Rui - [Rui]

Rui venait tout juste de rentrer chez lui, et il n'était pas encore dix neuf heure... seulement, l'heure fatidique arrivait de minute en minute, et Ryutaro n'avait pas encore pointé le bout de son nez. Le directeur commençait sérieusement à douter, mais après tout... L'heure n'était pas encore là !

Le blond s'étira alors longuement, se prélassent dans son immense canapé de cuire devant une émission des plus barbantes. Il éteignit la télévision et se roula en boule. Il glissa une main dans ses cheveux et se massa ensuite quelque peut le cou. De vives douleurs désagréables le prenaient en ce moment ; pourtant d'habitude il ne réchignait pas à souffrir, mais là, s'était différent.

Alors qu'il commençait à sombrer délicatement dans les bras de Morphée, une voix qui ne lui était pas inconnue retentit non loin... dans la pièce, à vrai dire. C'était celle de Ryutaro qui lui annonçait son retour. Rui ne bougea cela dit pas, se contentant de grogner avant de crier :

" Chui là ! "

Rui se redressa, toujours le regard perdu dans celui de Ryutaro avant de lui saisir la crème des mains. Il baissa ensuite le t-shirt du rebelle et vérifia que le tatouage était au bon endroit ; parfait ! Il posa délicatement ses doigts sur le pansement avant de les faires remonter jusqu'à sa joue qu'il caressa.

" Je te l'appliquerais si tu veux "

Ce n'était pas son genre... vraiment pas... Mais il en avait envie. Après tout, Ryutaro était son petit chien, non ? Il fallait qu'il en prenne un minimum soin !

Rui caressa encore quelques secondes sa joue avant de descendre à son menton pour le lui relevé légèrement. Il se pencha alors, posant doucement ses lèvres sur les siennes, chastement. C'était sa manière à lui de le récompenser pour avoir tenue parole jusqu'au bout ; un peut de tendresse ne lui ferait pas de mal , non ? Même si le blond répugnait cela à la base, ça passait nettement mieux lorsque s'était avec Ryutaro.

" Tu me montrera plus tard ! "

De nouveau, il l'embrassa légèrement puis se recula finalement.

Rui posa instinctivement ses mains sur les hanches de Ryutaro qui venait de s'installer sur lui , puis rejeta sa tête en arrière pour se détendre les muscles. Puis , il répondit d'un ton lassé :

" Viré , Tué , Classé , Achevé des dossier ... Une journée banale "

Restant dans cette même position, il bougea quelque peut ses doigts pour avoir accés à la peau douce du rebelle, passant ses mains sous son t-shirt.

Rui apprécia ces quelques baiser, fermant lui aussi ses paupières. Lorsque cette subite attaque se stoppa, le blond rouvrit ses yeux pour les poser sur le visage à l'expression tendre de Ryutaro. Jusque là, il n'avait même pas remarqué ce soudain changement chez le rebelle. Il cessait enfin réellement de garder son masque et laissait ses sentiments transparaitre... Mais Rui n'aurait jamais pensé qu'il puisse poser ses yeux sur lui de cette manière ci.

Le blond remonta alors l'une de ses main le long du flan du brun, et dégagea du bout des doigts la longue frange qui retombait sur le visage du rebelle pour mieux observer ses yeux. Il s'y plongea, le sonda, mais ne comprit pas ce qu'il y lisait. Laissant tomber, ne désirant finalement pas comprendre, il se redressa pour prendre les lèvres de Ryutaro avec passion.

Rui profita chaque seconde de cet intense échange. Il en frissonait tellement de ... chose , semblait y passer. Ne se démontant pas pour autant, il finit de lui-même par briser leur baiser, et se recula pour observer le visage calme du rebelle. Puis, prit d'une soudaine envie irrépréssible, il enlaça Ryutaro de toute ses forces, l'attirant au plus près de lui en une étrange étreinte. Sa tête dans son cou humait son délicieux parfum et ses mains se crispaient sur son chandail. Rui... venait d'être totalement destabilisé. Ces regards, ce baiser... Ryutaro y mettait tellement de chose qui lui était inconnue qu'il en était troublé. Il ne savait comment agir face à ce genre de chose. D'habitude, il se serait lever et aurait frapper jusqu'à n'en plus pouvoir... Mais s'il faisait cela, la si mince relation qu'il avait réussit à tisser avec Ryutaro se détruirait derechef. Il avait joué, s'était battut pour pouvoir aquérir ce qu'il désirait du rebelle, alors il n'allait pas tout foutre en l'air maintenant. Ainsi... il serrait fort le tissus entre ses doigts, et se délectait de l'odeur du brun pour oublier cette attroce envie de frapper qui le prenait aux trippes.

