaient mût ses cheveux à l'instant. Daisuke l'aimait... envers et contre tout, bien plus qu'il n'aurait jamais plus l'imaginer. Comment n'avait-il pas pût prendre conscience de l'ampleur de ce sentiment plus tôt ? Mais encore... Comment donc se faisait-il, que lui-même, sentait son coeur s'enflammer ? Ce n'était pas la compassion d'un amour non rendut, qui lui tiraillait le coeur, mais bien la peur d'apprendre que lui aussi... était tombé amoureux bien avant même de le savoir.

Entièrement déboussolé, Jun bégaya quelques mots incompréhensible, qui n'avaient même pas de sens, avant de baisser la tête pour trouver la force de répondre. Cela dit, elle ne venait pas. Si vil... Ses mots restaient coincés dans sa gorge, la lui envahissant pourtant, mais pour mieux la bloquer. Parce que multitude de terme lui venait à l'esprit, mais chacun se battait pour sortir le premier... et au final, aucun ne gagnait ses droits. Dans une vive impulsion, Jun plaqua Daisuke contre le matelas, de façon à le chevaucher. Il baissa sa tête, venant de ses longs cheveux caresser le visage de Daisuke qu'il ne se permettait pas de regarder ; il demeurait les yeux clos depuis qu'il venait de prendre cette position. Il vint alors nicher sa tête dans le cou du roux, déposant de long baiser sur sa peau diaphane, avant de se redresser légèrement pour mettre face à face leur visages. Jun prit alors enfin son courage à deux mains... Oubliant la découverte qu'il venait de faire, le corps de Rui violant le sien, celui de Zero lui prodiguant du plaisir. Il cessa de penser à tout cela un cours instant, faisant le vide dans son esprit avant de vider tout ce qui était jusque là, rester emprisonné dans son étroite gorge. Entre chaque mots, des baisers papillons posés sur le visage de Daisuke, pour se donner le courage, encore une fois, d'être fort à nouveau.

"Je suis si désolé de t'avoir laissé seul si longtemps...mais on m'as abimé...et je devais faire mon travail, informer le chef des rebelles des informations que je venais d'apprendre. Il m'as gentiment soigné, pour que je puisse revenir ici sans mal. "

Jun parlait à un rythme effréné, alternant entre mots et lèvres déposées sur la peau du visage de Daisuke. Il reprit son souffle, respirant un grand coup, avant de passer à ses pensées suivantes.

"Oh... Daisuke... Je...suis si perturbé. Au delà même de ce que j'ai vécu tout à l'heure ! Je n'y comprend plus rien ! "

Ses lèvres s'abattirent presque avec violence sur celles du roux, l'empêchant de parler au cas où un commentaire aurait voulut sortir d'entre ces dernières.

"Et même si je vais si mal... Même si mon corps cris de douleur, tu m'insuffle la joie... Je suis si content que tu sois là pour moi... Je sais que tu l'ais, et que tu le sera. Je sais tout Daisuke... Absolument tout. Mais je viens seulement d'en prendre conscience... Ça... Ce que tu viens de m'énoncer. Cette ferveur avec laquelle tu désire me protéger autant que moi je prend soin de toi. Cette envie insatiable qui te mange, de vouloir rester à mes côtés, t'avoir rien qu'à toi. Ce désir que tu as, de me rendre heureux, de ne jamais me faire pleurer. Oui... Je viens juste de me rendre compte de la porter de tout cela... Et puis... De cet amour, véritable. Daisuke... Malgré la douleur intarissable qui coule dans mes veines en cet instant, tu sais y donner de la couleur, et la réduire... Même si ce n'est qu'en cet instant, je sais que tu pourra me faire oublier. Je sais que tu m'aime Daisuke. "

Ses baisers se firent plus doux, au fil du temps. Il l'embrassa d'ailleurs longuement, profitant pour décider de quel manière il allait clore son récit... Devait-il lui faire part de ses doutes concernant ses propres sentiments ? Non... Il ne pouvait lui donner l'espoir d'être aimer en retour, alors que lui-même n'était pas encore totalement certain. Pourtant... Quelque chose lui disait que ce sentiment naissant, ne pouvait être éphémère... Mais il devait attendre, quoi qu'il en soit.
Jun brisa finalement leur échange, et calma sa respiration avant de venir quasiment coller ses lèvres contre celles de son protégé.

