Gentil Coquelicot nouveau ♥ - [Kamijo]

Messages : 44 Date d'inscription : 10/05/2011

Il faisait vraiment très beau aujourd’hui. Un soleil si éclatant que Kohei ne pouvait qu’être de bonne humeur ! Il adorait le soleil. Cet astre le réchauffait, et tout le monde souriait les jours de beau temps. En plus, on bronzait au soleil. Et il trouvait les gens trop pâle bizarre. C’était comme des vampires et ça faisait un peu peur. Kohei lui avait toujours eut la peau un peu foncée. Peut-être parce qu’il passait beaucoup de temps dehors. Oui, c’était sans doute la raison. En parlant de passer du temps dehors, Kohei se dirigeait vers le champ de coquelicots.

Vêtu d’un pantacourt en jeans et d’un marcel blanc, le jeune sans-abri courait tranquillement vers ce dernier. Il s’arrêta pour en admirer la vue, un sourire idiot sur les lèvres. Il adorait la couleur rouge. Ce n’était pas sa préférée mais il l’adorait. Alors ces fleures étaient vraiment belles ! Plus que les roses… Les roses étaient trop sérieuses à son goût. Kohei prit son élan et se mit à courir dans le champ, avant de s’allonger, une main sur la tête pour le protéger du soleil. C’était la belle vie, comme ça, non ?

Le brun respira le grand air. Ici, Kohei vivait bien loin des soucis que pouvaient avoir les gens normaux. Travail, galère, disputes. Il n’avait pas tout ça. Juste le souci de pouvoir manger chaque jour et se changer. Pas bien difficile. C’est donc la tête vide de tout cela qu’il se laissa aller à somnoler.

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Mal à l'aise dans son tee-shirt pourtant bien trop grand pour lui, Kamijo tirait sans cesse dessus. Il cherchait à se cacher, à cacher ses bras trop maigres et bien pâles. Il n'aimait pas le soleil, ce temps l'exaspérait. Il préférait la froideur de l'hiver, la pluie de l'automne ou encore le temps humide du printemps, mais pas l'été. En cette saison il était obligé de se découvrir, sinon il suerait d'énormes gouttes, et il avait bien horreur de cela.
Malgré tout, le jeune homme, fatigué, se rendit dans le champ de coquelicot histoire de se détendre. Rapidement, il balaya l'endroit du regard et aperçut un coin d'ombre, sous un petit arbre en contrebas. Le visage rivé au sol, tiraillant toujours sur son haut, le blond commença son ascension. Il appréciait, malgré cette chaleur, les fleurs rouges qui se pavanaient à l'instar de courtisanes. Il les trouvait belles, rayonnantes, chaleureuses, accueillantes. Elles lui rappelaient un peu ses voix. Ces dernières se manifestèrent alors, certaines appréciant la comparaison, d'autres grognant, mécontentes.
Il tenta de ne pas y prêter attention, mais quelques mètres avant son but, son coin d'ombre donc, il glissa. Se rattrapant au vol, il ne s'étala pas de tout son long, il se retrouva seulement sur le derrière. Il jura pour lui-même.
« Empoté ! »
« Bon à rien ! »
Chaque insulte qui fusionna dans son crâne le fit se recroqueviller davantage sur lui-même. Il secouait le visage, essayant de les chasser, en vain. Il avait une dette envers elle qu'il devait payer, et la payer de ma vie, pensait-il.
Vacillant, comme alourdit par les durs mots, le garçon se releva progressivement... avant de retomber. Dépité, il ferma les paupières et attendit. Il attendait que ses voix se calment...

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Kohei avait un beau sourire sur le visage, il adorait sentir le soleil sur sa peau. L’air parfois, les fleurs sur son visage. C’était ça, la liberté. Kohei aimait sa liberté. Les moments de calme, les obligations qui n’existaient plus. Depuis la mort du vieux monsieur, il n’avait plus fait grand-chose d’utile. Il était même certain de ne plus savoir lire ! Quoi qu’il en soit, il était bien là.
Mais son calme fut troublé par le bruit d’une chute. Le brun se redressa doucement, un peu aux aguets. Il ne voulait pas que la police lui tombe dessus ! Mais ce n’était pas la police. Plus loin, il y avait une personne par terre et elle n’avait pas l’air très bien. Kohei s’approcha donc et lui tendit la main, un sourire aux lèvres.