Rui ne voulait plus frapper Ryutaro ; parce que s'était inutile ; parce qu'il trouvait cela tout aussi dérisoire que son comportement de ces derniers jours envers le rebelle.

La réponse encourageante que donna Ryutaro - celle de serrer à son tour son corps contre le sien, et de l'embrasser à la suite - donna la force à Rui de ne pas céder à ses pulsions. Il le tint ainsi encore quelques minutes, se délectant de ses baisers, avant de finalement lâcher légèrement prise. Il le conserva cela dit toujours dans ses bras, et vint déposer un baiser passioné sur ses lèvres.

" Tu dois avoir faim ! "

Lui en tout cas, avait déjà même le ventre qui faisait des ciennes !

Rui ne comprit absolument pas se revirement de situation... Du moins, dans le comportement et la voix de Ryutaro. Il aurait crut que proposer cela au rebelle lui aurait fait plaisir... D'habitude il adorait manger, non ?
Le blond se leva alors, prenant la suite du brun. Il posa une main sur son épaule, et le fit se retourner pour ancré son regard dans le sien.

" Tu es sûr que tu as faim ? Tu n'as plus l'air bien tout à coup "

Son ton inexpressif ne lui avait pas plus...

Rui remarqua bien que ce sourire et cette réplique étaient fausses. Ryutaro avait véritablement un problème, et l'esprit trop étroit du blond à ce sujet ne lui permettait pas de savoir lequel. Il haussa alors les épaules et suivit le rebelle jusqu'à la cuisine où il demanda à ce qu'on leur serve le repas. Prenant par la suite le chemin du salon, ils s'installèrent et patientèrent une petite dizaine de minutes dans le silence avant que les plats arrivent enfin. Aucun mot ne fut encore prononcé... et Rui trouvait ça légèrement louche de la part du brun ; mais il ne dit rien.

Rui releva la tête quelques secondes plus tard mais le rebelle n'était déjà plus là. Il venait de disparaitre comme une ombre derrière la porte qui menait à la cuisine. Finissant à son tour son repas, il claqua des doigts pour que la table soit débarasser et se rendit là où Ryutaro venait d'entrer.
Le rebelle paraissait se délecter de chocolat... Tient, il avait finalement encore faim ? Rui s'approcha alors et lui en piqua un, l'avalant de suite.

" Je croyais que tu avais finit "

Rui pour sa part, retourna au salon pour s'informer quelque peut sur l'état de son beau pays, et après une dizaine de minute, il éteignit la télévision. Le directeur prit alors le chemin de sa chambre où il pénétra finalement. Son regard se porta instinctivement sur le lit, mais Ryutaro n'y était pas installé. Il se déshabilla alors, désormais en tenue d'Adam, et entra dans la salle de bain. Le rebelle y était et se prélassait dans l'eau. Sans aucune gêne, Rui se glissa en face de lui, rejetant sa tête en arrière pour profiter de cette ennivrante sensation de bien être.

Rui observait avec désir ce corps qu'il avait enfin possédé le jour d'avant. Ses courbes magnifiques lui apparaissait par la transparence de l'eau. Il caressa de ses yeux ses longues et fines jambes, puis ses hanches, son ventre, ses flans, son torse et n'arrêta sa course que quand ses orbes essaillèrent de rencontrées celles du rebelle... En vain. La première phrase qu'il prononça alors, le troubla quelque peut. "Souvent" , disait-il... C'était-il trompé sur quelque chose d'autre aujourd'hui ?

Le directeur remarqua la teinte rosée qu'avait prit les joues de Ryutaro, et comparé à la première fois... il trouvait cela adorable. Puis les yeux du brun s'adonnèrent à la même inspection de son corps que lui avait fait du sien, et soudainement, il annonça qu'il voulait partir.

Rui glissa sa main dans l'eau jusqu'au poignet du rebelle qu'il encercla de ses doigts d'une pression qui se voulait convaincante.

" Non. Reste. "

Sa voix qui s'était calmer ces derniers jours venait de reprendre de sa duretée. Ryutaro n'avait pas le choix, et Rui n'était pas content que l'autre désire le fuir ainsi.