Pas si bien dressé ? Ah bon ... - Rui

Rui ne s'y attendait pas, en effet... mais puisque le brun comptait jouer sur ce terrain là, et bien soit ! Le directeur se recula alors, s'adossant au mûr d'en face, attendant que la porte s'ouvre tout en le fixant de son regard de braise. Une fois que la porte fut ouverte, il sortit de l'appareil tout guilleret, sautillant.

" Tant pis pour toi, alors ~ "

Il se dirigea vers sa bibliothèque, qui avait de très, très confortable canapé - et plutôt grand.

Mais Ryutaro n'attirerait personne ! Les hommes de Rui agissaient uniquement lorsque ce dernier en donnait l'ordre ... ou alors quand il y avait une réelle menace - sauf qu'ils étaient tous prévenu que Ryutaro habitait désormais ici ! Alors aucun risque que qui que ce soit intervienne !

Rui, lui, se languissait - un bouquin à la main - sur une méridienne. Il attendait que le brun se décide à venir quémander de lui-même une petite partie de jambe en l'air ~

Rui était réellement plongé dans sa lecture lorsqu'il entendit Ryutaro émettre l'idée d'aller dehors... Pas question, voyons ! Il n'allait pas non plus pousser l'éxibitionisme jusque là, si ? Pas que ça dérangeait, à la base... Mais il n'avait pas vraiment envie que quelqu'un remarque qu'un jeune homme courrait nu dans sa villa - personne n'était censé pouvoir y entrer... Alors que cela s'ébruite, s'était mauvais !

Le blond claqua alors des doigts, et quelques gardes sortirent de nul part pour ramener Ryutaro à lui, et le faire s'assoir en face.

" C'est bon, vous pouvez nous laissez. Fermez à clef, derrière vous "

Rui avait la sienne de toute manière, parfaitement bien cacher pour que le brun ne la trouve pas.

" Tu fais dans le nudisme, maintenant ? "

" Ryutaro... "

Rui venait soudainement de prendre un air très sérieux, son regard était dur et son ton froid. Il n'aimait pas que le brun émette de telle idée. Il était à lui, quoi qu'il en dise ! Et même s'il pensait bien que cela n'était pas vrai, il ne voulait pas plaisanter avec cela. De plus, ce comportement n'était pas le sien... Autant, si ça avait été quelqu'un d'autre, le directeur aurait été derechef exiter, autant là, pas du tout. Cette air de petite pute soumise n'allait guère au rebelle.

Le chef des junkies se replongea alors dans sa lecture, le quittant des yeux, lançant séchement à la dérobée :

" Je ne veux pas d'une pute, pour ça, je me déplace à l'hôtel de passe. "

" Bien sur que je ne te connais pas. Tu ne me dis rien sur toi. Mais je sais quand même une chose... faire la petite pute n'est pas ton genre, et j'ai horreur de ça "

Il ne comptait absolument pas lui ouvrir. Même s'il continuait de lire évasivement son bouquin, il prêtait en réalité aussi attention au brun. Ryutaro... qui n'avait pas encore désiré lui parler de son passé, ni même totalement se dévoiler à lui. Et pourtant... le jeune homme qu'il voyait là et celui de la photographie qu'il avait entraperçue ne semblait pas le même. En arrivant ici, Ryutaro ne voulait absolument pas dévoiler son corps, et aujourd'hui... il se trimbalait totalement nu dans son palais... et cette attitude lui rappelait cette photo...

Voyant que la situation dégénerait - et ne désirant pas avoir de nouveau le même scénario qu'en ce début d'après midi même - il posa son livre sur une table et vint chercher Ryutaro qu'il prit par la main. Une fois leurs doigts enlacés, il le mena jusqu'au canapé où il le fit s'assoir avant de s'accroupir à ses pieds. Il prit alors son menton entre ses doigts, pour que le brun le regarde dans les yeux.

