Maître Renard - Rui

Rui ouvrit peut à peut les yeux, sortant de son tendre sommeil réparateur. Il s'assit, s'étirant de tout son long avant de remarquer l'absence de Ryutaro. Haussant les épaules, il se dit que le jeune homme devait avoir prit la fuite dans une autre partie de son palais. Les évènements de la veille étaient encore bien ancrés dans son esprit, mais il ne préfèrait pas le moins du monde y penser.
Comme à son habitude lorsqu'il se réveil, Rui prit la direction de sa salle de bain pour se laver. Mais alors qu'il pénétrait dans la pièce, ses yeux tombèrent directeur sur la beignoir où Ryutaro gisait. Le directeur pensa premièrement qu'il devait s'amuser à faire de l'apner... mais il ne bougeait vraiment pas ! Se dirigeant alors précipitemment vers lui, il le tira de l'eau comme il pût, et le frappa au visage pour qu'il se réveil.

" Ryu ! "

" Mais qu'est-ce-que tu foutais ? "

Pas que la mort de Ryutaro l'aurait affecté - quoi que - mais il se demandait bien quelle inconscience avait bien put prendre le rebelle pour qu'il s'endorme dans le bain. Etait-il stupide ou l'avait-il fait exprês ?
Le directeur aida le brun à s'extirper de l'eau et lui tendit un peignoir pour qu'il puisse se mettre au chaud.

Rui ne s'attarda pas sur la réponse trop vague du rebelle, et soupira avant d'aller se passer de l'eau sur le visage.

" Oui "

Il ne savait pas vraiment comment réagir si ce n'est reprendre un ton neutre - même si moins froid qu'à l'accoutumé. Hier, il s'était totalement laissé aller, mais il ne comptait pas non plus jouer au faible en présence de Ryutaro... du moins plus pour le moment. Qu'allait-il penser de lui, sinon ?

Rui se tourna vivement vers Ryutaro à sa dernière réplique, mais il avait déjà disparut dans la chambre. Il avait rêvé ou le rebelle s'inquiètait pour lui ? Oui, ça y avait fortement ressemblé.
Le directeur finit de se rincer le visage , et pénétra de nouveau dans sa chambre. Il enfila un yukata sans faire attention à où se trouvait Ryutaro... Des questions naissait dans son esprit... Qu'est-ce-que ça avait vraiment voulut signifier, cette attention toute particulière ? "vous kidpane" , "vous oblige " ... Qu'est-ce-qu'il croyait ? Que Rui était en sucre ou quoi ? Bien avant qu'il arrive pour lui sortir de tel phrase, il n'avait jamais eu à se reposer. Il était certes souvent fatigué mais s'était cela qu'impliquait son travail.

Rui finit de nouer la ceinture de son vêtement avant de se tourner vers le rebelle. Il s'était attendue à ce que cette demande survienne un jour ou l'autre. Ryutaro pensait-il avoir aquérit sa confiance, pour faire pareil requete en ce jour ?

Le directeur s'avança vers lui, et glissa possessivement sa main dans sa nuque. Il réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir répondre. S'il ne lui donnait pas ce droit, Ryutaro se lasserait autant que lui et finirait par tenter de s'enfuir, alors que s'il accédait à sa demande, le rebelle pouvait très bien le trahir à toute instant. Que faire ?

" Si j'accepte, je n'aurais aucune certitude que tu revienne ou ne retourne pas dans le Sanctuaire. Tu pourrais me trahir à tout instant. "

Parce qu'il savait que même s'il mettait ses meilleurs traqueurs à ses trousses, Ryutaro trouverait un jour un moyen de s'enfuir... Mika y était bien parvenue... et même s'il finissait toujours par retrouver la personne voulue, qu'elle lui échappe un instant l'énervait au plus haut point.

" Ta parole ? "

Un mince rire le prit, comme si cela allait lui suffire. Rui allait bien sûr le faire suivre, c'était à n'en pas douter... Mais pour qu'il teste Ryutaro, il allait lui imposer des régles.

" C'est d'accord "

Il emmena Ryutaro sur le lit où il passa ses jambes de chaque côté de sa taille pour s'assoir sur lui, et colla son front au sien, plongeant ses orbes sévères dans les siennes.

" Tu reviendras toujours avant dix neuf heure, tu dormiras avec moi et ne ratteras pas un de mes réveils. Si je ne rentre pas, tu devras tout de même respecter cela et m'attendre. Si tu dois retourner dans le Sanctuaire pour ne pas être soupçoné, un de mes traqueur t'accompagneras. Je ne veux pas que tu risque ta vie, si quelqu'un à le droit de vie ou de mort sur toi, c'est moi et uniquement moi. "

Rui embrassa furtivement les lèvres de Ryutaro, accentuant la pression possessive qu'il avait déjà sur sa nuque.

" Et pour ta première sortie... Un employé à moi vas te mener à un salon de tatouage. "

Il glissa ses doigts le long du cou de Ryutaro et dégagea légèrement le peignoir pour arrêter son geste à cet endroit qu'il aimait tant chez lui ; son épaule saillante.

" Là, tu te ferra marquer mon nom. "

Rui scella une dernière fois ses lèvres aux siennes, avant d'achever ses contraintes par quelques dernières :

" J'inspecterais cela ce soir. "

Ses doigts s'appuyèrent plus sur l'endroit où il voulait voir naître un tatouage en son nom, pour lui faire comprendre de quoi il parlait.

" Si tu fais le moindre faux pas, ta vie ne tiendras plus qu'à un fil "

Le directeur se dégagea de leur étreinte et allait s'en aller manger quand il se souvint d'un détail qui l'avait chiffoné depuis ce matin.

" Et cesse donc de jouer l'inssenssible. Ton masque de neutralité ne marche plus avec moi. "

" Je ne t'ais plus frappé depuis un long moment que je sache "

Rui ne parlait pas de cela, mais plutôt des nombreuses fois où Ryutaro faisait semblant de ne rien ressentir alors qu'il pouvait tout à fait sourire, bouder... Rui était même sûr qu'il lui était possible de pleurer. Ryutaro était beaucoup moins vide qu'il ne le faisait croire.

" Et depuis ce moment , tu as laissé sans même t'en appercevoir sûrement, ton masque tomber. Alors ne le reprend pas maintenant... ça ne sert plus à rien. "

Oui, depuis ce matin Ryutaro semblait avoir reprit cette mauvaise habitude.

" A ce soir "

Rui se dirigea vers son salon pour y manger, avant de remonter à l'étage pour se préparer et enfin, partir en route pour son entreprise. Juste avant, il avait demander à plusieurs employés de suivre discrètement Ryutaro à la trace.
Le directeur se demandait fortement si le rebelle allait ou non tenir sa parole. Ce n'était pas dans le genre de ces derniers d'obéir à un junkie, et encore moins à Rui... Cela dit... Il s'était bien inquièté tout à l'heure non ? Alors pourquoi pas après tout. Oui, pourquoi pas ; Rui verait bien cela ce soir.

[FIN]