« Est-ce que ça va ? Je peux t’aider à te relever ? »

Il est bien élevé, notre petit écureuil. Et puis cette personne était intrigante. C’était comme si elle n’avait pas du tout sa place ici ! Il avait la peau toute pâle, et l’air un peu perdu. Mais, c’était vraiment une très belle personne.

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Les yeux toujours clos, le blondinet entendit des bruits de pas progresser vers sa personne. Lorsqu'il sentit la personne proche de lui, il rouvrit les paupières, regardant cependant que ses pieds. Des chaussures relativement simples d'ailleurs...
Ses voix se calmaient peu à peu et à la question de son interlocuteur, il se contenta de secouer vigoureusement la tête, ignorant la main tendue vers lui. Presque aussitôt, il se rendit compte de son impolitesse et il se releva, chancelant, pour se courber devant la personne devant lui.

- Désolé...

Sa tête lui tournait, il la bascula en arrière afin de lever les yeux vers le ciel bleu et le soleil brûlant. La chaleur n'arrangeait en rien son état et il tenta de nouveau de se rendre sous son coin d'ombre. Il ne marchait pas vraiment droit ; on aurait pu lui demander ce qu'il avait pris de pas très net... Mais il n'était pas un junkie, il ne fumait pas, il ne buvait pas. Il ne comprenait pas ses gens là, qui l'effrayaient également, et n'avait pas envie de se frotter à eux. Il espéra aussi que le jeune homme auquel il avait refusé son aide n'en soit pas un...
Enfin, Kamijo rejoignit l'arbre offrant de l'ombre et se laissa glisser contre le tronc en soupirant légèrement. Il se questionnait avidement : pourquoi était-il venu se perdre dans le champ de fleurs ? Pour prendre l'air sans doute.

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Ah bah bravo! Il lui tendait la main et l'autre l'ignorait royalement. Kohei fit une moue vexée. Il trouvait ce blondin bien bizarre quand même. Surtout quand ce dernier s'excusa pour finalement aller difficilement vers un arbre. Il était trop glauque. En plus, il marchait comme s'il avait trop bu.

"T'es bizarre et mal élevé!"

Déclara le jeune homme, boudeur, avant de rejoindre l'autre. Il se demanda un instant si c'était un vampire qui cherchait l'ombre et qui voulait pas lui prendre la main pour pas qu'il sente qu'il était tout froid et... Kohei se baffa mentalement, il racontait vraiment des bêtises lui aussi. Ce monsieur avait juste l'air un peu malade. Le brun se mit à croupie en face de lui, les bras croisé sur ses genoux.

"T'es malade? Tu vas pas mourir ici hein?"

Demanda-t-il en posant sa main sur le front de Kamijo. Pourquoi penser qu'il était bourré ou drogué? Ce n'était pas son genre, Kohei voulait toujours voir le plus positif dans les gens.

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Lorsque l'interlocuteur de Kamijo vint le rejoindre et s'accroupit en face de lui, ce dernier baissa la tête. Puis, quand il sentit la main de l'autre garçon sur son front, il s'écarta vivement de plusieurs centimètres. Il était conscient de son impolitesse, mais il ne pouvait pas faire autrement. Personne ne pouvait le toucher sans provoquer avec des suffocations au pire, ou de la peur.
Pour répondre à la question, il se contenta de hocher le visage en signe de négation puis il déracina une fleur et joua avec ses pétales. Ses voix s'étaient vraiment calmées et il en était rassuré. Il n'aimait pas les mettre en colère, ça l'effrayait, le terrorisait parfois jusqu'au point de le faire durement sangloter et se remettre en question sur le pourquoi de son existence. On l'avait tellement frustré plus jeune qui lui était incapable de sentir un contact physique.
Le blondinet, peut-être pour se faire racheter, tendit sa fleur à son interlocuteur. Il ne le regarda cependant pas, mais ses pommettes se colorèrent doucement.