" Daisuke... S'il te plait... Jure-moi... Promet-moi, de toujours m'aimer. "

Messages : 146 Date d'inscription : 28/01/2011

En sentant Jun se calmer peu à peu, Daisuke se détendit enfin ; son désarroi fut profond lorsqu'il perçut à nouveau des signes d'angoisse chez le Rebelle, et que ce dernier se détacha de lui pour plonger ses yeux dans les siens. Il ne sut comprendre ce qu'il y voyait, mais il put mesurer l'étendue de son malaise - Jun, presque hagard, semblait être la proie d'une confusion de sentiment si intense qu'il ne pouvait s'en défaire. Soudainement plaqué dos au lit, incapable de prononcer la moindre protestation, Daisuke laissa Jun le surmonter et attendit avec inquiétude que ce dernier le regarde à nouveau - Plus que n'importe quoi, il détestait que Jun fuit son regard.

Les premières paroles du Rebelle ne le rassurèrent pas, bien au contraire ; il ne lui fallut pas deux secondes pour comprendre que Rui était derrière tout cela - Rui, ce maudit dictateur au charme aussi trompeur que celui d'un serpent - Et un sursaut de rage le parcourut vivement. Pourtant, presque fasciné par l'état de Jun, il se tut et le laissa parler encore. Sa voix était si indécise, si semblable à la sienne quelques jours auparavant, qu'il savait que ce que Jun avait à dire devait être important. Il se laissait embrasser, de ces baisers volages mais presque violent tant Jun se précipitait, et écoutait avec attention ses mots obscurs - Jamais le Rebelle n'avait été dans un tel état de confusion. Il aurait aimé l'aider, le réconforter, mais un brutal baiser l'empêcha de prendre une quelconque décision - La tirade de Jun termina de l'achever. Un violent espoir prit place dans son coeur et, malgré la souffrance visible de Jun, malgré l'horreur qu'il venait sûrement de vivre, il souhaita que Jun soit amoureux de lui - Il le souhaita si fort que cela lui mit les larmes aux yeux, car chaque mot, chaque hésitation de Jun était une torture insoutenable. Une douleur sourde enserra son âme alors qu'il aurait voulu être heureux d'apporter tant de bonne chose à Jun, car il était à présent certain que Jun ne l'aimait pas à la manière dont il l'aimait. Il n'aurait pas hésité autant... Cependant, sa colère se calma tandis que les baisers de Jun se faisaient plus doux, plus tendre ; il répondit avec ferveur à la caresse de ses lèvres et glissa ses mots dans son dos pour lui communiquer sa chaleur corporelle - Il était là. Si c'était de sa présence dont Jun avait besoin, il l'a lui donnerait jusqu'à s'oublier.

Il râla doucement quand Jun se détacha encore une fois de lui, mais plongea ses pupilles dans les siennes. Pourtant, il eut un nouveau sursaut en entendant les dernières paroles du Rebelle. C'était une surprise sincère et fulgurante, alors qu'il ne concevait même pas l'idée que Jun puisse douter de ses sentiments. Prenant à son tour la situation en main, il se redressa et noua ses mains autour des poignets de Jun pour capter totalement son attention, avant de rapprocher son visage du sien. Son regard, limpide et sincère, était triste.

"Tu as donc encore besoin de promesses ? Je t'aime, Jun. Ce n'est pas extraordinaire au point que tu ne puisses me croire... Ta présence m'est indispensable, tout comme la mienne l'est pour toi ! Cela ne veut-il pas dire que nous devons nous promettre de toujours rester ensemble ? Il ne s'agit pas que de moi, Jun. Je t'aime d'un amour si intense qu'il me semble impérissable. Mais toi, Jun... Pourrais-tu rester avec moi toujours sans m'aimer ?"

Il n'avait fait aucune promesse ; mais bien malgré lui son attitude avait répondu au souhait de Jun, car ses doigts qu'il avait noué à ceux de Jun et ses yeux qui cherchaient constatemment les siens ne pouvaient cacher un serment d'amour aussi muet qu'absolu.