" Pourquoi as-tu besoin de médicament ? Quel genre ? Je veux bien mais... Dis-moi... "

Pour une fois, il était compréhensif ; les sautes d'humeurs de Ryutaro étaient de plus en plus rapprocher, et il ne comprenait pas pourquoi ! Alors il cherchait une solution, ou bien la source de cela.

" mais je ne sais rien... justement ! "

Rui venait d'hausser le ton mais se ravisa instentanemment... Il ne fallait pas qu'il céde à sa colère habituelle, sinon l'état de Ryutaro allait empirer... et il ne voulait pas vraiment se retrouver à gèrer une crise "d'il ne savait quoi". Il posa alors délicatement sa main sur sa joue qu'il caressa quelques secondes, réfléchissant à un moyen de sortir son amant de cette situation... Il avait vraiment l'air de beaucoup souffrir... et même si Rui était sadique, étrangement, voir ainsi Ryutaro ne l'enchaitait pas plus que cela.

" Laisse-toi faire, d'accord ? "

Il n'attendit pas de réponse, et se leva pour le prendre dans ses bras, le portant. Il héla les gardes pour qu'ils ouvrent la porte et monta comme il put Ryutaro jusqu'à sa chambre. Son corps était lourd, et le trajet plutôt long, mais il réussit à tenir - il était fort, malgré tout. Ensuite, il l'allongea sur son lit et le recouvrit de ses draps avant de disparaitre quelques secondes. Il lui retira alors le manteau qu'il avait enfilé et tout en préparant un garot autour de son bras, il demanda :

"Quel est ton adresse ? Répond et sans faire d'histoire "

Attendant la réponse, il palpait l'intérieur du bras du brun, cherchant une veine dans laquelle planter la seringue d'héroine qu'il venait de ramener - la drogue devrait le calmer assez longtemps avant que ses médicaments n'arrivent.

Rui somma à ses gardes de mander des infiltrés pour aller chercher les médicaments de Ryutaro et les lui rammener au plus vite alors qu'il récupérait sans douceur le bras de ce dernier.

" Ca va te détendre, reste calme "

De nouveau, il chercha une veine où y mettre l'aiguille, et enfonça la seringue dans le bras du rebelle sans même attendre d'avis de sa part. Il n'était pas vraiment en mesure de pouvoir protester ! De toute manière, à peine le liquide l'avait-il pénétrer que la drogue faisait déjà effet - s'était ça, la magie de l'héroine. Ainsi, le brun ne ressentirait plus aucune douleur pendant au moins quatre heures, et pour la descente... Il y aurait ces fameux médicaments - et s'ils n'étaient pas utile, Rui avait de quoi faire.

Le chef des junkies retira directement la seringue quand toute l'héroine eut pénétrer son corps, ainsi que le garot. Il poussa ensuite légèrement Ryutaro et vint s'allonger à ses côtés. L'enlaçant, il caressait de l'une de ses mains sa chevelure brune.

" Tes médicaments arrivent... en attendant, reste comme ça "

Une heure plus tard~

Rui et Ryutaro étaient restés ainsi durant une heure, à discuter malgré le faites que les dires du rebelle n'étaient pas toujours bien compréhensible. Le blond s'était alors contenter de l'écouter, et de parfois répondre en le berçant dans ses bras.

A l'instant, la porte s'ouvrit à la volée et l'infiltré mandaté pour aller chercher les médicament de Ryutaro, s'arrêta au bord du lit. Il tendit quelques boites à Rui, qui se redressa pour les saisir. Le brun n'en aurait pas vraiment besoin de suite - les effets de l'héroine dureraient encore quelques heures - mais il se leva tout de même pour aller remplir un verre d'eau, après avoir sommé à l'autre de partir.

Rui revint aux côtés de Ryutaro et l'aida à se mettre assit pour le faire boire son médicament.

Rui fut surprit que le rebelle l'embrasse avec tant de véhémence... autant que part cette phrase. N'était-il pas mal, à l'instant ? Quoi que... L'héroine devait l'avoir totalement désinhibé. Il répondit donc à leur échange, attirant le brun contre lui et passant sa main dans ses cheveux. Un petit sourire orna ses lèvres quand ils s'arrêtèrent.