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Quel drôle de personnage! Kohei regarda sa main comme si elle était sale. Après tout si Kamijo s'était reculé comme ça peut être que la raison c'était de la terre. Il venait d'être allongé dans des fleurs après tout. Main non sa main avait l'air propre. Aucune raison de le jeter comme ça. C'était juste que l'inconnu était très, très bizarre. Il aimait pas qu'on le touche, il marchait de travers, il était tout blanc en plus comme s'il n'allait jamais au soleil. Peut-être qu'il était malade simplement. Mais Kohei ne s'y connaissait pas en maladie. Sauf le rhum. Parce qu'il attrapait tout le temps des rhums en hiver!

Le jeune homme regarda alors une fleure qui se présentait devant lui. Il la prit en souriant.

"Merci!" Avant de la regarder puis de regarder l'autre qui rougissait. Peut-être qu'il était très, très timide. Ou alors qu'il avait peur? Ou qu'il était timide parce qu'il avait peur. C'était sans doute ça. Kohei sourit.

"Est-ce que je te fais peur? Je suis pas méchant tu sais! C'est promis!" Annonça-t-il en s'assaillant, Attrapant plusieurs fleure avec leur tiges afin de faire un collier avec.

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Kamijo ne répondit pas tout de suite. Il se contenta de repousser ses cheveux qui lui chatouillait le visage puis de se recroqueviller sur lui-même. De ses bras il entoura ses genoux repliés contre son torse et déposa sa tête dessus. Accéléré par le contact de l'autre, son souffle se calmait désormais progressivement.
Le garçon en face de lui n'était pas méchant ? Soit. Ils disent tous ça au début... Songea quand même le blond. Évidemment qu'il lui avait fait peur, tout le monde - ou presque - l’effraie. Et puis, ils ne se connaissaient pas et il avait déposé la main sur son front... A cette pensée, il ne put contenir un frisson. Ses bras encerclèrent un peu plus fort ses jambes.

« Moi non plus je... je ne suis pas méchant ! » Déclara-t-il en fixant ses pieds et en secouant vivement le visage.

Je ne suis pas méchant du tout, poursuivit-il pour lui-même, mais... Mais il était tout simplement craintif, apeuré à l'instar d'un agneau entouré de loups tous plus cruels les uns que les autres. Il avait besoin de réconfort, qu'on lui montrât qu'on ne souhaitait vraiment pas lui faire du mal. Beaucoup de gens le trouvait trop bizarre pour le fréquenter. Et ses voix approuvaient cela.

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Kohei continuait de faire son collier de fleure alors que Kamijo se recroquevillait en lui disant que lui n'était pas méchant non plus. Le brun lâcha un petit rire amusé.

"Oui c'est ça. Si tu me crois pas, j'ai pas de raison de te croire."

Souligna-t -il en prenant d'autres fleures pour son art. Il n'avait pas tort là si? Kamijo avait l'air d'avoir peur de tout du coup il devait sans doute se méfier d'Hiroto comme de la peste. Pas de quoi lui en vouloir. Hiroto se mit sur les genoux et posa le collier de fleure comme une couronne sur la tête de Kamijo.

"C'est un collier normalement, mais comme tu veux pas que je te touche! Ah, on dirait un prince maintenant. Avec tes cheveux tout blond."

D'ailleurs il trouvait que Kamijo était bizarre. Quand on le voyait on imaginait pas du tout un gros timide effrayé. Il dégageait un côté plus masculin que ça. Mais apparemment, les apparences étaient toujours aussi trompeuses!

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Le blondinet eut un hoquet lorsqu'il entendit que son interlocuteur ne voulait pas croire qu'il n'était pas méchant. Il serrait si fort ses jambes que ça lui faisait presque mal.
« Il a ri. »
« Et il se moque de toi ! »
Ses voix tonnèrent dans son crâne, le faisait sursauter de plusieurs centimètres. Les yeux de Kamijo s'embrumèrent, il retenait ses larmes pour ne pas sangloter terriblement fort. L'autre lui déposa le collier de fleurs qu'il avait fait sur sa tête et le blond le regarda en rougissant de plus belle.
« Un prince... ! »
Elles se moquaient sans gêne du gentil compliment qu'on lui avait dit. Cette fois-ci, les yeux du jeune homme se brouillèrent et il ne put s'empêcher de laisser des larmes perler. De grosses gouttes silencieuses, difficiles à évacuer et si douloureuses à voir s’échouer. De toute façon, il gâchait toujours tout. Dès lors qu'on venait lui adresser la parole, tout disjonctait dans sa tête. Il était malade, dingue diront certaines personnes, et impuissant face à cela.