Infiltré Messages : 302 Date d'inscription : 30/01/2011 Age : 30

Jun n'eut pas le temps de voir venir, que déjà, les mains du roux entouraient ses poignets. Il se laissa faire, totalement confiant. Daisuke promettait de ne jamais lui faire de mal, et le rebelle savait parfaitement que cette promesse serait tenue. Il n'avait donc aucune raison d'avoir peur, le plus vieux ne lèverait jamais la main sur lui, ou ne le blesserait jamais par les mots. Penaud, il plongea son regard dans celui de son vis-à-vis, parce qu'il ne pouvait plus continuer à l'ignorer. Tant pis s'il devait y lire tout l'amour du monde, ou d'autres sentiments similaires : il devait s'y faire. Tant pis si ses yeux agitaient en lui des émotions toutes nouvelles : il devait les affronter. Et comme il l'avait prédit, son coeur s'emballa de nouveau, et envoya en son sein dix millions de décharges électriques toutes plus intenses les unes que les autres. Mais il résista tant bien que mal, et avala chacune de ses paroles. Son visage était redevenu neutre, écoutant attentivement ce qu'avait à répondre Daisuke... Et quand son discours prit fin, Jun aurait voulut fuir de cet appartement, autant qu'il désirait se jeter dans ses bras pour l'étreindre longuement, l'embrasser de sa bouche avide, et parcourir son corps de ses mains. Il n'en fit pourtant rien et se contenta de rester ainsi, bouché bée. Daisuke ne se rendait peut-être pas compte, mais cette dernière question venait de raviver ses précédentes préoccupations, interrogations. Tellement même, qu'il en oubliait que le roux n'avait pas clairement répondu à la sienne.

L'aimait-il ? Oui. Non. Peut-être. Il ne savait pas. Tout était si nouveau, si vif en son coeur que rien n'était totalement certain. Cela dit, Jun voulait lui donner une réponse précise... Il voulait pouvoir l'éclairer, et amoindrir ainsi la tristesse qu'il pouvait lire dans les orbes de son protégé. Doucement, il délia leurs mains pour venirs en glisser une dans la longue chevelure rousse de son vis-à-vis, pendant que l'autre soulevait son haut pour venir à la rencontre de sa peau, sur sa hanche ; il avait un besoin compulsif de sentir l'épiderme chaud de Daisuke sous ses doigts, de le cajoler délicatement. Puis ses lèvres vinrent d'une douceur infini se sceller à celles du roux. Presque avec amour, elles épousèrent la forme de leur jumelles et s'y pressèrent. Cet échange dura un long moment pendant lequel Jun allait et venait sur la peau de Daisuke, passant de sa hanche à son dos, redessinant sa colone vertebral saillante avant de se rediriger vers ses flans. Quant à sa soeur, elle jouait inlassablement avec ses cheveux, venant parfois effleurer sa nuque. Finalement, le blond brisa leur baiser, et prit une grande inspiration. Il cessa toute activité, et les yeux dans les yeux, murmura :

" J'ai toujours besoin de promesse Daisuke. Parce que j'ai peur de te perdre, d'être laisser pour contre. Je ne me l'explique pas, mais je souhaite à jamais rester à tes côtés. Tu anime mon être de tellement de sensations diverses et exquises, que tu m'en fais vivre. Sans toi, je ne suis plus entier, maintenant. Je t'ai rencontrer et tu as tout bouleversé, et aujourd'hui encore, tu chamboule mon coeur. Je n'y comprend rien... Strictement rien, mais je veux pouvoir un jour découvrir la véracité de mes sentiments. Je ne peux pas te promettre d'un jour t'aimer, tout comme je ne peux absolument pas affirmer qu'en ce moment, mon coeur ne tremble pas pour toi. Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais tu me met du baume au coeur, plus que quiconque. Tu annihile mon mal être, ou du moins, le minimise. Alors bien sûr, que je pourrais toujours rester avec toi, quoi qu'il arrive. Que je me rende totalement compte de mes sentiments ou bien que je les ignores n'y changera rien. Nous sommes liés, par nos mains autant que par nos coeurs. Nous nous sommes inexplicablement trouvé, apprit, puis adorés. Tout est allé si vite, que j'en suis perturbé... et toi... Tu as sût directement mettre un nom sur tes sentiments... Moi, il me faudra du temps. Mais je te promet de chercher sans relâche à comprendre mon coeur. Et si ce n'est pas de l'amour au sens que tu l'entend, ce sera un amour fraternel. Je sens déjà que je t'aime, Daisuke ; reste juste à savoir si c'est en tant qu'amant ou en tant que frère. "

