Rayon bonbons. [Miyavi]

Ah, voici qu'Ikaku lui faisait l'honneur de se montrer, balançant cette pauvre peluche innocente.
Miyavi lui rendit son sourire, se levant pour aller récupérer la peluche en question.

"Il est intriguant, je dirai."

Le patron du host club revint s'asseoir sur le canapé, plus proche d'Ikaku.

"Mais tu es sans doute le plus intriguant des deux. Je te remercie de te montrer à moi!"
Dans sa manière d'agir, de parler, de sourire même, tout avait changé et cela donnait à Takeru un physique plus avantageux.
Ce genre de mystère faisait souvent vibrer Miyavi.

"Bien, puisque tu es là, sortons? J'ai soif, et le jus de fruit, c'est bien mignon mais non merci."

Il avait besoin de quelque chose de meilleur. Alcool, quoi. Ikaku n'avait pas de raison de dire non, si?

Ikaku rit se mi à rire légèrement.

- Tu ne le côtoies pas assez souvent pour dire ça.

Son interlocuteur s'approcha de lui lorsqu'il s'installa une nouvelle fois sur le canapé. Il écouta Miyavi parler et mine plutôt flattée naquit sur son visage. Évidemment, comparé à l'autre bouffon, il n'y avait pas photo.

- Viens, je t'emmène dans le bar le plus proche.

Il n'était pas très motivé à marcher mais il n'y avait plus d'alcool et le jus d pomme le faisait vomir. Fallait vraiment être un parfait idiot pou proposer une telle boisson à un junkie.

Il prit tout de même soin de refermer la porte à clé derrière Miyavi et descendit les marches sans trop l'attendre. a courtoisie n'était pas trop son fort on va dire. Arrivés dans le bar, Ikaku se retourna et toisa Miyavi.

- Tu prends quoi? C'est moi qui offre.

Ce n'était pas de la générosité mais dans ses poches, il y avait un bon paquet de tunes qu'il voulait dépenser rien que pour emmerder Takeru.

"Tu marques un point."

Peut être bien que de trop connaître Takeru le rendrait dingue et qu'il finirait par foutre du poison dans son verre. M'enfin, pour l'instant, il le trouvait quand même intriguant.
Quoi qu'il en soit il fut grand temps de partir pour boire un vrai verre, et donc, aller dans un bar. Miyavi se leva ainsi pour suivre Ikaku. Ils finirent installés dans un bar du coin, alors que sa nouvelle rencontre lui annonçait qu'il l'invitait.

"Mojito! Avec beaucoup de sirop de menthe..."

Ajouta-t-il en jouant avec une mèche de cheveux.

"C'est lui, le principale habitant? Ou c'est toi?"

De ce qu'avait comprit Miyavi, Takeru ne se souvenait pas des moments où Ikaku le possédait. Il l'avait comprit avec le coup du maniaque de plus tôt.
Mais il restait très curieux.

Ikaku demanda un mojito et une tequila sunrise que le barman leur apporta aussitôt. Il but les trois quarts de son verre en réfléchissant à la question de Miyavi.

- Normalement c'est lui, parce que je ne me souvins pas des cinq premières années qu'il a vécues. Et Dieu sait que j'ai une très bonne mémoire...

Il but le reste de ce qu'il y avait dans son verre avant d'ajouter :

- Je suis plus fort que lui et c'est moi qui contrôle ce corps. Mais faut bien que je laisse la place à Kékette de temps en temps. Sinon il me gave et j'ai d'horribles maux de têtes.

Il n'était pas masochiste lui, contrairement à son colocataire. Mais comme dit, le corps était principalement celui de Takeru et Ikaku ne pouvait pas faire ce qu'il voulait.

Alors Takeru était le premier arrivé dans le corps. Il se demandait bien comment Ikaku avait fait son apparition! Mais! Miyavi n'était pas là pour jouer les psy.
Il resta idiot un instant.

"Kékette? En quel honneur?"