« Pa... pardon... » Bredouilla-t-il.

Il s'interrogea même si son camarade avait entendu ses excuses. Honteux, il retira la couronne de sa tête puis la tendit à son producteur.

« Je... je n'ai rien d'un... prince... »

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Kohei, à croupi et les bras posé sur ses genoux, regardait Kamijo un peu étonné. Avant de lui mettre la couronne de fleur, il avait remarqué que quelque chose clochait, et voilà que maintenant il pleurait. Oh non, non ne surtout pas pleurer. Il détestait voir les gens pleurer. Est-ce que c'était de sa faute?
Kohei se mit à genou finalement, récupérant le collier devenu couronne.

"Mais ne pleure pas. Je te dis que tu ressemble à un prince c'est gentil!"

Kohei sourit doucement et posa la couronne sur sa propre tête.

"Regarde quand c'est moi qui la met, j'ai l'air d'un idiot."
Il remit ensuite la couronne sur la tête de Kamijo et se recula pour mieux le détailler.

"Toi, ça te donne l'air d'un prince. Ou euh... D'une créature magique. Comme... Un elfe! C'est beau les elfes non? Tu préfères les elfes?"

Il ne voulait pas que Kamijo continue à pleurer. Il ne pouvait pas lui faire de câlin ça lui faisait peur. Alors il ne pouvait qu'essayer de le faire rire non?

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Kamijo tenta de sourire, mais il ne garantissait vraiment pas le résultat. Cela ne ressemblait pas réellement à quelque chose, mis à part à un étrange rictus. Il s'essuya les yeux en voyant les efforts que faisait son camarade pour ne plus le faire pleurer et il déclara :

« Ce... ce n'est pas ta faute. »

Lorsqu'il lui remit la couronne sur la tête, le blondinet le remercia en dépliant un peu ses jambes, jusqu'alors pliées. Il dégagea quelques cheveux qui s'étaient collés à ses joues à cause de ses larmes salées. Les elfes ? Il n'avait jamais songé à la question. Il secoua négativement la tête.

« Un prince, je préfère un prince... »

Les prince ont tant de responsabilités sur les épaules qu'ils ne peuvent qu'être en bonne santé et être d'une beauté à couper le souffle. Du moins, c'était ainsi que pensait Kamijo. Il s'imaginait comme étant l'héritier d'une grande famille, on le respectait, on l'aimait.
Il soupira tristement et renifla doucement avant de regarder timidement son interlocuteur. Il était un peu fixé désormais : ce garçon ne paraissait pas lui vouloir du mal.

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Kohei sourit de toutes ses dents en montrant du doigt le petit rictus sur les lèvres de sa nouvelle rencontre.

"Ah! Tu es mieux quand tu souris!"

Même si c'était pas vraiment ça, c'était toujours mieux que les larmes. Koheu se détendit en voyant que l'autre se calmait aussi. Beaucoup mieux. Kamijo lui dit alors qu'il préférait être un prince. Oui normal, les prince c'était bien mieux que les elfes. Parce qu'un prince, c'est toujours lui qui sauve les princesses. Il est toujours beau, et propre et il sait tout mieux que tout le monde. Les Elfes aussi vous me direz... Mais les elfes avaient de grandes oreilles et ça, ça change tout xD.

"D'accord alors un prince." Kohei s'étira en passant une main dans ses cheveux.
Soudainement, il se frappa un peu la tête.

"Au fait! Moi c'est Kohei!" Il tendit la main à l'inconnu tout en se présentant. Puis finalement, fit une petite moue désolée en retirant sa main. "Ah non c'est vrai, pas toucher..."