Essoufflé, Jun se stoppa là. Il pensait avoir tout dis, mais son coeur criait encore... Des choses qui lui était aujourd'hui impossible à déchiffrer. Pourtant, la réponse était là, brulante, évidente, et que seul lui, malgré ses mots, ne voulait pas comprendre. Parce que Jun l'aimait déjà, mais qu'il avait peur. La plaie de son passé restait malgré tout encore bien vive, et il hésitait inconsciemment à se donner pour la seconde fois, corps et âme, à quelqu'un.

Messages : 146 Date d'inscription : 28/01/2011

Daisuke s'était tu, et laissa faire Jun lorsque ce dernier entreprit de l'embrasser - Mieux, il répondit au baiser avec ferveur. Ces lèvres lui avaient tant manquées ! Les caresses que Jun offraient à sa peau, sa main mutine qui vint se perdre sur sa hanche, les doigts audacieux qui s'enfonçaient dans son épaisse chevelure... C'était Jun, et rien n'aurait pu gâcher ce moment. Cependant, lorsque le Rebelle mit fin à cet échange - Dont Daisuke se remettait difficilement, malgré lui - il ne protesta pas. Jun avait l'air trop sérieux pour qu'il se hasarde à lui couper la parole.

Pourtant, bien qu'il tente de se concentrer sur le sens des paroles de Jun, leur sens profond, il ne parvenait pas à calmer l'ardeur de ses sentiments et les battements furieux de son coeur. L'incohérence du discours de Jun rendait la tâche difficile, mais Daisuke parvenait tout de même à comprendre ce qu'il tentait maladroitement d'exprimer - Il avait fait face à ce tumulte des émotions, lui aussi, bien plus tôt. Un doux sourire prit place sur son visage alors qu'il plaçait une main sur la joue de Jun, juste après qu'il se soit tu. Il n'y avait pas besoin d'être un savant pour comprendre que Jun avait peur, simplement peur, de s'avouer ses sentiments - De là à les lui dire à lui, Daisuke... A nouveau, il prit conscience qu'il n'était pas inférieur à Jun et, qu'au contraire, il était parfaitement capable de le comprendre ; et donc de l'aider. Son regard se fit tendre, et bien qu'il n'ait toujours pas parlé son attitude exprimait toute la douceur qu'il avait envers Jun.

Jun, si frêle, si perdu, ses grands yeux rivés sur lui avec courage, dans lesquels se lisait la peur, mais aussi un espoir grandissant de n'être plus seul. Daisuke ferma les paupières, appréciant avec volupté la peau de Jun sous sa main, encore humide de larmes.

"Je suis fier d'être tout cela pour toi, Jun. Je veux bien promettre si cela te rassure. Oui, je t'aimerais toujours. Oui, je serais là, quoi qu'il arrive. Je te suivrais, où que tu ailles, dès qu'il me sera insupportable de t'attendre ici en te sachant en danger. Mais, Jun... T'avouer que tu m'aimes, de quelque manière que ce soit, ne t'engagera à rien. De quoi as-tu peur ? Me faire pleinement confiance est-il si difficile que ça ? " Ces questions, Daisuke se les posaient plus à lui-même qu'à Jun, pourtant il les lui soumettait quand même, de peur qu'un non-dit finisse par les éloigner l'un de l'autre. " Et puis, Jun, quoi que tu en dises... J'ai envie de te faire l'amour - Je refuse d'être ton frère."

Daisuke ferma à nouveau les yeux et soupira longuement. Si au début il avait gardé ce ton confiant et doux, par la suite sa voix était peu à peu devenue semblable à celle d'un enfant qu'on délaisse - Il s'en voulait terriblement de mimer un caprice alors que Jun avait seulement besoin de réconfort. Et au vu de son état physique, de sa fatigue physique et mentale, de son désarroi, était-il vraiment subtil de lui parler de sexe ? Le Junkie retira sa main de la joue de Jun et la passa sur son propre visage pour en effacer les rides soucieuses qui s'y étaient installées. Il ne se départit pourtant pas de son sourire et, avec une voix plus suave que d'ordinaire, lâcha soudainement:

"Je te promets de t'aimer jusqu'à ma mort, et même au-delà. Tu es ma vie."