" Et... Qu'as-tu l'intention de faire, avant d'en avoir besoin ? Tu ferais mieux de te reposer~ "

Ou pas, bien sûr.

" Ah non, c'est à toi de décider "

Non, il n'allait pas saisir la perche que Ryutaro lui tendait, c'était bien trop facile. L'autre n'avait qu'à cesser de jouer un peut, et il aurait ce qu'il voulait depuis le début ! Rui n'était pas du genre à demander, pour avoir du sexe ; soit il faisait, soit il attendait qu'on vienne le chercher... Jamais il n'y allait véritablement en douceur.

Le blond rallongea Ryutaro en le prenant dans ses bras, fermant les yeux pour mimer le sommeil. Quoi ? Il avait bien dit au rebelle qu'il vallait mieux qu'il se repose ! C'était au brun, de se bouger, s'il voulait autre chose.

" A toute' "

Rui ne désirait pas vraiment lui courir après ; Ryutaro s'était habillé qui plus est, il n'avait rien à craindre. Fatigué de cette longue journée, il se leva pour prendre une rapide douche et enfila ensuite un boxer avant d'aller s'enrouler dans les couettes de son grand lit. Il avait un peut froid, et s'y blottit donc au mieux. Il espérait que le brun ne mettrait pas dix ans avant de revenir, ça faisait toujours une source de chaleur en plus ! Et puis, ce dernier devrait prendre ses médicaments avant de dormir, alors il ne pouvait pas se permettre de réellement fermer l'oeil pour le moment. Le blond se contenta donc juste de somnoler en attendant le retour du rebelle.

Rui ne bougea pas d'un pouce lorsque le jeune homme entra dans la pièce, il gardait ses yeux fermés et ne disait absolument rien. Sa respiration était lente, on aurait en effet put croire qu'il dormait mais ce n'était pas vraiment le cas ; il somnolait oui, rien de plus. Comme il s'y attendait, il sentit Ryutaro se pencher au dessus de lui, mais contre toute attente, il n'insista pas pour savoir si oui ou non il dormait réellement. Le rebelle disparut d'ailleurs de la pièce quelques secondes à peine plus tard - sûrement pour aller lui aussi se laver. Puis... un bruit de verre qui se brise raisonna jusqu'à la chambre ainsi qu'un léger cris. Rui se demandait ce qu'avait bien pût faire le brun pour se faire mal, mais ne s'inquiêtait pas outre mesure. Il commatait encore, lorsque le rebelle revint dans la pièce et s'assit à ses côtés. Il demeurait silencieux, cela dit, et n'avait pas l'air de se plaindre d'une quelconque douleur. Pourtant, Rui se décida à se redresser et à se tourner vers Ryutaro. Ce dernier avant un bras balant dont du sang coulait et qui tachait sa moquette... Génial. Le blond se glissa alors derrière lui, l'entourant de ses jambes puis sa taille de ses bras. Il déposa ensuite sa tête sur son épaule et embrassa son cou - encore un peut dans le gaz - avant de demander d'une voix pateuse :

" Qu'est-ce-que tu as encore fait ? "

Etant donner l'état de Ryutaro... Cette attitude étrange qu'il avait à l'instant de manger aussi compulsivement, il avait des doutes. Le brun ne se serait-il pas blessé tout seul ? Qui sait. Il avait peut-être eu un élant de violence ? Vu son comportement durant les dernières heures, ça n'aurait pas été étonnant ; surtout étant donner que l'héroine commençait à ne plus faire totalement effet.

Le chef des junkies prit le bras du brun dans sa main et le releva pour pouvoir y lécher le sang qui en coulait... Délicieux. La plaie n'était pas bien grave, ni trop profonde ; elle se soignerait bien vite. Il laissa alors le sang continuer de couler en replongeant sa tête dans le cou du rebelle.

" Tu devrais prendre tes médicaments... "

Ca risquait d'empirer, sinon. Et Rui ne désirait pas subir une soudaine crise de colère, il n'était pas d'humeur.