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Kamijo sentit ses pommettes rougirent doucement. Il ne souriait que très peu et assez difficilement. Il songea alors : depuis combien de temps n'ai-je pas ri ? Avait-il seulement ri de toute sa vie ? C'était un doute planant et dont la réponse se voyait être négative. Peut-être s'amusait-il étant enfant, mais il ne s'en rappelait pas. Douloureux souvenirs.
Le blond se frotta machinalement le bras comme si on lui avait fortement serré. Ce n'était rien d'autre que les fantômes du passé. Il secoua la tête, il devait cesser d'y penser et, par la même occasion, de passer pour un dingue.

« Kohei... » Prononça-t-il pour lui-même.

Il s'en souviendrait. Sa mémoire conservait, intacte, chaque prénom des personnes qui croisaient sa route. Sans doute était-ce la seule bonne chose qu'elle faisait.
Quand le jeune homme tendit la main puis la retira en se rendant compte que jamais Kamijo ne la lui serrerait, ce dernier s'enveloppa d'un sentiment de gêne et de honte à la fois. Bien sûr qu'il aurait aimé lui donner une poignée de main, mais il ne pouvait pas. Et il en souffrait terriblement.

« Je... je m'appelle Kamijo. »

Kamijo, Kami-sama. Il n'avait rien d'un Dieu, pourtant ses parents lui avaient donné cet étrange prénom. Il ne fut pas désiré, peut-être qu'il n'était que l'invention de Dieu ? Non, impossible, il était trop imparfait. Sa folie le perturbait sacrément.

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"Kamijo? Vraiment?"

Kohei se redressa un peu vraiment très surprit. Alors là ce monsieur il avait pas le cerveau qui allait avec son physique déjà, mais son nom était aussi très différent. Enfin, Kohei ne devait sans doute pas juger la dessus, et il ne jugeait pas vraiment. Il finit par sourire à sa nouvelle rencontre. On s'en fichait bien de son nom. Soit, il se redressa finalement en s'étirant.

"Tu veux pas qu'on aille se promener un peu?"

Ils n'allaient pas rester comme ça à ne rien faire. Kohei détestait rester statique sans raison. Il n'aimait pas non plus être tout seul. Donc il allait emmener sa nouvelle rencontre quelque part pour qu'ils s'amusent comme des petits fous!

"Bon je suis pas très marrant j'ai pas trop d'argent mais... hmm... Je connais des endroits sympa!"

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Le blondinet se se releva à son tour, malgré un léger malaise, il parvint à tenir sur ses deux jambes. Il hocha doucement la tête à la proposition de Kohei. Il devait se changer les idées lui aussi, tenter de s'accorder des instants de plaisirs, de rires peut-être.

« Je te suis. » Prononça-t-il en coinçant une mèche de ses cheveux blonds qui lui retombait sur le visage.

Kamijo commençait à bien apprécier son nouvel interlocuteur. En fait, il le trouvait très simple, nature. Il ne semblait pas se prendre la tête et il vivait un peu comme la vie venait. Le blond aimait cette façon de croquer l'existence. Il se mit même à l'envier, peut-être qu'il ne possédait pas trop d'argent, mais l'argent ne fait pas le bonheur.
Les deux garçons marchaient silencieusement et Kamijo se relaxait vraiment de ne pas souffrir de ses maux de tête engendrés tant de fois par ses voix. A ce moment, elles paraissaient décidées à ne pas l'ennuyer.

« Kohei... ? Interrogea-t-il timidement, non rien... »

Une fois de plus, il sentit ses joues s'empourprer et il masqua cet embarras en baissant le visage. Il espérait qu'en réalité, il n'avait pas questionné son ami.

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Kohei marchait donc pour quitter le champs et il pensait en même temps à l'endroit où il emmènerait son nouvel ami. Comme dit plus tôt il n'avait pas d'argent mais peut être qu'il pourrait lui montrer un beau jardin? Hm non il n'avait pas l'air de trop aimer le soleil. Ah! Ils n'avaient cas passer au lac avant, là il avait son ombrelle il pourrait la lui prêter.
Kohei en était à ce point la de sa réflexion quand Kamijo prononça son prénom. il se tourna vers lui l'air curieux, mais l'autre se ravisa tout de suite.