Infiltré Messages : 302 Date d'inscription : 30/01/2011 Age : 30

La main délicate de Daisuke posée sur sa joue détendit instantanément Jun ; son souffle se calma alors plus vite, et une grande plénitude s'empara de son corps alors que le regard de son vis-à-vis se faisait plus tendre. Il avait eu un instant peur que le roux ne saisisse pas le sens de ses pensées toutes plus désordonnées les unes que les autres, mais apparemment, il s'était trompé ; Daisuke était encore plus apte qu'il ne le pensait à le comprendre entièrement. Ces mots réparateurs qui suivirent ne firent que confirmer cette constatation ; le junkie savait lire en lui mieux que personne, et même au delà de ses mots, il avait sût lire dans ses yeux... Dans ses yeux, mais aussi dans son coeur. Coeur qui se serra un peut plus lorsque le roux émettait - ou affirmait presque - que Jun était amoureux de lui. Coeur qui s'émiettait alors que les questions de Daisuke étaient parfaitement bien ciblées. Oui, il avait peur, il le savait entièrement... Mais était-ce réellement cela qui le rendait aveugle de ses propres émotions ? Etait-ce ce manque de confiance constant qu'il avait envers tout le monde qui l'empêchait de remarquer son amour pour Daisuke ? Ou le roux n'avait-il pas plutôt tort ? Mais contre toute attente, Jun se surprenait à espérer que cela soit vrai ; qu'il aimait Daisuke. Pourquoi donc ? Peut-être bien parce qu'il commençait enfin à comprendre où voulait en venir ses sentiments. Mais aussi, parce que jamais, à son grand damne, il n'avait encore eu la chance d'aimer et de l'être en retour. Toutes les étreintes qu'il avait échangées avec de total inconnue n'avaient eu aucun sens, parce qu'il ne les avait pas aimés, ces hommes. Même son aventure avec Zero, ne lui avait pas apprit à apprécier complètement l'alliance de deux corps. Et encore, au delà même de ce que pouvait procurer le sexe, lorsqu'on aime, il y avait toutes ces attentions quotidiennes, tout ces mots adorables, tout ces câlins, ces cajoleries, auxquels il n'avait jamais goûté. Alors oui, il espérait l'aimer pour pouvoir vivre cela, pour ne pas rendre Daisuke triste, pour le combler autant que lui désirait le rendre heureux.

Et même les mots égoïstes, et qui auraient dût le replonger dans son mal être, de Daisuke ne l'empêchèrent pas d'espérer encore. Peut-être bien, parce qu'il était déjà un peut plus conscient de l'aimer... Peut-être bien aussi, parce que le roux ne faisait jamais de caprice, et qu'il pouvait bien le lui permettre... Mais peut-être aussi, parce que cette hanche sous sa main, ainsi que ses cheveux l'appelaient tout entier... à un jour, lui donner son corps. Un jour proche, probablement. Jun était alors resté coi pendant un long moment, laissant Daisuke ajouter ce qu'il voulait alors que ses paupières venaient de nouveau de se fermer. Il les observait, attendant qu'elles s'ouvrent, et que la bouche du roux se mut encore. La main de Daisuke quitta sa joue, mais ce sourire authentique permettait au blond de savoir qu'il ne l'abandonnerait pas... qu'il était encore là. Puis ces mots, cette promesse, enfin complètement dites... Son sourire à lui aussi, prit une plus grande ampleur ; il était maintenant véritablement heureux.