C'était le surnom le plus ridicule qu'il ait jamais entendu mais cette sonorité allait justement bien avec la personnalité de Takeru. Du moins, ce qu'il en avait vu.
Miyavi but la moitié de son cocktail, bien heureux de pouvoir retrouver le gout de l'alcool.

"Ca doit pas être simple d'être deux là dedans! Mais du moment que tu peux choisir de venir ou de partir, c'est déjà ça."

- J'sais pas... Au début je l'appelais "Takette" mais en remarquant que c'était un gros froussard, le surnom de "Kékette" m'est venu.

Pour un simple surnom, il n'avait pas eu envie de chercher trop loin. En fait, il n'avait jamais appelé Takeru par son prénom, jugeant qu'il méritait plutôt d'un surnom aussi débile que sa personnalité.

- Ouais...

Ça ne lui suffisait pas. Ikaku avait le désir profond d'être réellement le possesseur du corps de Takeru mais il ne pouvait se débarrasser de lui pour une raison qu'il ignorait. Pourtant, le présence de son abruti de colocataire l'amusait parfois, surtout lorsqu'il se couvrait de honte comme avant dans l'appartement. S'il avait su qu'une visite allait se faire, il ne l'aurait pas rangé.

Ikaku se rappela soudainement de la fois où Takeru avait rencontré une étrange jeune femme. Il s'était senti si impuissant qu'il n'avait pas été capable de prendre le contrôle du corps.

- Je hais les femmes..., lâcha-t-il, songeur.

Un surnom aussi débile que son propriétaire, oui. Miyavi avait posé la question comme ça, mais ça n’avait pas trop d’intérêt. Il continua de boire son verre un peu songer, quand d’un coup, Ikaku lâcha qu’il n’aimait pas les femmes. Ou plutôt qu’il les haïssait ! Le patron du host club eut un sourire.

« Tu t’entendrais bien avec mon Host n°1, sauf que lui, c’est une phobie. »

Miyavi pour sa part, n’avait pas trop d’avis sur la question. Il ne détestait pas les femmes. Il trouvait les hommes un peu plus intéressants mais il pouvait tout à fait aborder une femme, et la draguer pourquoi pas. Mais il n’en voyait pas beaucoup. Déjà, il y en avait très peu dans son club, du fait que Kanon les avait en horreur. Et ça n’empêchait pas du tout son business d’exploser.

« Pourquoi est-ce que tu parles des femmes soudainement ? »

Une phobie? Comment pouvait-on avoir peur des femmes, ces créatures infâmes aux vertus piètrement enjôleuses? Ikaku trouvait cela complètement stupide, car on ne pouvait que rire des femmes et de leur faiblesse qui était triste à pleurer et de leur attitude courtoise et innocente qui les rendait d'autant plus insupportables.

- Ah...

Ne rien dire de plus. Après tout, cette affirmation ne demandait pas un développement détaillé sur un sujet aussi inutile que les femmes. Du moins, c'était un point de vue purement subjectif.

- Je repensais à une femme dont Kékette s'est entiché.

Et dire que son corps -qui était principalement celui de Takeru- devait endurer le contact sucré de la peau d'une femme, sans qu'il puisse s'immiscer dans leurs échanges de mots et de caresses. Ikaku en eut des frissons, tellement cela le répugnait.

- Il s'agit d'une rebelle en plus...

Quelle humiliation.

Ah bah Ikaku avait cas poser la question à Kanon. MIyavi savait seulement qu'il ne pouvait pas accepter la moindre cliente féminine pour son Host. Heureusement, il compensait largement avec les hommes d'affaires corrompus qui dépensaient des milles et des cent pour l'avoir.
Takeru s'était entiché d'une femme...

"Oh! Voilà qui doit être absolument dégoutant à vivre pour toi alors."

Si il n'aimait pas les femmes et qu'il voyait Takeru roucouler avec l'une d'entre elle, et une rebelle, ça devait être horrible à vivre. 'Fin, Miyavi s'en foutait, mais, si il avait bien comprit comment marchait Ikaku, lui, il s'en foutait pas.

"Mais les Rebelles sont parfois particulièrement amusants."