"Bah qu'est ce qu'il y a? Tu peux tout me dire tu sais?"

Lui annonça-t-il en ralentissant son rythme pour marcher à côté de lui.

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Kamijo rougit de plus belle lorsque Kohei lui demanda de lui expliquer ce qu'il voulait lui dire quelques minutes plus tôt. Triturant nerveusement une des mèches de sa chevelure, le blond murmura :

« Je t'aime bien... »

Sa phrase n'avait peut-être rien d'extraordinaire pour une personne tout à fait normale, mais pour Kamijo ce n'était pas la même chose. Et il espérait que son camarade le comprît bien.
Le jeune homme marchait à la suite de Kohei, ne sachant pas trop où ce dernier l'emmenait.

« Où va-t-on ? »

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Kohei lui fit un grand sourire en l'entendant dire qu'il l'aimait bien. Il avait comprit que l'autre était très timide, et qu'il n'était pas du genre à dire ça! Et surtout, ça le rassurait. Parce que lui et sa personnalité envahissante aurait aussi comprit que Kamijo lui demande de le laisser tranquille. Mais si il l'aimait bien alors ça voulait dire qu'il ne l'embêtait pas trop! Le petit écureuil était vraiment ravi et ça se voyait dans son regard brillant.

"Je t'aime bien aussi Kamijo!"

Répondit-il donc alors qu'ils arrivaient vers le lac.

"On va chercher un truc, pour ensuite voir les beaux jardins!"

Lui expliqua-t-il en continuant son chemin. Il regarda autour de lui dans le vague espoir de repérer l'homme du lac, mais rien. Pas grave. Kohei accéléra finalement le pas pour aller jusqu'à un arbre au bord de l'eau qu'il escalada avant d'en redescendre avec une ombrelle.

"Comme ça tu vas pouvoir te protéger du soleil!"

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Kamijo rougit un peu lorsque Kohei lui dit qu'il l'appréciait bien également. C'était tellement rare les personnes qui le disaient... qui le disaient en le pensant surtout. Ce garçon-là, il le sentait sincère et franc avec lui, il aimait ça.
Il suivit le jeune homme jusqu'au lac. Là, Kohei grimpa dans un arbre en laissant le blond au sol. Ce dernier le laissait faire en le regardant d'un air curieux. Que faisait-il là-haut ?!
Quand il vit son camarade redescendre avec une ombrelle, Kamijo eut un sourire en coin. Il la prit et le remercia.

« Elle est belle... »

Il n'en avait jamais eu, bien qu'il les trouvaient jolies.
Un petit instant il demeura à la contempler, puis il se décida à l'ouvrir. Comme un gamin, des petites étoiles naviguaient dans ses yeux comblés de ce geste amical envers lui.

« Merci, répéta-t-il, je te promets d'y faire attention. »

Étrangement joyeux, il soupira doucement. Décidément, cette ombrelle - et son propriétaire - exerçait un drôle de pouvoir sur lui.

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Kohei n'était pas du tout le genre menteur, loin de là. Il disait ce qu'il pensait même quand cela pouvait blesser. Ici, avec Kamijo, ce n'était pas blessant donc tant mieux. Il l'aimait bien même si Kamijo était un peu bizarre. Il n'existait pas grand monde que Kohei n'aimait pas. Il n'aimait pas trop les gens qui se mentaient à eux même, et bien sur les gens qui lui faisaient la morale, il les détestait. Bien que parfois un peu gamin dans son attitude, Kohei restait assez mature. Interdiction de lui donner des ordres!

Il gardait beaucoup de ses affaires dans cet arbre parce qu'il était très grand, avait de grandes branches et puis il était difficile de voir ce qu'il s'y passait. Le soucis venait en hiver où le petit écureuil devait migrer. Quand il revint avec l'ombrelle Kamijo paru vraiment content ce qui fit plaisir à Kohei.

"Oui hein? Je l'ai depuis pas longtemps. Mais je l'aime beaucoup!"

Il laissa Kamijo l'ouvrir et lui sourit.

"Maintenant on va aller se promener!" Annonça-t-il en commençant à marcher, directions les jardins.

"Au fait tu fais quoi dans la vie toi?"

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