Jun s'approcha alors un peut plus de Daisuke, bougeant pour faire en sorte que ses deux jambes entourent le corps du roux. Il s'aida pour cela d'une pression de sa main posée sur sa hanche et de celle derrière son crâne. Sa tête vint alors automatiquement se nicher dans son cou, humant allègrement son odeur. Ses lèvres allèrent doucement suçoter la peau tendue de son cou, de son épaule. Le rebelle avait un soudain élant de tendresse, besoin de contact... Les mots de Daisuke venaient de retourner tout son être, de le pénétrer et d'accentuer la présence des papillons présent dans sa poitrine. Hésitant, Jun finit par prendre la parole, et d'une voix calme et posée, il dit :

" J'ai une peur constante d'être abandonner... Je sais que je peux te faire confiance, mais je n'y arrive pas. Au plus profond de moi, je suis persuader que tu es quelqu'un de bien, que tu m'aime au delà de toute limite, et que tu ne pourra jamais me faire de mal... Mais quelque chose m'empêche de me donner entièrement à toi. Je suis si désolé mon Daisuke... Si désolé. Tout ça n'est pas ta faute... Et si... nous venions à être amant... J'aimerais... que tu me rassure. Je ne suis qu'un gosse mon Daisuke, alors aime moi encore, dit le moi autant qu'il le faudra... "

Messages : 146 Date d'inscription : 28/01/2011

Daisuke découvrait un Jun hésitant, troublé, lassé de porter son lourd fardeau seul ; un Jun bien différent de celui qui avait fait tomber son masque lors de leur première rencontre. Pourtant, il ne craignait plus comme autrefois de décevoir le Rebelle ou d'être incapable de le soutenir, car la simple pression de ses doigts fins sur sa nuque et sa hanche suffisait à lui inssufler tout le courage dont il avait besoin. Il sourit tendrement et ferma les yeux en sentant la tête de Jun s'enfouir dans son cou, tandis qu'il refermait ses bras autour du frêle corps du Rebelle.

"Je t'aime, Jun. Je t'aime plus que tout autre chose."

Il prononçait ces mots avec douceur, tout contre l'oreille de son amour, et il lui semblait que la proximité de leurs corps ajoutée à l'ampleur des sentiments qu'il énonçait ne faisait qu'augmenter son amour pour Jun ; à tel point que bientôt son coeur battît la chamade et ses mains tremblèrent. Il crispa ses doigt sur la fine étoffe qui séparaient sa peau de celle de Jun, et instaura un contact entre leurs torses ; sans doute Jun percevrait-il les chaotiques pulsations de son coeur, mais il n'en avait cure.

"Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime..."

La litanie qu'il récitait avec tant d'ardeur ne fut plus qu'un murmure étouffé par la chevelure de Jun, alors qu'il se perdait dans un déluge de sensation. Les paupières closes, les mains crispées, il s'enivrait de la présence de Jun jusqu'à oublier les récents malheurs de ce dernier. Dégageant d'une main le cou du Rebelle, il y apposa sa bouche et y déposa de longs baisers appuyés, se remémorant la sensation qu'avaient produits ceux que Jun lui offrait en cet instant. A cette instant, il prit conscience du bien-être que lui apportait cette étreinte et ces baisers, ainsi que des frissons qu'ils provoquaient jusqu'au bas de son dos.
D'une voix brisée par la vague de ses émotions, troublé comme un enfant et pourtant solide comme un homme, il répéta encore les mots qui semblaient tant rassurer Jun.
Maintenant, il en était certain. Il aimait Jun. Il avait réussit à surpasser son angoisse, sa honte, la drogue qui avait fini par remplacer son sang, et cette horrible déchéance qui lui collait à la peau. Et s'il l'avait fait, c'était pour et grâce à Jun. A présent, c'était à lui de faire face à son avenir tout en prenant soin de l'homme qu'il aimait plus que sa propre personne.

"Je t'aime Jun !"

