Mais c'est quoi ça ? [Rui]

Rui acquiesça sans poser de question, et appela deux de ses hommes pour qu'ils livrent les paquets. Il se doutait donc que l'agresseur de Ryutaro travaillait à l’hôpital... mais cela dit, il ne voulut pas s'y rendre pour le retrouver. Le brun semblait tenir à ce que l'autre reste en vie, alors Rui respecterait cela. Ce n'était pas dans ses habitudes de rester là sans rien faire, sans donner de leçon et faire souffrir... mais un tel acte ferait aussi souffrir Ryutaro et il ne le voulait pas. Le plus important était que le rebelle reste ici, et ne s'en aille plus.

Le blond revint vers le rebelle lorsqu'il eu fait envoyé les paquet, et l’enlaça tendrement avant de venir poser ses lèvres dans son cou.

" C'est envoyé. " dit-il entre deux baisers.

Il glissa ses mains dans son dos, pour s’agripper à lui et continuer d'embrasser son cou. Leur corps étaient étroitement serrer l'un contre l'autre. Rui reprit une voix dur et assurer, avant d'exiger :

" Je t'interdis de retourner à ses côtés, et de le revoir. C'est aussi un ordre. "

Rui déglutit... Comme Ryutaro, il y avait des choses qui lui était impossible de faire, des mots impossibles à prononcer. Le blond n'était pas un grand sentimental... il savait ressentir, certes, et arrivait à tomber amoureux... Il était d'ailleurs sûrement amoureux de Ryutaro mais... dans son éducation, sévére et stricte, dans les moeurs qu'on lui avait inculquées, dans les comportements qu'on lui avait indiquer de suivre... il n'y avait pas, ce droit d'avouer ses sentiments. Rui avait toujours dût taire la moindre de ses émotions, tant qu'elle ne pouvait pas lui être bénéfique : il ne disait donc jamais quand quelque chose lui plaisait, ne disait jamais à ses amis qu'il les appréciait et encore moins à ceux qu'il aimait plus que cela, qu'il les aimait, justement... C'était quelque chose de totalement improbable. Rui pouvait le lui montrer, par ce genre de demande, d'ordre, par de l'autorité, et par la virulence qu'il mettait dans ses propos : il VOULAIT que Ryutaro n'aille plus jamais chez ce type, et oui, s'était certainement parce qu'il l'aimait, au fond... Mais il ne le dirait pas. Si le rebelle n'était pas capable de comprendre par lui-même, et de s'en suffire, alors Rui capitulerait... Rui ne pouvait pas. Ces mots... Ces trois mots lui étaient interdit, lui écorcheraient la bouche. Ce serait faire un affront à sa famille, à toute sa ligné, la déshonnoré.

Alors, Rui soupira de résignation et baissa la regard... Il ne pouvait pas donner à Ryutaro ce qu'il attendait, du moins : il ne pouvait pas le lui dire, ni même le lui écrire. Il lui avait pourtant fait comprendre autrement... mais Ryutaro n'était pas satisfait, et Rui ne pourrait jamais.... non, jamais, le satisfaire pleinement. Il le savait. Et il n'y pouvait rien. Au fond, il n'était qu'un faible humain soumis à ses principes, aux principes de sa famille.

Rui se contenta donc de se taire, laissant Ryutaro décider de la suite des choses.

[FIN]