Infiltré Messages : 302 Date d'inscription : 30/01/2011 Age : 30

La simple pression que Daisuke fit autour de son corps frêle et torturé le rasséréna encore une fois. Il formait un cocon de chaleur inattaquable autour de lui, une cellule sécurisante et apaisante. Jun s'y blottit alors un peut mieux tout en resserrant ses doigts sur la peau du roux ; il désirait se sentir ainsi à jamais. Les bras du junkie étaient un médicament à eux seuls, sa présence aussi, bien sûr... Tout comme sa voix, et ses doux mots au goût d'avenir. Puis ce coeur, soudainement battant contre le sien, et suivant un rythme effréné, incertain. C'était pour lui, qu'il tapait si fort contre sa cage thoracique ? Sûrement, car ils cadençaient à la perfection les mots pleinement épris de Daisuke. Ces mots qu'il lui faisait l'honneur de dire encore et encore, sans se lasser, jamais. Ces mots qui pansaient peut à peut le coeur meurtris du rebelle, qui recolaient les morceaux un à un, avec le plus grand des soins. Jun était désormais dans le meilleur des mondes, et ne désirait en aucun cas s'en sortir. Les lèvres du roux sur sa peau, parcourant son cou en de délicats baisers ne firent que le conforter dans cette idée. Il en frissonnait presque, tellement sa bouche s'appuyait avec désir contre son épiderme chaud. Demeurant ainsi, à se perdre dans les myriades de sensations que lui procurait les baisers du roux à l'instant, il remonta la main posée sur sa hanche jusqu'au haut de son dos, dévoilant ainsi sa peau. Celle restant sur sa nuque prit le chemin de ses cheveux pour s'y échouer, cajolant doucement ses longues mèches rousses.

" Daisuke... "

Pour qu'il cesse d'ainsi lui témoigner son amour - il ne désirait pas l'arrêter... mais trouvait qu'il abuserait de lui, ainsi - Jun se recula légèrement pour prendre possession de ses lèvres avec douceur. Ses doigts sur la peau de son dos se mirent à caresser délicatement son échine, de même pour son second membre avec sa chevelure de feux. Quand il brisa leur chaste échange, il colla leur fronts l'un contre l'autre, pénétrant de ses orbes celles de Daisuke. Un sourire sincère naquit alors sur ses lèvres charnues, il était totalement comblé, en cet instant.

" Merci... Merci... Merci... Je t'adore... Je t'aime... Je ne sais pas... Mais... Merci. "

Avouer entièrement ses sentiments, dont il prenait petit à petit conscience à cause de ce trop plein d'émotion maintenant, lui était impossible ; mais il pouvait au moins, lui en offrir l'ébauche.

Messages : 146 Date d'inscription : 28/01/2011

Les battements du coeur de Daisuke redoublèrent quand les yeux de Jun se figèrent dans les siens ; ils explosèrent quand il entendit ces mots qu'il espèrait sans oser les attendre. D'un mouvement brusque mais contrôlé, il poussa Jun en arrière et ses lèvres s'abattirent sur les siennes, sous l'influence d'une passion dévorante. Il souhaitait que jamais leur étreinte ne se défasse, tout en craignant le jour où leurs regards se détourneraient l'un de l'autre ; il balaya ces pensées néfastes d'un clignement des paupières, et se concentra tout entier sur les mains de Jun - Leurs caresses brûlaient sa peau, et il semblait ne vivre que par elles. Le bonheur qu'il ressentait alors n'avait pas d'égal, et bien qu'il cherche avidemment, il ne put trouver un seul mot capable d'exprimer son émotion ; il choisit donc de se blottir simplement contre Jun, ravit de sentir l'amalgame sourd des battements de leurs deux coeurs l'un contre l'autre, bouleversé par l'attachement incommensurable qu'il portait au Rebelle. Alors, il sut ce qu'il désirait réellement, il perçut enfin ce dévouement qui l'avait tant impressionné lors de leur première rencontre, et c'est presque sans réfléchir qu'il prit la parole.

"Jun, je sais ce que je veux. Je veux rester avec toi toujours. Je veux t'aimer. Mais je veux aussi souffrir pour toi. Je suis prêt, maintenant. Prêt à me battre pour défendre mon bonheur, pour défendre mon amour, pour défendre une fierté qui renaît doucement en moi..."

Il ne sut s'il devait continuer plus avant, et regretta un instant d'avoir ravivé un sujet de discussion généralement désagréable ; il s'agissait d'une guerre, et la guerre détruit les amants. Pourtant, son étreinte ne se brisait pas, et l'émotion qui le dévorait ne s'atténua pas même dans l'attente d'une réponse de Jun. Il était irrémédiablement amoureux.

Infiltré Messages : 302 Date d'inscription : 30/01/2011 Age : 30

Jun fut légèrement surprit lorsque Daisuke le fit soudainement basculer en arrière, mais n'esquissa pas un geste pour l'en empêcher. Sentir le corps du roux contre le sien, encore et toujours, était la seule chose qu'il désirait. Il ne voulait pas perdre l'intense et douce chaleur qui parcourait son corps de part en part, le berçant allègrement et apaisant ses sens. Non. Que Daisuke reste ainsi, le cajole et le baise de ces tendres lèvres... Lèvres qui justement, s'abattirent avec ardeur contre les siennes, traduisant l'extrême désir inachevé que renfermait le junkie au plus profond de son être. Oui, il ne désirait que cela... que Daisuke continu à ainsi le choyer. Les mains de Jun s'afférèrent alors plus rudement sur son épiderme, redessinant la courbe de sa colonne vertébrale pour descendre jusqu'au creux de ses reins. Il agrippait parfois un peut trop durement la peau, y laissant entrer furtivement ses ongles pour directement les retirer et ainsi panser ces superficielles meurtrissures de caresses plus douce encore, qu'il n'en avait jamais donné. Il vit le visage de son protégé, se torde en une étrange mimique alors que leur baiser se brisait et que ce dernier se blottissait mieux contre leur corps désormais allongés. Puis, un mince flot de paroles se déversa alors à son oreille, attentif, Jun écoutait. L'immense sourire qui ne quittait pas son visage depuis bien deux minutes, ne put que rester intact à l'entente de cette révélation. Daisuke... Son cher et tendre Daisuke allait se battre, oui... A ses côtés, avec lui comme épaule sur laquelle se reposer, et vice versa. C'étaient ensembles, qu'il allait désormais faire leur chemin... Sur une route similaire qui ne serait pas sans obstacle mais dont la lumière emmenant du long tunnel de leur vie, serait à jamais là pour les guider.

La main de Jun glissa sous la lisière du pantalon de Daisuke, se figeant sur le début de l'arrondi de ses fesses. Sa jumelle entama un interminable balai de frôlement sur tout le long de l'une de ses hanches. Ainsi, il serra le roux un peut plus contre lui, se délectant de cette délicate peau offerte à ses doigts. Les derniers mots de Daisuke résonnaient encore dans son esprit, comme une envoutante mélodie qui ne désirerait en aucun cas le déserter. Pour que Jun réponde, le temps serait un peut long. Il lui fallait calmer les battement encore plus effrénés de son cœur, ainsi que son souffle. Et il y avait ces larmes... de bonheur, cette fois-ci. En effet, un avenir s'offrait enfin à lui, accompagné du meilleur des hommes qu'il puisse exister pour le soutenir durant les épreuves à venir. C'était inespéré. Inespéré mais désormais bien réel. Daisuke était de chaire et de sang, il respirait, il parlait, il lui chantait l'amour alors... Ça n'avait rien d'un rêve, ou plutôt, s'en était un, mais bien éveillé.

Quand Jun eu enfin totalement séché ses perles salées du bonheur, il pût répondre. Sa voix était subitement calme, posée ; son esprit libéré des stigmates que Rui avait laissés... pour le moment.

«Nous combattrons ensemble pour la conservation de cet amour, et pour que ta fierté soit entière. Ce monde ne sera plus jamais le même ni pour toi, ni pour moi, maintenant que nous sommes ensemble pour l'éternité. D'ici quelques jours, je vais pour changer de travail. J'aurais plus de temps à te consacrer... Tout s'arrangera progressivement. Zero nous convoque, toi et moi, la semaine prochaine... Tu aura ainsi un aperçut du Sanctuaire... et j'espère qu'il diras oui...»

Jun laissa sa phrase en suspend, de nouvelles perspectives d'avenir s'affichant dans son esprit. Un sourire quelque peut béat – qu'on ne lui avait jamais vu – accroché aux lèvres. Était-ce réellement cela l'amour ? Si oui alors, peut-être était-il bien amoureux... puisque la seule pensée d'une vie au côté de Daisuke, éternellement, le rendait tellement heureux.

«J'espère que Zero acceptera, que tu vienne habiter chez moi.»

Chez lui, au Sanctuaire de la liberté, là où plus personne de mauvais ne pourrait atteindre Daisuke.

Sujet mis en attente,
il vous suffit de me spécifier le lieu où se déroule le RP en m'envoyant un MP pour qu'il soit remit à sa place.

Merci !

» Daisuke - L'INSECTE
» Entre mes mains [Daisuke]
» Egarée vraiment ? [Daisuke ] TERMINE